Uranium, gaz, pétrole, électricité, eau, tout est à vendre au plus offrant. On se croirait de retour dans le Québec de Duplessis qui bradait les ressources naturelles aux étrangers pour une poignée de dollars et des enveloppes brunes pour son parti.

Uranium, gaz, pétrole, électricité, eau, tout est à vendre au plus offrant. On se croirait de retour dans le Québec de Duplessis qui bradait les ressources naturelles aux étrangers pour une poignée de dollars et des enveloppes brunes pour son parti.

Le premier ministre Charest dilapide à son tour les ressources du Québec avant de quitter au profit des promoteurs qui l'ont mis au pouvoir et lui accorderont sans doute en échange une place lucrative sur leur conseil d'administration dans le futur, et rien ne nous laisse croire que Pauline Marois agirait autrement si elle devenait premier ministre.

Des élus des régions salivent en pensant aux maigres redevances que leur région touchera en échange du pillage. Des travailleurs syndiqués rêvent aux gros chèques de paie qu'ils auront temporairement s'ils sont parmi la poignée de travailleurs qui profiteront de l'exploitation de l'uranium, du gaz ou du pétrole. Des commerçants soupirent en pensant à l'augmentation de leur chiffre d'affaires.

Qui se préoccupe de l'impact sur l'environnement, la nature et les humains québécois de l'exploitation à outrance du sol et des cours d'eau comme les gens du golfe du Mexique subissent présentement les conséquences de l'exploitation pétrolière en mer ? On entend à peine les groupes environnementaux de plus en plus près du pouvoir. Seulement des poignées de courageux citoyens se lèvent pour protester, mais ils ne font pas le poids devant les multinationales et les politiciens à leur solde qui expriment de plus en plus ouvertement leur mépris à l'égard des opposants.

Et la fameuse majorité silencieuse dans tout ça ? Est-ce qu'elle est d'accord au moment où la survie de l'humanité n'est plus assurée, que l'économie prédomine pour que chacun accroisse sa consommation de biens matériels ? Ou pense-t-elle que l'environnement doit être la première considération à avoir ? Il serait temps que le peuple québécois se fasse entendre et le seul cadre approprié serait un large débat public et une consultation sur l'énergie au Québec tant au niveau des besoins, de la consommation, de la production, de l'importation et de l'exportation.

La Gaspésie donne l'exemple qu'une autre voie est possible, en ayant choisi de développer l'énergie éolienne, une énergie douce respectueuse de l'environnement et sans menace pour les humains. Un choix éclairé créateur d'emploi et de richesse pour cette région longtemps négligée. Pourquoi ne pas suivre cet exemple et faire preuve d'audace, de créativité et de responsabilité ?