«Car, dans un bungalow, les pièces s'enchaînent toutes. Une fois la cuisine faite, on pourrait se voir obligé d'accorder la salle à manger, puis le salon qui se juxtapose à cette dernière, ensuite le corridor et éventuellement les chambres et la salle de bains», met en garde Steve Ross, designer d'intérieur et copropriétaire de L'Atelier Avant-Garde. Dans le couloir, par exemple, on aura changé le plancher de même que les plinthes, puis les portes planes pour des portes embossées. Cela aura forcément une incidence dans les pièces adjacentes», parie le designer. D'un autre côté, il est persuadé que, même pour un bon bricoleur, il est risqué d'effectuer seul des travaux le moindrement d'envergure. Il peut les exécuter à la perfection, mais sans égard à la «fonctionnalité».

«Car, dans un bungalow, les pièces s'enchaînent toutes. Une fois la cuisine faite, on pourrait se voir obligé d'accorder la salle à manger, puis le salon qui se juxtapose à cette dernière, ensuite le corridor et éventuellement les chambres et la salle de bains», met en garde Steve Ross, designer d'intérieur et copropriétaire de L'Atelier Avant-Garde. Dans le couloir, par exemple, on aura changé le plancher de même que les plinthes, puis les portes planes pour des portes embossées. Cela aura forcément une incidence dans les pièces adjacentes», parie le designer. D'un autre côté, il est persuadé que, même pour un bon bricoleur, il est risqué d'effectuer seul des travaux le moindrement d'envergure. Il peut les exécuter à la perfection, mais sans égard à la «fonctionnalité».

Pour M. Ross, il est clair qu'on doit préalablement consulter. Cela, afin de ne pas faire fausse route quant à la répartition judicieuse et ergonomique de l'espace, la distribution des prises et interrupteurs, la reconfiguration du réseau de plomberie, la «réingénierie» du chauffage, de la ventilation et du rangement. Entre autres.

«Voici qu'on ouvre un mur pour apercevoir un formidable désordre de tuyaux. On ne s'y attendait pas. C'est le drame. Impossible d'aller plus loin. Là, on lance un SOS à l'architecte qui prendra la suite des choses comme il peut. Tout compte fait, vaut mieux retenir ses services au démarrage», dit-on à L'Atelier Avant-Garde.

L'entrée rénovée d'un bungalow de Rosemont. (Photo André Tremblay, La Presse)

Par ailleurs, sans le secours d'un spécialiste, que de temps à mettre, selon l'architecte Luc Desloges, pour trouver le bon produit au bon endroit. Cependant qu'au départ, on doit s'adresser à un tas de fournisseurs, ne serait-ce que pour se faire une idée du coût du projet. On n'a pas encore commencé, qu'on ne sait déjà plus où donner de la tête. «Du fait de sa connaissance de projets comparables récemment exécutés, le professionnel sera en mesure d'estimer sur-le-champ ou presque le coût probable», plaide M. Desloges.

En revanche, révèle la Commission de la construction du Québec (CCQ), si vous orchestrez vous-mêmes votre projet de rénovation et que vous embauchez des travailleurs qualifiés, vous vous substituez à l'entrepreneur général et vous avez, au sens de la loi, les mêmes obligations que lui.

Le salon à aire ouverte donne sur la salle à dîner dans ce bungalow rénové de Rosemont. (Photo André Tremblay, La Presse)

Vous avez d'abord l'obligation de vous enregistrer auprès de la CCQ et de payer la cotisation afférente. Par la suite, vous serez tenus de payer les travailleurs suivant le taux en vigueur, déclarer le nombre d'heures travaillées, acquitter les charges eu égard à la CSST, la Régie des rentes du Québec, le Régime de pension de la CCQ, l'assurance-emploi, l'assurance collective des travailleurs. Et tutti quanti.

En pareil cas, on a tout avantage à passer contrat avec un entrepreneur en règle. «Mais soyez sûrs qu'il remplit ses obligations à l'endroit de ses travailleurs de peur que vous n'ayez à y répondre vous-mêmes», déclare le directeur des communications de la CCQ, André Martin.

L'entrepreneur doit aussi exiger de ses sous-entrepreneurs qu'ils montrent patte blanche. «Il est préférable qu'il leur réclame une lettre de la CCQ sur l'état de leur situation», ajoute-t-il.

Le salon rénové d'un bungalow de Verchères. (Photo François Roy, La Presse)

Par contre, l'entrepreneur, dans l'exécution de sa tâche, a besoin d'une feuille de route claire et de plans détaillés. C'est à vous ou votre fondé de pouvoir - architecte, conseiller en bâtiment chevronné ou designer d'intérieur avec une licence d'entrepreneur - de veiller à ce qu'il s'acquitte bien de sa tâche.

Vous pouvez, si vous voulez, confier à votre entrepreneur général le soin de gérer tout votre projet. «Mais c'est un peu comme s'endormir sur la chaise d'un coiffeur», peut-on lire dans la Grande encyclopédie bricolage et rénovation (Broquet, 2005). Si vous prenez ce parti, croisez-vous les doigts.