Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Vous voyez ce panneau de bulles vertes ? C’est le moule qui a servi à faire le décor de l’émission En direct de l’univers. Si on appuie sur ce panneau, après avoir fait une petite manipulation secrète, s’ouvre la caverne d’Ali Baba. N’ajustez pas votre appareil à la vue de toutes ces vieilles télés. Nous sommes ici dans l’antre du réalisateur Luc Sirois, au sous-sol de sa maison de Cité-Jardin.

Cette maison, construite dans les années 1940, a été entièrement refaite en 2019, sous la gouverne de Luc Sirois et de sa conjointe, Noémie Caplette. « On a acheté une adresse. On savait que la maison était maganée et qu’elle avait besoin d’amour. On voulait la refaire à notre goût », résume M. Sirois.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Passionné de télévision dans tous les sens du terme, Luc Sirois collectionne les appareils depuis une trentaine d’années. Il en possède une centaine.

Une adresse dans Cité-Jardin, où les rues portent un nom d’arbre, procure un style de vie qui allie espace, tranquillité et verdure, tout en étant au cœur de la ville. Une combinaison parfaite pour celui qui a été élevé sur une ferme, mais dont la vie d’aujourd’hui est rythmée par la frénésie des tournages d’émissions telles que En direct de l’univers, Chanteurs masqués, ComediHa, Les imposteurs... Pigistes, M. Sirois et Mme Caplette, directrice photo, travaillent pour toutes les chaînes. « Ça roule, convient celle-ci. Moi, j’en prends beaucoup moins, pour la famille. » De fait, trois enfants dans le décor, ça tient son monde occupé. « Non quatre, avec le chien », rectifie Lou, la plus jeune.

  • La cuisine, dessinée par Noémie Caplette

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    La cuisine, dessinée par Noémie Caplette

  • Une partie du salon, qui donne sur la terrasse. « Il était important pour nous de ne pas avoir de marches pour aller à l’extérieur, à l’arrière », explique Noémie Caplette.

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    Une partie du salon, qui donne sur la terrasse. « Il était important pour nous de ne pas avoir de marches pour aller à l’extérieur, à l’arrière », explique Noémie Caplette.

  • La chambre principale est à l’étage.

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    La chambre principale est à l’étage.

  • Lou, la cadette des enfants, dispose d’un coin secret dans sa chambre, auquel elle accède par une petite échelle rabattable.

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    Lou, la cadette des enfants, dispose d’un coin secret dans sa chambre, auquel elle accède par une petite échelle rabattable.

  • Mathilde a elle aussi son coin tranquille et haut perché, dans sa chambre.

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    Mathilde a elle aussi son coin tranquille et haut perché, dans sa chambre.

  • Une piscine creusée, une grande terrasse et un bel aménagement paysager : de quoi passer de beaux étés en ville

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    Une piscine creusée, une grande terrasse et un bel aménagement paysager : de quoi passer de beaux étés en ville

  • La salle de bains à l’étage des chambres. Belle et fonctionnelle.

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    La salle de bains à l’étage des chambres. Belle et fonctionnelle.

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Une des 167 chanceuses

Inspiré par le mouvement britannique City Beautiful, le projet Cité-Jardin du Tricentenaire visait à construire 300 maisons individuelles dans un quadrilatère de l’est de Rosemont (alors la banlieue), pour assurer un milieu de vie sain et agréable à des familles montréalaises d’ouvriers. Un soin particulier était apporté à l’environnement, notamment avec des rues sans issue, de la verdure et la proximité de services communautaires, dont un parc. L’Union économique des habitations, instigatrice du projet, a fait construire 167 maisons entre 1942 et 1947, avant que cet organisme fasse faillite. La maison qui nous occupe aujourd’hui est l’une des 167 chanceuses.

Cette propriété de l’avenue des Chênes avait subi quelques rénovations dans le passé, dont un agrandissement par l’arrière. Elle accusait toutefois son âge, comme l’a souligné Luc Sirois. En matière de rénovations, on peut y aller petit à petit, avec le dos de la cuillère, ou avec la louche.

  • Défaire une partie de la maison, pour mieux refaire

    PHOTO FOURNIE PAR LES PROPRIÉTAIRES

    Défaire une partie de la maison, pour mieux refaire

  • Creuser à l’arrière, pour ajouter de l’espace au sous-sol et aux étages

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    Creuser à l’arrière, pour ajouter de l’espace au sous-sol et aux étages

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C’est à coup de pelles mécaniques que notre couple a entrepris les siennes, après s’être adjoint les services d’un architecte et d’un entrepreneur général. Noémie Caplette, elle-même fille d’un entrepreneur général en construction, a beaucoup participé au projet. « J’ai arrêté de travailler pendant un an pour superviser les travaux. Il y avait toujours quelque chose à décider », dit celle qui a aussi dessiné la cuisine.

Pendant les travaux, la famille a vécu chez des amis. Les derniers mois, c’est dans une roulotte, sur le terrain avant de leur maison en rénovations, qu’elle s’est établie. M. Sirois se souvient avec amusement du jour où il est sorti de la « fifth wheel » pour aller à la remise de prix des Gémeaux. Tiré à quatre épingles, et devant des passants un peu surpris, il zigzaguait dans le terrain boueux en essayant de ne pas salir ses « souliers propres ».

  • La façade de la maison, avant et après les travaux

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    La façade de la maison, avant et après les travaux

  • L’arrière de la propriété, avant et après les travaux

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    L’arrière de la propriété, avant et après les travaux

  • La cuisine, avant et après les travaux

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    La cuisine, avant et après les travaux

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Derrière la façade

Mais qu’est-ce qui a été fait au juste pendant cette année-là ? La réponse est : tout. On a creusé, agrandi en arrière par le bas et par le haut, maximisé les ouvertures et les rangements, refait le toit, l’électricité, la plomberie, les divisions, réaménagé l’extérieur et ses dépendances... La façade a elle aussi été entièrement refaite, en respectant l’esprit initial de l’architecture. Résultat : derrière cette jolie façade de petite maison se profile une demeure des plus modernes aux formes généreuses, avec terrasses et piscine creusée. C’est une maison neuve et clés en main qu’ils s’apprêtent à laisser.

Parce que, eh oui, la vie étant la vie, le couple dynamo met sa demeure en vente seulement quatre ans après l’avoir mitonnée à son goût. Luc Sirois et Noémie Caplette estiment qu’entretenir une maison et un chalet, c’est trop pour eux. L’idée d’un pied-à-terre dans un condo à Montréal, « avec pas d’entretien », est une idée qui leur a souri.

Une question demeure, cependant : qu’adviendra-t-il de l’impressionnante collection de M. Sirois, qui comprend des modèles de télés mécaniques datant d’aussi loin que 1928 ? Elle trouvera une place au chalet ou dans un musée. Des pourparlers sont en cours pour la seconde option, indique M. Sirois, qui serait heureux de faire partager sa passion pour l’histoire de la télévision.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Maison entièrement refaite en 2019, dans le quartier très recherché de Cité-Jardin, à Montréal. Cinq chambres, belle luminosité, nombreux et astucieux rangements, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Piscine creusée et foyer au gaz. Deux thermopompes, génératrice qui permet de faire fi des pannes électriques, quand elles surviennent...

Prix demandé : 2 398 000 $

Évaluation municipale : 1 400 000 $

Impôt foncier : 8799 $

Taxe scolaire : 1101 $

Pièces : 15 pièces, dont 5 chambres, 2 salles de bains et 2 salles d’eau

Superficie habitable : 3479 pi⁠2

Superficie du terrain : 5323 pi⁠2

Courtière : Julie Goulet, RE/MAX Alliance inc.