Après la lecture de l'article «ROWE, ou la révolution des horaires» publié dans La Presse samedi dernier, je me suis mise à faire la liste des bienfaits d'une telle révolution dans notre monde du travail.

Après la lecture de l'article «ROWE, ou la révolution des horaires» publié dans La Presse samedi dernier, je me suis mise à faire la liste des bienfaits d'une telle révolution dans notre monde du travail.

Étant professeure de cégep, j'estime avoir la chance de pouvoir déjà vivre cette révolution des horaires. Mises à part les heures de cours, je peux allégrement varier mon horaire d'une semaine à l'autre en fonction de mes obligations familiales ou des rendez-vous chez le médecin (attente de plusieurs heures contre mon gré, puisque je n'ai pas accès à un médecin de famille - mais ça, c'est une autre histoire!).

Sachez que ce n'est pas parce que je ne suis pas sur mon lieu de travail que je fais preuve de laisser-aller, bien au contraire. Je travaille souvent tard le soir, après les routines du souper-dodo, et la fin de semaine, mes enfants savent que le matin, je travaille au moins deux heures, et cela fait partie de notre routine.

Souvent, j'observe les mères de mon entourage qui doivent travailler à plein temps, et je m'inquiète de l'avenir de ces enfants qui grandissent entre 7h et 18h dans les garderies. Pour moi, ROWE («results-only work environment») peut répondre à ce problème.

Un employé qui peut avoir plus de liberté dans la gestion de son temps est certainement plus productif. On entend souvent les gens dire qu'il y a des moments dans la journée où ils regardent le mur, le plafond ou l'écran de leur ordinateur et attendent que le temps passe. Si l'employeur était plus flexible, cet employé pourrait retourner chez lui plus tôt, ou commencer plus tard et terminer une partie du travail à la maison. Je suis consciente que cette alternative ne peut pas s'appliquer à tous les métiers, mais une bonne partie, certainement!

Dans une société qui passe des heures à attendre dans les bouchons de circulation, qui prône une multiplication des naissances et qui entretient un climat de peur sur la propagation des virus... je dis ROWE. Moins de présence sur le lieu de travail permettrait de désengorger une partie du trafic routier (et peut-être même d'aider à réduire l'émission des gaz à effet de serre), d'éviter la transmission des microbes et de participer à l'ère de la conciliation travail-famille. Ne serait-ce pas là une partie de la solution à plusieurs problèmes du début du XXIe siècle?