Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Sur les bords du lac Saint-Louis, à Lachine, une maison de pierres a pris racine ; foyer rêvé et concrétisé par ses propriétaires, avec le clapotis des eaux à proximité. Érigée en 2014 en autogestion, calibrée pour offrir les plus belles vues, elle vogue aujourd’hui en quête de successeurs.

Il y a quelques années, La Presse avait suivi, au gré d’une série de reportages, les différentes étapes de construction de cette maison, de la préparation du terrain à l’inauguration de la résidence. Sa particularité ? Le projet avait été mené en autogestion, c’est-à-dire que les futurs occupants de la maison ont eux-mêmes endossé le rôle d’entrepreneur général, en embauchant eux-mêmes les divers corps de métier nécessaires et en gérant le déroulement des activités, tout en exécutant certains travaux de leurs propres mains.

« Ça nous tentait de le faire en autogestion, c’était comme un défi. Tu ne fais pas ça juste pour l’argent. Ça prend du temps et ça peut être stressant », nuance Nichol Pelchat, qui avait mené le chantier en famille, provoquant beaucoup de scepticisme dans son entourage.

Il a donné tort à ce dernier : réalisé avec succès, tout en respectant budget et délais (six mois environ), le projet avait aussi permis de faire des ajustements alors que les différentes pièces du casse-tête étaient en train d’être assemblées. « Les fenêtres du salon, par exemple. Il y en avait moins au départ, mais quand on s’est rendu compte que cela nous privait de la vue sur le parc, on a pu en ajouter », illustre le propriétaire.

L’emplacement fut (et reste) un facteur clé pour cette maison à étage, donnant directement sur le lac Saint-Louis. « À Lachine, des terrains en face de l’eau, il n’y en a pas vraiment, et la grande majorité des maisons sont anciennes », indique M. Pelchat, qui avait réussi à obtenir un permis de démolition pour raser la résidence délabrée qui occupait autrefois l’espace. « On a pu faire la maison qu’on voulait », poursuit-il.

  • Cette maison de Lachine, construite en autogestion, a pu bénéficier d’un des rares terrains disponibles pour une construction neuve dans ce secteur au bord de l’eau.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Cette maison de Lachine, construite en autogestion, a pu bénéficier d’un des rares terrains disponibles pour une construction neuve dans ce secteur au bord de l’eau.

  • Dans le salon, des fenêtres ont été ajoutées au cours du processus pour optimiser vues et lumière.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Dans le salon, des fenêtres ont été ajoutées au cours du processus pour optimiser vues et lumière.

  • On a fait la part belle aux espaces ouverts.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    On a fait la part belle aux espaces ouverts.

  • La cuisine, avec design contemporain et une touche de bois

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La cuisine, avec design contemporain et une touche de bois

  • La salle familiale, à mi-palier, avec des plafonds de 12 pi

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La salle familiale, à mi-palier, avec des plafonds de 12 pi

  • La chambre principale. La lumière pénétrante révèle bien le bois texturé du plancher.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La chambre principale. La lumière pénétrante révèle bien le bois texturé du plancher.

  • Prendre son bain tout en admirant le lac ? C’est possible, d’autant que des stores ajustables permettent de préserver l’intimité tout en gardant le coup d’œil extérieur.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Prendre son bain tout en admirant le lac ? C’est possible, d’autant que des stores ajustables permettent de préserver l’intimité tout en gardant le coup d’œil extérieur.

  • L’une des chambres à l’étage, avec une petite aire de jeu encastrée pouvant aussi servir de rangement. Les deux garde-robes des chambres communiquent entre eux, par un passage secret.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    L’une des chambres à l’étage, avec une petite aire de jeu encastrée pouvant aussi servir de rangement. Les deux garde-robes des chambres communiquent entre eux, par un passage secret.

  • La terrasse sur le toit, avec des panneaux de verre, permet de voir sans être vu.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La terrasse sur le toit, avec des panneaux de verre, permet de voir sans être vu.

  • La cour arrière, avec piscine et spa, est spacieuse et bien protégée par une haie de cèdres.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La cour arrière, avec piscine et spa, est spacieuse et bien protégée par une haie de cèdres.

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Bercer ses yeux

Avec quels ingrédients ? Vues, espaces et lumière, principalement. Pièces et fenêtres ont toutes été pensées pour optimiser les entrées de luminosité et les coups d’œil sur le lac et son parc. Que ce soit depuis le salon du rez-de-chaussée, la terrasse au-dessus du garage, la chambre principale à l’étage, ou même de la baignoire dans la salle de bains attenante, on se réveille, on vit et on s’assoupit avec les yeux bercés par les flots.

On voulait maximiser la lumière et les espaces. On aimait le concept ouvert, qu’on puisse respirer et se sentir libre à l’intérieur de la maison, avec des plafonds de 10 pi en bas et de 12 pi dans la salle familiale.

Nichol Pelchat, propriétaire

Autre trait important de la propriété, l’intimité a été préservée grâce à des panneaux de verre et à l’absence de voisins sur un côté, tandis qu’une haie de cèdres fait office d’écran dans la spacieuse cour arrière, munie d’une piscine et d’un spa. « On n’a pas l’impression d’être entouré », complète ce dernier.

Originaire du Lac-Saint-Jean, M. Pelchat a été fort séduit par le lac Saint-Louis, comblant ses aspirations de pleinairiste. Le garage double et les nombreux espaces de rangement lui ont permis d’entreposer l’encombrant matériel pour ses activités, dont le kitesurf, le ski nordique et le kayak. Même pas besoin d’auto pour la mise à l’eau : on traverse la route et les coups de pagaie peuvent commencer.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Nichol Pelchat, dans la salle familiale. On aperçoit le beau panneau de pièces de bois imbriquées, ainsi que la terrasse, en arrière-plan.

Design droit, touches de bois

À l’intérieur, le design des lieux a misé sur des matériaux durables et des lignes épurées. « On aime beaucoup la chaleur du bois, mais en la plaçant dans quelque chose de contemporain, sans trop de fioritures, assez droit », développe le Lachinois.

On note les solides planchers en érable préverni et texturé, le beau panneau de bois imbriqué de fabrication québécoise dans la salle familiale, ou encore la base de douche d’une seule pièce de calcaire, signée Unik Stone. D’un point de vue plus technique, la thermopompe avec système deux zones permet de contrôler différentes températures selon les étages, et ainsi de réduire sensiblement la facture énergétique.

Par ailleurs, l’architecte Suzie Lebrasseur-Bazinet, ayant aidé à dessiner les plans en 2014, fut de bon conseil : elle avait insisté pour que des espaces additionnels soient prévus afin de pouvoir ajouter chambres et salles de bains, dans l’optique d’une éventuelle revente. Ce jour est arrivé, et le sous-sol, peu exploité jusqu’alors, vient de subir des travaux majeurs en ce sens, portant à six le nombre total de chambres et à trois celui des salles de bains complètes. Ça sent encore la peinture fraîche…

Mais l’odeur qui manquera le plus à M. Pelchat sera celle du bord du lac. « Lachine, c’est un peu un trésor caché. Les gens ont redécouvert les bords de l’eau et le lac Saint-Louis pendant la pandémie », dit celui qui naviguera vers de nouveaux projets.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 2 099 000 $
Évaluation municipale (2023) : 1 705 800 $
Construction : 2014
Description : Maison à étage de 16 pièces, dont 6 chambres (2 au sous-sol), 3 salles de bains et 1 salle d’eau. Située directement face au lac Saint-Louis.
Superficie habitable : 3073 pi⁠2
Superficie du terrain : 6757 pi⁠2
Impôt foncier : 9546 $
Taxe scolaire : 1138 $
Courtier immobilier : Robert Boyer, Sutton