Nous avons tous suivi du coin de l'oeil avec un peu d'appréhension, pendant nos vacances, la fameuse saga du déficit américain et du possible défaut de paiement qui aurait pu provoquer une crise sans précédent aux États-Unis, sans compter les répercussions ailleurs dans le monde. Une entente in extremis est survenue avant la date butoir du 2 août. Est-ce suffisant? Malheureusement non.

Nous avons tous suivi du coin de l'oeil avec un peu d'appréhension, pendant nos vacances, la fameuse saga du déficit américain et du possible défaut de paiement qui aurait pu provoquer une crise sans précédent aux États-Unis, sans compter les répercussions ailleurs dans le monde. Une entente in extremis est survenue avant la date butoir du 2 août. Est-ce suffisant? Malheureusement non.

Afin de réellement rassurer les marchés, le président américain n'aura d'autre choix dans quelques semaines que de présenter un plan encore plus fort et qui tiendra compte d'une réelle transformation dans le modèle économique américain, ce modèle remodelé par Bill Clinton, modèle que l'ex-président critique lui-même aujourd'hui en avouant avoir fait une erreur.

Bill Clinton détient le record de l'une des plus fortes augmentations de taxes corporatives de l'histoire des États-Unis, tout juste derrière Ronald Reagan en 1982. Son programme de 1993 promettait des revenus sans précédent, mais ces revenus ne se sont pas nécessairement matérialisés à long terme. Par contre, la baisse de compétitivité engendrée par ces augmentations a plutôt tranquillement mené à une baisse de la productivité et à l'exode de nombreuses entreprises manufacturières vers d'autres pays industrialisés comme l'Irlande où les taux sont moindres qu'aux États-Unis.   

Cette fois-ci, le président n'aura probablement d'autre choix que de proposer de fortes réductions d'impôts pour les corporations, qui sont encore et toujours le moteur principal d'une économie forte et la base stratégique sur laquelle s'appuient les agences de cotations comme S&P pour évaluer la capacité de rembourser d'un pays.

Non seulement la stratégie des baisses d'impôts et de taxes tient la route, elle a prouvé sa valeur au Canada.La stratégie conservatrice suivie de façon rigoureuse depuis 2006 par le gouvernement Harper, appuyée par les libéraux de l'époque et les provinces, continue d'être enviée par tous les pays du G20. En effet, il est démontré par toutes les grandes institutions, l'OCDE en tête, que les investissements sont directement affectés par des hausses de taxes corporatives et, par ricochet, ont un impact sur les revenus du gouvernement. Pas d'investissement, pas d'emplois et surtout un risque grave de délocalisation.

Il faut surtout que démocrates et républicains sortent des sentiers battus et mettent de côté les allégeances politiques, car ici au Canada, la stratégie de réduction des taxes et impôts a fait ses preuves depuis l'époque Chrétien-Martin alors que libéraux et conservateurs faisaient front commun sur la réduction des taxes et impôts. Le principal problème du président Obama: tout comme au Canada, une personne sur cinq est contre les baisses de taxes et d'impôts et Obama doit penser à l'élection de 2012. Mais il a de la chance, il a encore le temps de prendre exemple sur le Parti conservateur qui a toujours maintenu une position claire en faveur de baisses de taxes et d'impôts contre vents et marées, pour finalement... gagner les élections et rassurer les marchés financiers par la même occasion.