Des parents adoptifs de chats font souvent preuve d’imagination pour rehausser le bien-être de leurs petits êtres adorés, avec qui ils partagent souvent une complicité. Quatre amoureux des félins nous font découvrir les aménagements qui leur sont spécialement consacrés dans leur maison.

Dans la maison centenaire de Caroline Beaupré, située au cœur du Vieux-Sherbrooke, les cinq chats se promènent bien souvent sans mettre une patte au sol. Ils préfèrent de loin s’amuser à sauter de tablette en tablette, pour passer du salon à la cuisine et ensuite sortir sur la galerie arrière.

Rendus là, ils peuvent profiter d’un espace protégé grâce à un discret grillage. Les deux plus timides s’y prélassent au grand air sur l’un des coussins sans craindre les prédateurs, alors que les trois autres, plus hardis, se glissent par la chatière pour partir explorer les environs à leur guise. Ils reviendront sans doute en fin de journée pour s’étendre sur les cadres de fenêtre, élargis pour leur confort, afin d’observer les oiseaux et profiter des derniers rayons du soleil.

  • La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

    PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

    La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

  • La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

    PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

    La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

  • La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

    PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

    La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

  • La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

    PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

    La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

  • La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

    PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

    La maison de Caroline Beaupré est spécialement aménagée pour ses cinq chats.

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« C’est mon mari qui a tout fait, raconte Mme Beaupré. Alain [Sirois] était un très bon charpentier-menuisier et il était très créatif. Les chats ont tout de suite aimé ce qu’il a fait pour eux », se souvient la femme de 49 ans.

PHOTO JEAN ROY, LA TRIBUNE

Caroline Beaupré en compagnie d’un de ses félins

Dire que Caroline Beaupré et son conjoint ont adopté cinq chats ne serait pas fidèle à la réalité. L’inverse serait plus juste.

« Tout a commencé en septembre 2014 quand j’ai aperçu une chatte qui venait d’accoucher. Elle semblait épuisée et l’hiver approchait. On l’a donc habituée à venir se réfugier chez nous avec son petit », raconte-t-elle. Le mot s’est visiblement passé dans le quartier, puisque deux autres âmes errantes ont aussi rapidement élu domicile chez le couple. Un chaton dûment adopté a complété la famille désormais tissée serré.

« Quand Alain est décédé du cancer en 2017, nous avons vécu notre deuil tous ensemble, moi et les chats », confie Mme Beaupré.

Des meubles-habitats

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Ce meuble a été conçu spécialement pour les chats de Roxane Paradis et de Patrice Paquette.

Les chats font littéralement partie des meubles chez Roxane Paradis et Patrice Paquette, de Mont-Saint-Hilaire. Ils peuvent se lover à leur gré dans les cavités de la table de salon et de l’étagère de la chaîne stéréo, conçus spécialement pour le couple amoureux des félins.

« Nous avons toujours eu des chats à la maison. Beaucoup de chats. Nous en avions 11 à un certain moment », raconte M. Paquette, un spécialiste des couleurs chez Fujifilm.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Roxane Paradis et Patrice Paquette ont toujours eu beaucoup de chats à la maison.

Constatant que leurs moustachus préférés appréciaient les espaces clos des armoires et des bibliothèques, Mme Paradis s’est pris un jour à imaginer des « condos à chats » dans la maison. Cette peintre-illustratrice a aussitôt dessiné les plans de petits meubles à la fois esthétiques et pratiques pour eux, mais également confortables pour les chats.

  • Les meubles sont d’inspiration suédoise et en merisier russe. Ils se marient bien au décor rétro de la maison.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les meubles sont d’inspiration suédoise et en merisier russe. Ils se marient bien au décor rétro de la maison.

  • Les chats aiment se lover dans des espaces clos ; ce meuble a donc été pensé pour eux !

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les chats aiment se lover dans des espaces clos ; ce meuble a donc été pensé pour eux !

  • Les chats ont rapidement adopté les nouveaux meubles.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les chats ont rapidement adopté les nouveaux meubles.

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Ébéniste amateur, M. Paquette a passé quatre fins de semaine dans son atelier pour créer le mobilier d’inspiration suédoise imaginé par sa conjointe.

Fabriquées en solide merisier russe, les deux pièces se marient à merveille avec le style rétro de la décoration de la maison, fortement teinté du tapis et des deux divans orange sauvés du dépotoir.

Le succès enregistré auprès des chats a donné d’autres idées aux deux artistes, si bien qu’une chaise de yoga fait partie des prochains projets. La réaction des internautes à une publication sur Facebook a valu aussi plusieurs demandes de commande.

« Je ne ferme pas la porte, mais je ne suis pas rendu là », dit en riant M. Paquette.

Un refuge pour chatons

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Sur les murs d’une chambre chez Annie-Claude Asselin, on peut voir 51 chatons qui ont été pensionnaires ici.

Les murs d’une chambre d’Annie-Claude Asselin, à Saint-Jean-sur-Richelieu, sont décorés de photos de 51 chatons différents. Ce sont tous des petits pensionnaires que la femme et son conjoint ont accueillis pendant quelques semaines, le temps qu’ils soient en âge d’être offerts en adoption, au cours des trois dernières années.

C’est notre bénévolat. Les refuges de la région nous confient des portées pour qu’on en prenne soin jusqu’à ce qu’ils leur trouvent une famille.

Annie-Claude Asselin

L’aménagement de la chambre est conçu pour s’adapter à la croissance des tout-petits. Un espace confiné par des petites cloisons vitrées procure aux bébés toute l’assurance nécessaire à leurs premiers apprentissages avant qu’ils se lancent dans l’exploration du reste de la pièce.

  • La chambre a été conçue pour s’adapter à la croissance des chatons.

    PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

    La chambre a été conçue pour s’adapter à la croissance des chatons.

  • Un parcours fait de tablettes et de cylindres aide à développer la motricité des petits chats.

    PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

    Un parcours fait de tablettes et de cylindres aide à développer la motricité des petits chats.

  • Un chaton bientôt devenu assez grand pour quitter le pensionnat, vers une nouvelle maisonnée !

    PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

    Un chaton bientôt devenu assez grand pour quitter le pensionnat, vers une nouvelle maisonnée !

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Rapidement, les plus hardis se donnent le défi d’atteindre un endroit convoité, tout en haut d’un mur, tout près de la fenêtre : une plateforme d’observation munie de garde-fous si jamais ils y piquaient une sieste improvisée. Mais pour y parvenir, il leur faut développer leur motricité à travers un parcours fait de tablettes et de cylindres.

Les chatons, souvent peureux, apprennent aussi à côtoyer les humains. Leurs hôtes ont justement placé un lit pour passer du temps entourés de leurs petits invités. « C’est un bénéfice du télétravail. Depuis la pandémie, nous avons beaucoup de temps libre que nous avons choisi de consacrer aux chats », confie Mme Asselin, comblée.

De son propre aveu, deux pensionnaires ont gagné son cœur et ne sont jamais repartis. « Une chatte gravement malade que j’ai soignée pendant huit semaines. Et un chaton de cinq jours qui n’avait pas 5 % de chances de survie. Je l’ai biberonné nuit et jour. On finit par s’attacher », conclut-elle en riant.

Un loft à chats

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Jean-Nicolas, 13 ans, observe son chat Balourd.

Les deux chats de Lucie LeBlanc possèdent leur propre appartement dans sa maison de Terrebonne : une pièce de 4 pieds sur 9 pieds située sous l’escalier du sous-sol. N’eût été les gamelles et les litières, on croirait voir une salle de jeux pour enfants aux murs jaune soleil et aux décalques rigolos.

Le petit loft pour Balourd et Dracula est né de la pandémie. Avec un sous-sol soudainement transformé en bureaux, Mme LeBlanc s’était rapidement butée aux problèmes d’odeur de nourriture et de saleté de la litière, incompatibles avec une ambiance propice au travail.

« Le dessous des escaliers ne servait à rien, sinon qu’à y entreposer quelques affaires. J’ai décidé d’y faire une pièce pour les chats avec des restants de gypse et de peinture. On a tiré nous-mêmes les joints », raconte cette analyse financière.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Les chats Balourd et Dracula ont rapidement adopté leur nouvelle pièce.

« Je me suis un peu laissé emporter pour les décalques. C’est mon côté fifille », ajoute-t-elle avec autodérision.

Résultat : les chats ont rapidement adopté leur salle personnelle, non seulement pour manger et faire leurs besoins, mais également pour y faire leurs griffes sur les grattoirs prévus à cet effet.

« Quand vient le temps du ménage, un seul coup d’aspirateur fait l’affaire », souligne Lucie LeBlanc.

Cette chambre n’empêche pas les deux matous de s’imposer dans la vie professionnelle du couple. « J’en ai toujours un couché sur mon ordinateur pour profiter de la chaleur, concède-t-elle. Mais ça, je l’accepte sans problème. »