J'utilise la bicyclette quotidiennement lors de mes déplacements urbains depuis plus de 25 ans. Au cours des deux ou trois dernières années, j'ai été confronté plusieurs fois à un comportement particulièrement agressif de la part de certains chauffeurs de la STM.  

J'utilise la bicyclette quotidiennement lors de mes déplacements urbains depuis plus de 25 ans. Au cours des deux ou trois dernières années, j'ai été confronté plusieurs fois à un comportement particulièrement agressif de la part de certains chauffeurs de la STM.  

La manoeuvre est la suivante: alors que le cycliste approche ou entre dans la zone d'arrêt de l'autobus, le chauffeur entreprend une manoeuvre de dépassement tardive, en profite pour frôler le cycliste à bonne vitesse, puis entame son arrêt en serrant inexorablement le cycliste contre le trottoir et lui coupe finalement la route en angle avec le nez le l'autobus devant son arrêt. Le cycliste est pris au piège. Le chauffeur regarde le cycliste d'un air baveux dans son rétroviseur.  

On avancera qu'il s'agit peut-être d'une erreur. Mais on parle ici de chauffeurs professionnels: pas du genre à oublier de regarder leur angle mort. De toute manière, qui ne pourrait remarquer la présence d'un véhicule placé devant soi et que l'on s'apprête à dépasser? Et comment se fait-il que cela se produise à répétition? Non: il s'agit d'un comportement délibéré (et pour tout dire, assez débile!).

Lors des trois derniers incidents, j'ai confronté les chauffeurs au sujet de leur comportement. Loin de nier ou de plaider l'inattention, ils m'ont tous reproché de ne pas être à ma place. Pourtant, ces zones d'arrêt ne sont pas interdites à la circulation. Si j'avais été une voiture, le chauffeur d'autobus n'aurait pas tenté de dépassement...

Ce comportement est dangereux, faut-il vraiment le rappeler? Le cycliste risque d'être happé par l'autobus, de frapper le trottoir, de subir une chute, de heurter des passants ou même de passer sous les roues du mastodonte. Ces conséquences sont trop graves et ce comportement n'est pas digne d'un professionnel de la route. Tout frustré que puisse être le chauffeur, son métier est de garder son calme et d'adopter une conduite sécuritaire en toutes circonstances.

J'ai porté plainte auprès de la police. On a refusé d'agir, faute d'avoir constaté soi-même ce qu'ils considèrent comme une infraction au Code de la sécurité routière (j'opte pour ma part pour une agression qualifiée ou de l'imbécillité criminelle, mais enfin...).   J'ai aussi porté plainte auprès de la STM et j'espère que cette plainte fera l'objet d'un suivi sérieux. Cela doit cesser avant qu'on déplore un «accident».   

J'encourage les cyclistes victimes de manoeuvres dangereuses de la part des chauffeurs d'autobus à noter le numéro de tournée inscrit en bas à droite du pare-brise, le numéro de ligne, l'heure et l'endroit précis de l'incident et de le rapporter à la STM.