Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Un calme apaisant règne dans cette maison de banlieue qui a des airs de refuge. On pourrait se croire en forêt, dans un chalet haut de gamme signé par un architecte. Mais un regard par la fenêtre ne ment pas. Nous sommes à Greenfield Park, un arrondissement de Longueuil, dans un quartier des plus classiques.

Il y a sept ans, alors qu’ils étaient dans la fin vingtaine, Éliane Coulombe et Étienne St-Germain ont acheté une maison modeste d’après-guerre qui n’avait connu qu’une seule propriétaire. « C’était tel quel, ça n’avait pas bougé. Nos amis disaient qu’on habitait dans un musée », raconte Éliane. « Ou un chalet », ajoute Étienne.

Ils y ont habité pendant trois ans, caressant le projet d’une rénovation. De l’idée d’une simple mise à niveau est né le rêve de repartir à neuf pour bâtir une maison presque neuve, minimaliste et durable. « À ce moment-là, on réfléchissait beaucoup à comment repenser le milieu qu’on habite pour aller dans plus petit au lieu de l’extravagant », expose Éliane. Le couple, qui aime aller à la campagne les fins de semaine, souhaitait une maison simple qui n’exigerait pas trop d’entretien.

Séduits par les images d’un projet réalisé par la firme Appareil Architecture, ils ont contacté sa fondatrice, l’architecte Kim Pariseau, pour jeter les bases du projet qui sera finalement érigé sur les fondations de l’ancienne maison. Le terrain étant situé à l’angle de deux rues, il fallait, pour pouvoir conserver le droit acquis de positionnement sur le terrain, conserver au moins la moitié de la bâtisse originale, soit les fondations et trois murs.

Entrepreneur en construction, Étienne St-Germain a pris en charge lui-même le chantier qui a démarré au plus fort de la pandémie. Au fil des mois, plusieurs membres de la famille ont mis la main à la pâte, dont son grand-père qui a aidé à creuser le sous-sol et à sortir les chaudières.

On a pris le temps de bien faire les choses. On a valorisé la qualité plutôt que le pied carré. La maison est super confortable, très bien isolée.

Étienne St-Germain, copropriétaire

D’une superficie d’un peu moins de 2000 pieds carrés, répartis sur deux étages, en plus d’un sous-sol, la résidence compte 16 pièces, dont 3 chambres : une suite principale avec salle de bains intégrée et deux chambres d’enfant plus modestes, séparées par une autre salle de bain. « Notre chambre avec la salle de bains, si un jour on se reconstruit, je pense que je ferais le même concept parce que c’est tellement simple, familial, c’est facile dans la routine au quotidien, remarque Éliane. On y passe beaucoup de temps. »

Noblesse et durabilité

  • La cuisine, avec plancher de chêne blanc et comptoirs de quartz

    PHOTO FÉLIX MICHAUD, FOURNIE PAR APPAREIL ARCHITECTURE

    La cuisine, avec plancher de chêne blanc et comptoirs de quartz

  • Grandement fenestrée, la salle à manger a son voile d’intimité.

    PHOTO FÉLIX MICHAUD, FOURNIE PAR APPAREIL ARCHITECTURE

    Grandement fenestrée, la salle à manger a son voile d’intimité.

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Ouvertes sur la cour au moyen d’une fenestration abondante, les aires de vie principales sont concentrées au rez-de-chaussée et isolées du hall d’entrée par un couloir apaisant qui a l’effet d’un sas de décompression. Au chapitre des matériaux, la noblesse et la durabilité du bois ont été privilégiées : chêne blanc au sol, contreplaqué de merisier russe sur les murs et, à l’extérieur, bardeaux et clin de cèdre prévieilli.

Même si la construction est plus contemporaine que ses voisines, les propriétaires souhaitaient qu’elle se fasse discrète et se fonde le plus possible dans l’environnement du quartier qui regroupe des maisons somme tout assez éclectiques. Pour faire écho au passé, le projet a été baptisé Le Emma, en clin d’œil à l’ancienne propriétaire. « C’était important pour nous de garder une trace, note Éliane. C’est une personne qui était aussi appréciée de Greenfield Park. »

Bien qu’il ne l’ait habité que pendant deux ans et demi, le couple assure que le projet n’a pas été conçu dans l’optique d’en tirer profit.

Initialement, il n’y avait pas nécessairement une optique de vente à court terme. Je voulais quand même que les personnes qui suivraient aient quelque chose de bien fait. C’est important. De façon générale, on ne bâtit pas nécessairement avec une vision de pérennité.

Étienne St-Germain, copropriétaire

Ainsi, c’est pour se rapprocher de la nature que la famille, qui compte aujourd’hui deux jeunes enfants, décide de plier bagage pour s’installer à plein temps en Estrie. « On adore notre quartier, notre maison, comment on l’a bâtie pour subvenir à nos besoins, constate Éliane. Mais on voulait avoir un peu plus de nature, plus d’arbres. Notre plus vieux adore le plein air, la nature, les bibittes. On veut juste quitter la ville. »

La maison va néanmoins leur manquer. « J’ai une attache ici, quand on bâtit quelque chose, on y met du temps, de l’amour, poursuit-elle. C’est un peu à contrecœur dans ma tête qu’on la met à vendre. Mais, c’est pour le mieux, j’imagine. »

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La propriété en bref

Prix demandé : 1 195 000 $

Évaluation municipale (2023) : 526 800 $

Année de construction : 1945

Description : maison de 16 pièces sur 2 étages dont les plans ont été réalisés par Appareil Architecture. Sous-sol aménagé avec salle familiale, plancher chauffant et rangement. Terrain clôturé avec allée de stationnement.

Dimensions du bâtiment : 10,96 m x 11,15 m (irrégulier)

Superficie du terrain : 602 m⁠2

Impôt foncier (2023) : 2598 $

Taxe scolaire (2023) : 443 $

Courtier : Marc-André Fortin, Engel & Völkers Montréal