Voulez-vous d'un gouvernement qui augmentera les inégalités au pays, qui créera plus d'injustice et de pauvreté, qui favorisera les intérêts des plus fortunés, car les plus susceptibles de garnir les coffres de son parti, au lieu de gouverner pour tous les Canadiens?  

Voulez-vous d'un gouvernement qui augmentera les inégalités au pays, qui créera plus d'injustice et de pauvreté, qui favorisera les intérêts des plus fortunés, car les plus susceptibles de garnir les coffres de son parti, au lieu de gouverner pour tous les Canadiens?  

Voulez-vous d'un gouvernement qui déclenchera la désapprobation de la communauté internationale à cause de ses prises de position rétrogrades, entraînant une perte d'influence de notre pays sur la scène internationale? D'un gouvernement qui a abandonné le rôle traditionnel d'arbitre impartial du Canada dans les conflits internationaux? Qui fera reculer la paix dans le monde par son parti pris inconditionnel pour Israël dans son conflit avec les Palestiniens, quelle que soit l'illégitimité de certaines de ses actions? D'un gouvernement qui abandonne ses citoyens enfermés dans des prisons à l'étranger et ferme les yeux sur les tortures infligées aux prisonniers transférés par les militaires canadiens aux autorités afghanes?  

Ce qui est en jeu dans cette élection, c'est le visage du Canada de demain qui risque d'être profondément transformé. Car le gouvernement conservateur dirigé par Stephen Harper est en train d'implanter au Canada, depuis qu'il est au pouvoir, une autre culture politique, plus acrimonieuse et dénuée de compassion, rigide et vindicative, à la manière du Parti républicain aux États-Unis dont il s'inspire.

Le Parti conservateur a démontré qu'il est le parti des grandes compagnies, des pétrolières, des banques, des lobbyistes de tous genres qui viennent y défendre leurs intérêts. Son credo: seule la croissance économique générée par les grandes compagnies va ramener la prospérité pour les Canadiens et pour y parvenir, il faut déréglementer pour réduire les contraintes imposées à ces compagnies. Sa position rétrograde sur le réchauffement climatique témoigne en clair de sa volonté de ne mettre aucune entrave à l'industrie. Même ses réductions d'impôt favorisent les plus riches au détriment de tous ces gagne-petit qui n'auront droit qu'à une réduction des services.

Un gouvernement conservateur majoritaire ne se gênera pas pour modifier profondément les institutions canadiennes et, par conséquent, la nature du pays. Son plan de réduction accélérée du déficit budgétaire sera le plus puissant des outils pour transformer le Canada à son image en coupant dans les programmes et les institutions publiques qui le gênent: les agences et organismes qui s'occupent de l'environnement, de la culture ou des droits humains. Prenons CBC et Radio-Canada, un des piliers de notre identité nationale et francophones au Canada, et qu'il a déjà mis au régime.  Pour ce parti qui ne croit pas à une radio-télévision d'État, se débarrasser de Radio-Canada rapporterait quelques milliards en plus d'économiser annuellement 1 milliard de dollars au gouvernement.

M. Harper se garde bien de dire durant la campagne où il va couper, mais lorsque son parti sera majoritaire au Parlement, le chat va sortir du sac et cela nous promet des lendemains difficiles. M. Harper a beau dire que son parti est le seul rempart contre le mouvement souverainiste, attisant encore la division entre les Canadiens, on peut s'attendre à des tensions sociales majeures qui risquent de creuser davantage le fossé entre le Québec et le reste du pays.

Le gouvernement Harper n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour garder le pouvoir, comme la peur, la tromperie et les entorses à la démocratie. Il va abolir les subventions aux partis politiques mises en place par Jean Chrétien pour assurer une plus juste représentation des partis et qui leur accordent des fonds en fonction du nombre de leurs électeurs. C'est une façon sournoise d'affaiblir durablement les autres partis qui ne sont pas vendus aux grandes corporations.