Au Québec, nous sommes fiers de notre langue et de notre culture. Seule terre francophone en Amérique, le Québec s'est doté au fil des ans d'outils efficaces pour assurer la survivance du français. D'ailleurs, le sondage La Presse-Angus Reid confirmait cette semaine toute l'affection que les Québécois ont pour leur langue et réaffirmait leur attachement à la loi 101: pas moins de 79% d'entre eux la jugent nécessaire dans le Québec d'aujourd'hui.

Au Québec, nous sommes fiers de notre langue et de notre culture. Seule terre francophone en Amérique, le Québec s'est doté au fil des ans d'outils efficaces pour assurer la survivance du français. D'ailleurs, le sondage La Presse-Angus Reid confirmait cette semaine toute l'affection que les Québécois ont pour leur langue et réaffirmait leur attachement à la loi 101: pas moins de 79% d'entre eux la jugent nécessaire dans le Québec d'aujourd'hui.

Or, si nous sommes soucieux de préserver notre langue nationale, cela ne signifie pas que nous soyons fermés face à l'apprentissage d'autres langues. En effet, le même sondage nous apprend que 84% des Québécois jugent important de maîtriser aussi l'anglais. Il s'agit là d'un constat lucide, réaliste et responsable.

À mon arrivée à la tête de l'Action démocratique du Québec, j'ai voulu poser un regard critique sur la situation linguistique du Québec avec comme unique objectif d'offrir à nos enfants les meilleurs outils pour conjuguer leur identité aux nombreux défis de la mondialisation. C'est ainsi que j'ai appris qu'à peine 36 % des francophones maîtrisent une langue seconde. Nous sommes bien loin des 56% d'Européens qui parlent au moins deux langues, et encore plus de certains pays comme la Suède (90%) ou la Finlande (69%).

À la suite de ce constat, j'ai développé une proposition qui traduit exactement les valeurs linguistiques exprimées dans le sondage: un Québec français et des Québécois bilingues ! Concrètement, nous voulons que tous les enfants du Québec aient accès à une formation intensive de l'anglais dès la 5e ou 6e année.  Ça se vit avec succès dans plusieurs écoles, il est temps que tous les Québécois en bénéficient.

Comme parents, nous voulons tous le meilleur pour nos enfants. Comme élu, ma volonté la plus chère est que la prochaine génération de jeunes Québécois soit mieux outillée que la précédente pour faire rayonner tout le génie de notre nation à l'étranger.

Ce n'est un secret pour personne; nous vivons à une époque où les rapports humains s'internationalisent. Face à cette multiplication des échanges, la connaissance des langues devient de plus en plus essentielle pour s'adapter à cette réalité et performer dans un monde très compétitif.

De toutes les langues connues, il y en a une qui constitue le meilleur passeport à l'étranger, c'est-à-dire l'anglais. Ce serait nier la réalité et faire preuve d'hypocrisie que de prétendre le contraire. Une bonne connaissance de la langue anglaise est plus qu'utile: c'est une nécessité. Le contexte québécois le justifie d'autant plus que notre nation est une enclave francophone au sein d'un vaste continent anglophone.

Cessons de voir l'anglais comme la langue de Lord Durham, mais bien plutôt comme l'outil du XXIe siècle!

Nous avons d'ailleurs assisté cette semaine à l'Assemblée nationale à une radicalisation malheureuse du débat linguiste. Les péquistes de Pauline Marois ont voté contre un principe cher de leur chef fondateur, René Lévesque, en voulant retirer la liberté de choix de la langue d'enseignement dans nos cégeps. C'est définitivement un pas dans la mauvaise direction et un très mauvais message que le PQ envoie aux adultes de demain.

Plutôt que de se réfugier dans la peur de l'anglais, je propose un projet porteur d'avenir. Ce projet, c'est d'affirmer, d'assurer et de vivre pleinement notre spécificité francophone tout en intensifiant l'enseignement de l'anglais afin que la prochaine génération soit fière de nos institutions francophones, mais bilingue et plus ouverte sur le monde.