À titre de représentants du secteur aérospatial du Québec, nous tenons à féliciter le gouvernement du Québec et à l'appuyer en tant que partenaires pour l'engagement visionnaire qu'il a démontré par le biais de l'actualisation de sa Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation (SQRI 2010-2013) dévoilée le 28 juin dernier. Celle-ci vient réaffirmer l'importance de la recherche et de l'innovation en tant que fondement de la compétitivité du Québec à l'échelle internationale, de son développement économique et de la création d'emplois à long terme.

À titre de représentants du secteur aérospatial du Québec, nous tenons à féliciter le gouvernement du Québec et à l'appuyer en tant que partenaires pour l'engagement visionnaire qu'il a démontré par le biais de l'actualisation de sa Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation (SQRI 2010-2013) dévoilée le 28 juin dernier. Celle-ci vient réaffirmer l'importance de la recherche et de l'innovation en tant que fondement de la compétitivité du Québec à l'échelle internationale, de son développement économique et de la création d'emplois à long terme.

Plus précisément, l'appui du gouvernement au secteur de l'aérospatiale québécois dans le cadre de la SQRI arrive à un moment crucial. En effet, avec son nouveau programme collaboratif de 150 millions de dollars sur quatre ans pour le projet mobilisateur de l'avion écologique, le Québec emboîte le pas aux grands programmes-cadres de l'Union européenne et des États-Unis en terme de démonstrations technologiques.

Par conséquent, il fait montre d'un grand leadership pour soutenir une industrie dynamique employant plus de 40 000 personnes. Le gouvernement met ainsi tout en oeuvre pour faire prospérer le Québec en tirant parti des efforts considérables, initiés dans la première SQRI, et en accélérant le transfert technologique de nos universités et de nos centres de recherche vers les entreprises et, finalement, vers la commercialisation internationale de nos meilleures idées.

L'aérospatiale est un secteur de haute technologie, dans lequel l'avantage compétitif est souvent relié à l'excellence technique et l'innovation. Cependant, en raison des impératifs de sécurité, le développement et la validation de nouveaux concepts technologiques requièrent de grands investissements sur une longue période, soit de cinq à 10 ans.

En contrepartie, les durées de vie des produits de l'aéronautique variant entre 20 et 30 ans, les technologies mises en oeuvre aujourd'hui influenceront notre environnement et notre économie pendant près de 40 ans. D'où l'importance pour l'industrie de se démarquer dès maintenant dans un contexte mondial de plus en plus compétitif.

Le processus d'innovation aérospatiale comporte principalement trois grandes phases: le développement des concepts en recherche précompétitive, le développement d'applications technologiques spécifiques de ces concepts et la démonstration de ces technologies dans un environnement représentatif de l'utilisation finale. Cette chaîne d'innovation est incontournable pour la bonne implantation et la commercialisation finale de produits compétitifs.

Prise en charge notamment par les universités et les centres de recherche, la phase des technologies précompétitives permet de développer des concepts prometteurs pour l'industrie. L'appui renouvelé du gouvernement à cette recherche, dite fondamentale et de premier niveau, épaulera, entre autres, plus de 10 000 ingénieurs et scientifiques travaillant à des activités de recherche et développement dans notre secteur. Un élément important de la collaboration entre l'industrie et les universités dans ce contexte est le Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ), qui permet de faire progresser de nombreux projets communs d'innovation en aéronautique.

Les phases de développement et de démonstration des technologies, prises en charge plus spécifiquement par les entreprises, sont les étapes les plus coûteuses. Elles comportent aussi la plus grande part de risques. En effet, les concepts prometteurs sont analysés puis appliqués sur des prototypes et, ensuite, validés en environnement fonctionnel sur des démonstrateurs, des bancs d'essai et même lors d'essais en vol. Ces validations permettent d'amener les technologies plus près de leur application potentielle.

C'est à ces étapes cruciales de la chaîne d'innovation que les différentes nations se démarquent les unes des autres. C'est à ce moment qu'a lieu le précieux transfert technologique vers la commercialisation de produits qui créeront de la richesse pour le Québec.

Le nouveau projet mobilisateur de l'avion écologique aide à compléter la chaîne d'innovation québécoise en aérospatiale et ainsi permet de mener des projets de démonstrations technologiques qui sont stratégiques pour l'industrie. De plus, en favorisant le maillage entre les PME, les équipementiers et les grands fabricants, ce projet rendra l'industrie québécoise plus compétitive et favorisera l'intégration de contenu québécois sur les nouvelles plateformes d'aéronef.

L'essor de notre industrie est intimement lié à l'ingéniosité et au caractère innovateur de chacun de ses acteurs. Aujourd'hui encore, les actions concrètes du gouvernement nous permettront de nous démarquer à l'échelle mondiale et de consolider notre position de chef de file dans l'industrie aérospatiale. C'est par l'investissement dans le savoir et le talent que nous pourrons tirer avec succès notre épingle du jeu face aux compétiteurs étrangers. C'est en innovant que le Québec assurera sa prospérité!

* M. Labbé est président du conseil d'Aéro Montréal et président et chef de direction de Héroux-Devtek. Mme Benoit est directrice générale d'Aéro Montréal.