La ministre québécoise responsable des Aînés, Marguerite Blais, a dévoilé un plan d'action pour combattre les mauvais traitements dont sont souvent victimes les personnes âgées. Ce plan est basé sur la définition établie par le gouvernement de la maltraitance qui se lit comme suit: «Il y a maltraitance quand un geste singulier ou répétitif, ou une absence d'action appropriée se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, et que cela cause du tort ou de la détresse chez une personne aînée. Ce geste, intentionnel ou non, est de nature interpersonnelle ou découle de l'organisation des services dans les divers milieux de vie des personnes aînées.»

La ministre québécoise responsable des Aînés, Marguerite Blais, a dévoilé un plan d'action pour combattre les mauvais traitements dont sont souvent victimes les personnes âgées. Ce plan est basé sur la définition établie par le gouvernement de la maltraitance qui se lit comme suit: «Il y a maltraitance quand un geste singulier ou répétitif, ou une absence d'action appropriée se produit dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, et que cela cause du tort ou de la détresse chez une personne aînée. Ce geste, intentionnel ou non, est de nature interpersonnelle ou découle de l'organisation des services dans les divers milieux de vie des personnes aînées.»

Québec indique aussi qu'il peut s'agir entre autres de quelqu'un qui humilie, infantilise, rudoie ou omet délibérément de prodiguer un soin essentiel, un proche qui soutire de l'argent ou qui fait volontairement pression pour obtenir son héritage.

Or, en examinant cette définition, je constate que des centaines sinon des milliers de personnes âgées qui résident en centres d'hébergement en soins de longue durée (CHSLD) et en résidences privées sont victimes de maltraitance.

Certains de ces endroits, qui sont désormais les milieux de vie des bâtisseurs de notre société, sont inaptes à assurer une qualité de vie respectueuse et humaine qui corresponde à ce que tout être humain vivant dans un pays qui se dit civilisé serait en droit de s'attendre.

Comment la ministre Blais peut-elle prétendre avoir a coeur le sort de nos ainés alors qu'elle sait très bien que les conditions de vie dans certains de ces endroits sont indignes et oserai-je même dire inhumaines? Est-ce que Mme Blais prend un bain par semaine? Est-elle gavée de nourriture, souvent en purée, cuite la veille et réchauffée le lendemain? Est-elle couchée manu militari à 19h et forcée de s'asseoir dans un fauteuil gériatrique malgré ses protestations avant le lever du soleil? Sait-elle que les couches sont comptées et distribuées de façon parcimonieuse afin d'économiser? Serait-elle confortable dans une couche souillée des heures durant? J'imagine que non, n'est-ce pas Mme Blais? C'est pourtant là le quotidien d'un trop grand nombre de personnes âgées.

Mme Blais, comme tout bon ministre, se targue d'investir des millions pour le bien de la société. Bien que je respecte Mme Blais, j'ai de la difficulté à comprendre le manque de compassion de sa formation politique à l'égard des personnes qui se voient bien malgré elles soumises aux décisions gouvernementales qui modifient souvent à la baisse la qualité de vie de milliers de personnes.

Marguerite Blais dit vouloir, entre autres, former les personnes travaillant en CHSLD afin qu'elles puissent dispenser des soins plus adéquats et tenter ainsi de mettre fin à la maltraitance. Je ne peux que louanger ses intentions, qui me semblent honnêtes et légitimes. Mais j'aimerais lui souligner que certains directeurs et chefs de service d'établissements publics ou privés auraient aussi besoin de formation. Après tout, qui décide du fait que les préposées aux soins ne doivent donner qu'un seul bain par semaine? Qui décide des sommes d'argent affectées aux repas des résidants? Quelles sont les personnes qui comptent le nombre de couches? Qui décide du ratio patient-travailleur? Les décisions administratives et budgétaires sont malheureusement souvent prises en tenant compte de la marge de profits et non pas du facteur humain qui n'est malheureusement pas LA priorité de l'administrateur.

Y aura-t-il un jour une seule personne élue qui pensera vraiment aux conséquences de certaines décisions prises par des administrateurs qui jonglent avec les deniers publics et font de mirobolants profits au détriment des soins humains et de qualité qui devraient être la norme dans toute société qui se dit respectueuse de personnes qui la composent?

Malgré ses bonnes intentions, Mme Blais ne m'impressionne guère avec ce plan de 20 millions de dollars. Non, car elle fait partie du même gouvernement qui promet depuis plus de sept ans de régler les problèmes du réseau de la santé.