Ils prennent un minimum d'espace, ils sont amusants et procurent un peu d'intimité. Tout compte fait, les lits superposés possèdent plusieurs qualités.

Dans leur maison de campagne, qu'ils partagent avec un

couple d'amis, les architectes Marie-Claude Hamelin et Loukas Yiacouvakis ont conçu deux dortoirs. Dans celui orienté vers le sud, deux lits superposés ont été disposés près de grandes fenêtres qui cadrent une vue lointaine sur un paysage bucolique. Deux matelas simples installés bout à bout et bordés d'un gardecorps garnissent le lit suspendu. En dessous, on trouve trois matelas, également à une place. L'aménagement est très graphique et l'esprit des lieux évoque celui des colonies de vacances.

«En raison de leur position, ces lits donnent l'impression de flotter au milieu du paysage», explique Loukas Yiacouvakis, cofondateur de l'agence yh2. Et que dire de la vue sur la prairie verdoyante. «Mais il faut consentir à se réveiller tôt en raison de la fenestration dépourvue de rideaux», précise-t-il.

 

Selon l'architecte, les lits superposés présentent plusieurs avantages. D'abord, avec leur échelle, ils offrent une expérience spatiale aux enfants. Ils permettent aussi de gagner beaucoup d'espace tout en accueillant plus d'un enfant. «Les lits superposés conviennent bien notamment aux maisons de campagne où il n'est pas nécessaire de créer de grandes chambres, car les occupants passent beaucoup de temps à l'extérieur», note-t-il.

C'est d'ailleurs pour optimiser l'espace des enfants, au sein d'un chalet à La Conception, dans les Laurentides, que les concepteurs ont créé deux lits superposés sur mesure. «Dans cette zone consacrée aux enfants de la famille, deux lits (à deux places) superposés forment une alcôve dans l'espace principal, détaille Loukas Yiacouvakis. Il y a aussi un téléviseur camouflé derrière une porte coulissante, ainsi qu'un très grand lit supplémentaire.»

Même s'ils semblent tout indiqués pour les chalets, les lits superposés ont aussi leur place en milieu urbain. Ils permettent non seulement d'obtenir un gain d'espace, mais de satisfaire les besoins de certains enfants. «Dans notre maison à Montréal, la plus vieille de nos filles désirait plus d'intimité et d'autonomie, confie l'architecte. Elle a donc décidé de dormir sur un lit suspendu, ce qui nous a permis de loger un bureau en dessous.»

Photo: Francis Pelletier pour yh2

Baptisée La Cornette, en raison de sa toiture élancée comme une cornette de religieuse, cette maison de campagne héberge deux familles: les architectes Marie-Claude Hamelin et Loukas Yiacouvakis, qui ont deux enfants, et un couple d'amis avec leurs trois enfants.