La fierté des citoyens de Québec, retrouvée grâce aux fêtes du 400e anniversaire de la fondation de la Capitale nationale, semble durement attaquée dans le débat sur le financement d'un nouvel amphithéâtre, notamment à Montréal, mais surtout au Canada anglais. Toutefois, dans ce débat, deux questions demeurent sans réponses.

La fierté des citoyens de Québec, retrouvée grâce aux fêtes du 400e anniversaire de la fondation de la Capitale nationale, semble durement attaquée dans le débat sur le financement d'un nouvel amphithéâtre, notamment à Montréal, mais surtout au Canada anglais. Toutefois, dans ce débat, deux questions demeurent sans réponses.

Pourquoi n'y a-t-il eu qu'une seule hypothèse de financement du nouvel amphithéâtre dont les fonds proviendraient à 100 % du secteur public ? Probablement parce que l'étude commandée par le gouvernement du Québec était orientée vers cette seule conclusion.

Pourquoi ne pas avoir prévu un plan B, une autre hypothèse de financement, celle-là en partenariat public-privé (PPP) ? Dans une telle perspective, plusieurs sources de revenus privés et publics pourraient contribuer non seulement au financement d'un amphithéâtre, mais également aux frais de fonctionnement de ce complexe multifonctionnel.

Rien n'interdit de penser à un spectacle permanent du Cirque du Soleil avec un casino. Un hôtel et un parc d'attractions intérieur. Une équipe de la Ligue nationale de hockey, la tenue de grands spectacles et la venue d'éventuels Jeux olympiques consolideraient la rentabilité de tels investissements à long terme.

Québec réussirait-elle là où Montréal a échoué lors du déménagement raté du Casino avec le Cirque du Soleil ? En réussissant un tel coup d'éclat, nous ne serions plus traités de « quêteux », de nation de gérants d'estrades ou d'enfants gâtés. Nous ne serions plus obligés de nous prosterner pour avoir « l'argent du fédéral ».

Personnellement, je trouve humiliant les courbettes que doivent faire nos élus municipaux et provinciaux face aux élus fédéraux pour quémander 175 millions de dollars, alors que les citoyens du Québec payent collectivement chaque année plus de 50 milliards en taxes et impôts au gouvernement fédéral.

Profitons du moment présent pour faire une réflexion stratégique et changeons d'approche en proposant un véritable partenariat public-privé (PPP). Nous en avons les moyens, notre secteur privé est capable de contribuer. Les revenus seraient au rendez-vous si nous créons une synergie entre le secteur privé et le secteur public. En impliquant Loto-Québec via un casino, le Cirque du Soleil et un groupe de gens d'affaires de Québec dans l'hôtellerie, l'indépendance financière du projet serait assurée et nous aurions moins besoin de « l'argent du fédéral ».

Dans un tel contexte, il ne serait pas étonnant qu'une entreprise du type Vidéotron achète le nom de l'amphithéâtre pour plusieurs dizaines de millions, et la boucle serait bouclée.