Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblerait le Québec si les 40 dernières années n'avaient pas été consacrées au débat entre souverainistes et fédéralistes? La question est importante, puisque la seule province canadienne ayant consacré autant de temps et d'énergie à réfléchir à son adhésion au Canada est aussi la seule à s'être retrouvée dans une situation aussi précaire en matière d'endettement public, de pression fiscale sur les citoyens et de gaspillage gouvernemental.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblerait le Québec si les 40 dernières années n'avaient pas été consacrées au débat entre souverainistes et fédéralistes? La question est importante, puisque la seule province canadienne ayant consacré autant de temps et d'énergie à réfléchir à son adhésion au Canada est aussi la seule à s'être retrouvée dans une situation aussi précaire en matière d'endettement public, de pression fiscale sur les citoyens et de gaspillage gouvernemental.

Comment avons-nous pu en arriver à accepter un modèle québécois aussi inefficace, alors que nous avons tout le potentiel pour être un des États les plus prospères du continent?

La réponse à cette question vitale réside dans l'équilibre des forces politiques au Québec. Depuis 40 ans, le Parti libéral et le Parti québécois se sont échangé le pouvoir en débattant de souveraineté et de fédéralisme. Or, ce débat s'est véritablement institutionnalisé en pleine Révolution tranquille, une période durant laquelle la social-démocratie, l'accroissement de la taille de l'État et les politiques de gauche en général étaient perçus comme synonymes de progrès et de sécurité. Ce faisant, autant le PQ que le PLQ, percevant des gains électoraux, ont intégré ces principes à leur programme politique et sont devenus deux partis de gauche.

La droite québécoise, elle, est complètement disparue de la scène provinciale. Sur la scène fédérale, la même chose s'est produite quelques années plus tard, avec la déconfiture historique du Parti conservateur de Brian Mulroney et l'apparition du Bloc québécois en 1993, un parti qui allait bientôt être gauchisé par Gilles Duceppe.

Mais ces 40 années de gauchisme, sur 400 ans d'histoire, pourraient n'être qu'un bref écart de conduite. Le Québec n'a pas toujours été une société de gauche et rien ne le force à continuer dans cette voie.

Historiquement, notre nation a même été un château-fort du conservatisme, autant sur la scène provinciale que fédérale. Plusieurs l'ont oublié, mais la droite québécoise, qu'elle ait pris la forme du Parti bleu, de l'Union Nationale ou du Parti conservateur, a toujours été une force politique majeure dans la province. Même si dans les dernières années, les élites de gauche ont tenté de le démoniser, l'électorat québécois de droite, que l'on a d'ailleurs désignée comme le « vieux » fond bleu, constitue une réalité historique indéniable.

Tout comme les idées de gauche, les idées de droite ont évolué. Le conservatisme d'aujourd'hui s'aligne avec des valeurs comme la liberté individuelle, la responsabilité citoyenne, la défense de l'identité québécoise et la subsidiarité. Les idées sont là et semblent plus pertinentes que jamais pour refaire du Québec une province riche, qui arrêterait de se nourrir des paiements de péréquation et qui assumerait pleinement et fièrement son autonomie financière.

Le vieux fond bleu est peut-être endormi depuis la fin de l'ère Mulroney, mais il n'est pas mort et tout semble indiquer qu'il n'attend qu'à se faire réveiller. Et le Réseau Liberté-Québec entend démontrer que c'est possible à partir du 23 octobre.