Les banlieusards qui entrent et sortent de Montréal aux pointes du matin et du soir font face à des congestions particulièrement importantes ces jours-ci. Ce matin, les automobilistes de la Rive-Sud doivent compter environ une heure avant d'arriver sur l'île; des travaux mal faits par un entrepreneur oeuvrant sur le pont Champlain seraient en cause.







MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Covoiturage

Je travaille comme conducteur de minibus pour un centre hospitalier de la Rive-Sud de Montréal et je constate que la situation de la traversée des ponts est de plus en plus problématique. Je regarde dans les voitures et je dirais, qu'à 85% du temps, les gens sont seuls au volant. Alors, pour remédier à cette situation, il faut sensibiliser les gens au transport en commun et au covoiturage. Le tout pourrait être possible en ne permettant qu'une voie d'accès par pont pour les gens qui sont seuls. Ou bien, sommes-nous rendus au point d'exiger un prix élevé de passage en heure de pointe pour traverser les ponts? Peut-être est-ce la solution. De cette façon, les gens partageraient leurs voitures et du même coup les frais de traversée. Il faut aussi ajouter à cela une interdiction sur les ponts pour tout les camions-remorques durant les heures de pointe.

Jacques Duchesne, Longueuil

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Une question de santé

J'ai une petite pensée pour les camionneurs qui doivent circuler à longueur de jour dans un réseau routier en décrépitude. Pour ma part, j'ai été trop longtemps un banlieusard de la Rive-Sud, qui devait s'exiler à tous les matins pour revenir tard le soir, jusqu'au moment où j'ai décidé de lâcher prise pour ma santé et mon bonheur. J'ai accepté de continuer dans le même domaine, mais en travaillant de chez moi. Mon salaire a diminué, mais j'ai une vie moins stressante. Et si je devais faire autre chose, soyez certain que je n'accepterais jamais de retourner en ville. Je crois que beaucoup de compagnies vont partir de Montréal. Quand l'autoroute 30 sera terminée, nous verrons les compagnies manufacturières s'installer sur cet axe qui leur permettra de rejoindre plus facilement leurs marchés respectifs. Les compagnies de transport vont suivre. Le prochain grand développement économique se fera nécessairement de Sainte-Julie vers Valleyfield. Montréal est une ville qui n'aura plus bientôt de base industrielle et manufacturière importante, et ce n'est pas le Ministère du Transport et le maire Tremblay dans leurs tergiversations qui vont changer cette évolution.

Gilles Séguin, courtier en transport, Beloeil

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Le cercle vicieux

L'automobile, en milieu urbain, engendre un cercle vicieux. Elle dégrade l'environnement, (bruits, dangers, occupations de l'espace, etc), poussant ainsi de nombreuses personnes à chercher la paix toujours plus loin en banlieue, augmentant ainsi le nombre de voitures et la distance moyenne parcouru par celles-ci. Donc, plus il y a de voitures, plus on cherche à éviter leurs nuisances en utilisant toujours plus d'automobiles. Et comme le disait jadis mon ami Bob Sylverman le pire ennemi du vélo à Montréal ce n'est pas la voiture mais l'hiver. Alors, pour améliorer la mobilité et la qualité de vie, on doit mettre en place un système efficace de transport en commun associé à un bon réseau de pistes cyclables. Construire de nouveaux ponts et autoroutes ne fera que reporter le problème.

Michel Marceau

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Une question de choix

J'ai grandi dans l'Est de Montréal, à Pointe-aux-Trembles. Ce quartier a tout d'une banlieue, avec un avantage majeur: nul n'a besoin d'emprunter les ponts pour se rendre au Centre-Ville. Bien sûr, tout n'est pas rose. Ayant étudié à l'université McGill, il me fallait 45 à 60 minutes chaque matin pour m'y rendre. Mais on doit compter environ 60 à 90 minutes en voiture, car le stationnement est, pour ainsi dire inexistant, les feux de circulation brefs, le trafic intense, bref, c'est l'enfer! Le transport en commun, en plus d'être plus rapide, est beaucoup plus sain pour ma santé mentale, en plus de me permettre de lire, d'étudier etc...

Mon problème majeur venait surtout du fait que Pointe-aux-Trembles, c'est loin de tout, tout le temps, et encore plus en dehors des heures de pointe. Et il est compliqué de circuler à Montréal tout le temps, sauf durant la nuit, peut-être.

Ma solution, pour améliorer ma qualité de vie? Aller ailleurs! Le Québec fait 1 667 926 km carrés de superficie. C'est grand! Il n'y a pas juste Montréal! J'ai déménagé en Gaspésie. Là bas, le traffic, c'est de rouler à 70 sur la 132 pendant les vacances de la construction. Ou encore à 30, parce qu'il y a un tempête de neige, mais tu t'en balances, parce que tu es seul sur la route. Ca me prenait cinq minutes pour conduire jusqu'au travail, 15 si je prends mon vélo! Imaginez, finir de travailler à 16h et être à la maison à 16h05. Quelle qualité de vie! Mon point est le suivant: cessez de fustiger le transport en commun, le gouvernement, la Ville, les vélos, alouette! Tout le monde le sait que c'est l'enfer, conduire vers, dans ou hors de Montréal. Et rien ne va changer à court terme. Si ça vous convient, tant mieux! sinon, chacun doit examiner ses priorités et faire les choix appropriés: déménager plus près de son travail; travailler plus près de son domicile; changer de région. Se responsabiliser, quoi. Parfois, cela veut dire être créatif ou faire des compromis pour sa carrière. Mais croyez-moi, ça en vaut le coup.

Marie-Hélène Labonté

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Ce n'est pas une solution

Les banlieusards nous parlent souvent de leur qualité de vie, mais on dirait qu'ils ne veulent pas que les Montréal aient, eux aussi, une qualité de vie. Montréal n'est pas qu'un point de transit entre une maison de banlieue et un lieu de travail, ce n'est pas qu'une île traversée par des autoroutes et des boulevards, cest aussi un milieu de vie. Et pour tous ceux qui veulent de nouveaux ponts, peu importe sur quelle rive) sachez que ce n'est pas une solution, car il n'y a simplement pas d'espace pour recevoir de nouvelles voitures, ni au centre-ville, ni sur le plateau, ni ailleurs. Je le sais, je vis à Montréal et j'ai une voiture.

Rémi Turgeon, Montréal

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Assumez-vous

Le pleurnichage des automobilistes me fait bien rire. À lire leurs commentaires, il leur faudrait tous une autoroute et des ponts reliant leur maison de banlieue à leur tour à bureaux du centre-ville, en ligne directe. Et, pour les rendre heureux, il faudrait que Gérald Tremblay fasse étendre de l'asphalte sur l'île de Montréal d'un bout à l'autre. C'est ridicule. Quand on fait un choix de vie, on l'assume et on ne se plaint pas. Il y a bien assez de routes et de ponts dans la région montréalaise. Il y a juste trop d'automobilistes individualistes... Et pleurnichards en plus.

Daniel Aucoin, Terrebonne, adepte du cocktail transport (bus, métro, vélo, marche, auto)

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Arrêtez de vous plaindre!

Si vous êtes pris dans le trafic, c'est qu'un jour vous avez fait le choix de vivre en dehors de l'île dans votre maison unifamiliale qui entretient l'étalement urbain. Assumez vos choix! Si c'était si pire que ça, vous reconsidéreriez votre décision et viendriez vivre en ville. Les gens s'installent de plus en plus loin, dans des secteurs totalement dépendants de l'automobile et c'est ça la cause du problème. Tant que les gens voudront absolument leur garage double et leur beau grand gazon, Montréal sera pris dans le trafic. Le rêve américain a depuis longtemps atteint ses limites et il serait temps de le jeter aux oubliettes. On doit faire des choix de société sur notre façon d'habiter. Construire plus de pont ou d'autoroute serait la pire idée qu'on puisse faire. Non seulement cela ne règlerait le problème qu'à court terme, mais cela accélèrerait l'étalement urbain, et donc le nombre de voitures souhaitant venir sur l'île. La vraie solution est de revitaliser certains quartiers de Montréal, densifier la banlieue, et lui offrir une meilleure desserte en transport en commun. Le problème c'est que les banlieusards, citoyens comme politiciens, ont peur de perdre leur gazon et leurs stationnements et la CMM n'a pas le pouvoir de changer les choses. Notre dépendance à l'automobile contribue grandement au déficit commercial du Québec. Nous ne produisons ni voiture ni pétrole. Pourtant, nous produisons vélos, trains, métros, autobus et électricité. Qu'attendons-nous pour changer notre façon de se déplacer? J'en ai marre d'entendre les gens du 450 se plaindre alors que bien souvent c'est leur propre mode de vie qui est la cause des problèmes en questions.

Louis Mazerolle

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Donnez-leur un pont!

Les réactions suscitées par l'hécatombe à l'heure de pointe sur le pont Champlain m'ont fait sourciller. Le grand thème qui revient dans les commentaires publiés dans Forum, outre l'exaspération et la colère, c'est la question du choix. Le choix d'élire domicile outre-pont, de voyager en voiture et de se taper la congestion routière sur une base quotidienne. « On n'a pas le choix » répondront certains. Foutaise! On est tous libres de nos choix, et on doit en assumer les conséquences. C'est une des grandes modes de ce début du XXIe siècle, la déresponsabilisation. Ce n'est jamais de notre faute, on est toujours des victimes. C'est la faute du gouvernement, de la météo, du système d'éducation ou du connard qui n'a pas bouché ses trous sur le pont. J'ai récemment quitté mon appartement près de Papineau, devenu trop exigu pour ma conjointe et mes trois enfants. On était alors confrontés à un choix. Rester en ville, aller au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest? On n'est pas des Rockefeller, mais on s'est acheté un petit cottage, pas piqué des vers dans l'Est de la ville. Sur ma rue, il y a probablement autant - sinon plus - de verdure que dans n'importe quel quartier de banlieue. Bien que le métro soit à dix minutes de marche, il lui arriver aussi, trop souvent, de tomber en panne. Je râle aussi, comme les automobilistes coincés dans leur Corolla sur l'autoroute 10 le matin. Mais j'ai une flotte d'autobus qui pourra prendre le relais, mon vélo (sauf en hiver, je ne suis pas suicidaire), ou au pire, le taxi si la patronne m'attends pour 9h00 au bureau.

François Cartier

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Deux autres ponts, c'est aussi un choix

Je sais fort bien que le cuisinier, qui sert de la bouffe thaï au pied de la Place Ville-Marie survit grâce aux gens des banlieues, dont plusieurs viennent stationner leur automobile au centre-ville tous les matins. Je sais que le moteur de Montréal vibre grâce aux essaims de travailleurs qui ont fait le choix de se caser dans le 450. Je sais aussi que ce sont eux qui encombrent nos rues avec leurs bagnoles, en filant comme des engins radio-guidés vers leur bureau et leur gagne-pain. Je travaille près d'une tour à bureau au centre-ville et laissez-moi vous dire que j'en vois, des Lexus et autres grosses caisses s'enfiler dans les stationnements souterrains, le conducteur seul dans ces pseudo-limousines qui pourraient facilement accommoder cinq personnes. Mais c'est son choix, au type du bureau du 30e étage. Il a bien réussi dans la vie. Il peut venir seul au travail parce qu'il ne veut pas se faire emmerder par le type du 29e étage qui lui parle sans arrêt de ses enfants. Il peut payer un stationnement à 300$ par mois pour le char qu'il cire à chaque fin de semaine dans son garage double de Brossard. Ça l'arrangerait d'autant plus si on jetait deux autres ponts au-dessus du Saint-Laurent. Je vois déjà ça, le centre-ville englué dans une masse de voitures peinant à gagner leur destination, les klaxons hurlant et le monsieur du 30e étage sacrant encore plus à lui-même dans son auto. Tant qu'à faire, pourquoi aussi ne pas choisir de raser quelques églises urbaines désaffectées pour en faire des stationnements. Le thème central, ce n'est pas le choix, mais l'individu. Nous ne voulons pas sacrifier notre petit confort, notre belle routine auto-boulot-dodo, au prix de choix qui favoriseraient la collectivité. Donnez-moi, à moi, l'individu, un pont qui retrancherait trente minutes à mon trajet. Au diable la ville, qui deviendrait un vaste stationnement noyé dans le smog. C'est difficile de comprendre comment nous pouvons nager dans un individualisme si stupéfiant, alors qu'une collectivité d'automobilistes se côtoient tous les matins sur nos ponts. Faites un petit exercice, alors que vous serez arrêté juste au-dessus de la voie maritime : tournez votre tête à gauche ou à droite. Le gars qui se fouille dans le nez dans son VUS, c'est lui, le problème, pas celui qui n'a pas bouché son trou près du joint de dilatation.

F. Cartier, Montréal

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Patrons, quelle banlieue!

Après maintes reprises, vous parvenez à convaincre votre patron de déménager l'entreprise du centre-ville de Montréal vers la banlieue. Quel soulagement! Plus de ponts à traverser pour se rendre au travail. Oups! Le patron demeure à Boisbriand et décide d'installer son entreprise près de chez lui! Résidants de la Rive-Sud, vous avez maintenant trois ponts à traverser pour vous rendre au travail. Pour le transport en commun, je n'ose même pas imaginer le temps entre une ville de banlieue de la Rive-Sud et une ville de banlieue de la Rive-Nord. Un centre-ville n'est pas fait pour tout le monde, mais au moins, en concentrant les entreprises au même endroit, il est plus facile d'offrir un service de transport en commun, même si celui-ci ne sera jamais parfait. La banlieue a son utilité, de même que le centre-ville de Montréal, mais plus l'espace urbain s'étale et plus le transport sera infernal. Allez voir la ville de Los Angeles, ville à faible densité et aménagée en grande partie comme une grande banlieue, les autoroutes sont congestionnées presque toute la journée.

Martin Gagné

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Le prix à payer

Je reviens récemment d'un premier voyage à Los Angeles, là où la banlieue s'étend à perte de vue et où les autoroutes foisonnent partout et dans toutes les directions. Malgré l'étendue de cette infrastructure et la facture qu'elle doit engendrer, il est impossible de circuler lors des heures de pointe sans se heurter à un trafic monstre. La leçon à tirer n'est pas qu'il manque de ponts ou d'autoroutes à Montréal - les études confirment le cercle vicieux qui veut que plus on construit de routes, plus il y aura d'automobilistes, et plus il y aura donc d'embouteillages -, mais que les embouteillages actuels sont le résultat de l'étalage urbain qui ne donne aucun signe de répit. Tant que les gens iront s'établir dans de nouveaux développements là où l'on avait encore des chalets il y a 15 ans (la troisième couronne de banlieue a désormais dépassé Mascouche), aucune quantité d'asphalte, d'acier ou de fonds publics ne pourra désengorger la région métropolitaine. La réponse aux problèmes d'engorgement serait de taxer lourdement les entrepreneurs qui convertissent des forêts ou des terres au potentiel agricole en banlieue nouveau genre. Aussi, le gouvernement doit fortement encourager la densification des régions centrales et la rétention des habitants à Montréal. La façon d'y parvenir est de rendre Montréal plus attrayante par la création d'espaces publics et, ironiquement, la limitation de la circulation automobile. Il y en aura pour s'indigner que Montréal ne s'occupe pas assez de ceux qui l'ont abandonnée pour trois pieds carrés de pelouse de plus à Saint-Lin-Lin, mais il reste que passer deux heures par jour dans le trafic est le prix à payer lorsque l'on a choisi en toute connaissance de fait de vivre en périphérie.

Olivier Guinard

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Montréal, la patate chaude en déclin

Le ministère des Transports gère les chantiers de la couronne de Montréal comme si nous étions en campagne dans le fond d'un rang. Aucune gestion du trafic n'est faite à la suite des fermetures de route ou lors de chantiers d'importance. Ils ne sont même pas capables de resynchroniser les feux de circulation d'un boulevard lorsqu'ils bloquent une autoroute. C'est un manque de respect pour la collectivité ou une inconscience suprême. Ce qui s'est passé ce matin sur le pont Champlain est en quelque sorte le reflet de la gestion médiocre de la circulation. Ils ont agi comme si le pont était un rang de campagne où quelques voitures circulent tranquillement. L'accroissement du trafic ce printemps est directement lié à cette mauvaise gestion de la circulation aux abords des chantiers. C'est pathétique de voir des voies fermées en pleine heure de pointe, sans solution de contournement claire et efficace de la part de Transport Québec. Il y a des chantiers partout, il suffit de faire cinq kilomètres pour en voir au moins un. Sans aucune cohésion entre eux, ils ne semblent pas avoir de plan de circulation pour en faire le contournement. Les week-ends, c'est pire, car on fait encore moins d'effort pour dégager les routes, alors que personne ne travaille sur les chantiers. Autre aberration, les chantiers devraient être comme des usines avec trois chiffres de huit heures (production 24 heures). C'est louable, le transport collectif, mais nous sommes 40 ans en arrière dans notre développement. Le sous-financement des transports en commun alimente en quelque sorte notre réflexe de boucher les trous. Pas de vision globale, on préfère créer des brides de solution au nord, au sud, à l'ouest et, des fois, à l'est. Ridicule! On construit des ponts, mais rien n'est fait après pour gérer le surplus de circulation sur l'ile. On construit un métro avec un stationnement 10 fois trop petit pour la demande. Et pourquoi un stationnement? Parce qu'il n'y a pas de service de navette efficace vers les points de service. Politiquement, nous devons nous brancher, soit on investit dans les transports en commun, soit on bâtit des routes pour les voitures et les camions. Pour l'instant, nous essayons de faire les deux et rien n'avance. Ce qui est décourageant, c'est qu'il n'y a pas de volonté politique visible et honnête pour faire avancer les dossiers. Montréal, la patate chaude en déclin, creuse son propre trou avec l'aide des gens de Québec et Ottawa.

Frederick Gauthier

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Un choix de vie

Je voyage depuis maintenant 10 ans de mon patelin, situé à quelques kilomètres de Joliette, jusqu'à Ville Saint-Laurent. Et depuis 10 ans, je me fais dire de déménager lorsque je parle du trafic. C'est mon choix de vivre à la campagne et je l'assume. Mais n'empêche que le trafic, c'est l'enfer! Pour éviter trop de congestion, je quitte la maison vers 5h15 - je commence à travailler à 7h30 - sinon, j'arrive en retard. Et j'ai banni le boulevard Métropolitain et l'autoroute 40 de mes trajets, car c'est un stationnement géant soir et matin. Imaginez que dès 6h, les autos sont déjà au ralenti ou immobilisées à Repentigny. J'ai voyagé pendant quelques années en autobus. C'était deux heures et trente minutes de trajet, matin et soir, et ce, si le métro n'était pas en panne. Je dois prendre l'autobus à partir de Joliette, deux lignes de métro et un autre autobus pour me rendre au travail. J'ai donc dû me résoudre à prendre l'auto. J'ai fait aussi du covoiturage, mais mes horaires et ceux de mes compagnons de route ont changé et il fut impossible de continuer. Comme automobiliste, je me sens vraiment indésirable sur le territoire de Montréal. Et même si on nous chante sur tous les tons d'utiliser les transports en commun, la structure n'est pas adaptée. Il faudrait comprendre que tous les gens qui rentrent dans l'île ne travaillent pas nécessairement au centre-ville. Par exemple, on parle d'un train de banlieue sur la Rive-Nord. Avec le trajet proposé, le train se rend au centre-ville et ce sera encore deux heures et trente de voyagement (train, métro, autobus). Je m'en tire présentement en une heure et trente. Le choix est vite fait, même s'il y a effectivement beaucoup d'autos. Beaucoup de gens ont choisi la banlieue - sur la Rive-Nord, le développement est presque hallucinant - pour une certaine qualité de vie, j'imagine. Mais les réseaux routiers ne sont pas faits pour ce flot de voitures, c'est évident. Oui, je vous entends encore dire «déménage», mais que voulez-vous, je travaille pour vivre. Je ne vis pas pour travailler et j'ai choisi la campagne et son calme.

Christiane Ouimet

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Changer les horaires? Nouveaux ponts payants?

Ce matin, en étant moi-même immobile dans la circulation, je me demandais pourquoi tout le monde part travailler à la même heure et termine en même temps? Je me suis imaginé un système où nous aurions une heure différente d'assignée pour quitter la maison en direction du boulot. Je sais que cette possibilité est utopique, mais je pense quand même demander à mes patrons de commencer à travailler à 9h30 et de terminer à 5h30. Ainsi, je pourrai éviter toutes les heures de pointe. Une autre solution serait de construire de nouveaux ponts. Ce dénouement est inévitable en raison des populations croissantes en banlieues de Montréal. Tout comme celui de l'autoroute 25, nous pourrions construire d'autres ponts payants en PPP! Étant un habitant du 450, au nord de Montréal (Laval), le nouveau pont de la 25 facilitera sans doute la vie de plusieurs de mes concitoyens, quand il sera enfin terminé!

Angelo Rubino

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Télétravail

Je réside à Richelieu, en Montérégie. Mon travail m'emmène à voyager dans tous les secteurs du Grand Montréal. Les chroniqueurs de circulation et les médias n'en ont que pour les ponts de la Rive-Sud, plus particulièrement le pont Champlain. Pourtant, quand je dois me rendre très tôt à Laval, je constate que le volume de trafic qui arrive du Nord est de trois à cinq fois pire! De Blainville à la Métropolitaine, les banlieusards du Nord descendent à trois voies de large! La situation est identique en partant de l'Ouest. L'autoroute 40 compte trois voies de Pointe-Claire à Décarie! Personne ne mentionne les bouchons monstre à la sortie de Vaudreuil, et pourtant... Le ministère des Transports se vante d'achever l'autoroute 30, en ajoutant que cela fera diminuer le volume sur le pont Champlain. La 30, entre la 20 et la 10, se transforme souvent en stationnement aux heures de pointe. Ils devront ajouter une voie dans chaque sens. Tant que les transports en commun ne permettront pas un temps au moins équivalent de voyagement, rien n'avancera. Il faudrait aussi, en tant que société, accepter les horaires variables et le télétravail.

Christian Fortin, Richelieu

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Un nouveau pont

La solution est assez simple à imaginer: il y a maintenant plus de 40 ans qu'il n'y a pas eu de construction de pont sur la Rive-Sud et ce serait nécessaire. Présentement, le minimum serait sans doute de deux ponts supplémentaires, mais au moment où l'on aura décidé d'en faire un et qu'on sera prêt à l'ouvrir, ce minimum aura probablement augmenté.

Sylvain Martel

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Des mesures dissuasives

J'habite sur la Rive-Sud depuis quatre ans et je travaille au centre-ville. Je fais du covoiturage jusqu'au métro Longueuil et je prends ensuite le métro jusqu'à Montréal. Je mets, malgré tout, plus d'une heure chaque matin pour me rendre au travail et ceci pour plusieurs raisons: d'une part, l'accès au métro de Longueuil et à ses stationnements payants se trouve sur le même chemin que l'accès au pont. Résultat: il faut se taper le trafic du pont alors que nous souhaitons nous rendre au métro pour éviter le pont et peut-être contribuer à son désengorgement! D'autre part, les feux de circulation aux alentours du métro de Longueuil sont complètement débiles! Pas de flèches qui permettent de tourner à gauche, des feux qui restent vert trois secondes et quart, etc. Sans parler de l'accès à la 134 via la 116. C'est quoi l'idée de passer de deux voies à une et ensuite à deux? Ça ne prend pas un doctorat en urbanisme pour se rendre compte que ça n'a pas d'allure! Finalement, un jour sur trois, il y a une panne de métro, ou il est tellement bondé qu'il faut en laisser passer trois avant de pouvoir y monter! Il me semble que si l'on veut être conséquent et favoriser les transports en commun, il faudrait assurer une façon pratique d'y accéder. Nous obliger à faire la file avec tous ceux qui préfèrent prendre leur auto jusqu'à Montréal est complètement illogique. En plus de nous faire payer le stationnement 110$ par mois. Et on veut augmenter le tarif pour le métro en juillet? Alors là, soyez certains que moi aussi je prendrai mon auto jusqu'à Montréal! Et je ne serai pas la seule.

Pascale Dick

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Covoiturage

Je suis un des milliers d'automobilistes qui doivent prendre le pont Jacques-Cartier chaque matin. J'ai fait le calcul, et c'est malgré tout plus rapide pour moi de prendre mon auto que de prendre le transport en commun. 50 minutes en métro et en autobus versus 30 minutes en voiture. Le transport en commun n'est toujours pas adapté à tous, sans parler des pannes constantes du métro qui font que le trajet quotidien est souvent plus long que prévu. Quelquefois, je vérifie combien de personnes prennent place à bord des véhicules sur le pont, et très souvent, il n'y a que le conducteur. La majorité d'entre eux se rendent au même endroit. Je crois que les autorités devraient inciter le covoiturage, en y mettant des incitatifs. Je suis persuadée que cela pourrait réduire de façon considérable le trafic chaque matin si on covoiturait. Et c'est sans parler de l'impact sur l'environnement. Je suis d'accord que ce n'est pas toujours évident pour les horaires, mais il doit y avoir un moyen d'organiser ça!

Sophie Levac

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Des solutions

J'ai demeuré sur la Rive-Sud (Laprairie), j'ai aussi demeuré sur la Rive-Nord (Blainville), donc je connais bien le trafic. Voici mes observations : premièrement, les chroniqueurs de la circulation donnent une information erronée. Ils se concentrent sur les ponts de la Rive-Sud alors que la Rive-Nord est pire. Lorsqu'on entend nommer quatre ponts et un tunnel pour la Rive-Sud, on omet de dire que la congestion sur le pont ne fait pas plus d'un ou deux kilomètres et qu'ensuite, on est rendu au bureau. Lorsqu'on dit la 15, traduisons cela par Blainville. Cela signifie 20 kilomètres de bouchon et l'on arrive au nord de Montréal, donc 45 minutes supplémentaires pour traverser la ville et atteindre le centre-ville. C'est identique pour la 13. Cette stupide omission fait en sorte que tout le monde s'installe sur la Rive-Nord. J'ai déménagé en ville afin de réduire mon temps de transport. Auparavant, je vivais avec des gens propres, civilisés et travaillants. Maintenant je vis dans la saleté des autres, les endroits publics sont occupés par des gens qui n'apportent rien à la société, mon auto est égratignée, mon garage a des graffitis et j'ai été bien accueilli par le maire avec une taxe de bienvenue de $4500. La ville appartient à ceux qui ne travaillent pas! Pourquoi les gens sont pris dans le trafic? Parce que la ville ne leur donne pas ce à quoi ils ont droit et que la banlieue n'évolue pas en fonction des besoins de ceux qui paient. J'en ai marre de payer pour les autres. On parle souvent de solutions et de transport en commun, soyons réaliste et ne demandons pas à quelqu'un du plateau sans auto quelle est la solution à la banlieue. Le métro c'est bien, mais sans stationnement, ça ne sert à rien pour un banlieusard. Le train c'est bien, mais sans fréquence c'est inutile. Rapetissez les trains et augmentez la fréquence. Vous voulez qu'on prenne le transport en commun, aménagez des stationnements gratuits aux points d'accès en périphérie de la ville. Sortez les camions de la ville. En Europe, le transport des marchandises se limite à des points d'accès en périphérie et la distribution se fait avec des petits camions. Au lieu de crier au meurtre quand un pont est bouché ou qu'un épais brandit une pancarte, proposez donc des solutions. On va peut-être finalement avancer comme société

L. Charest

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L'enfer

Nous vivons depuis que Gérald Tremblay désire faire de Montréal une ville sans auto. Chaque jour nous nous tapons l'enfer du Pont Jacques Cartier et rien n'est fini lorsque nous arrivons à Montréal, car il y a des travaux de réparation sur de nombreuses artères, la rue Ste-Catherine est fermée, en plus des travaux au quartier des spectacles et nouvelles salle OSM. Les rues sont aussi encombrées de cyclistes qui ne respectent rien, qui se faufilent entre les autos et qui traversent aux feux rouges. Bref, je dois continuer de travailler, mais je mets beaucoup d'énergie à convaincre tout le monde du déménagement de notre compagnie en dehors de Montréal. Nous sommes plus de 400 employés, et j'espère qu'un jour les patrons décideront de quitter cette Ville d'enfer. Montréal deviendra une ville où chaque coin de rues aura son robineux, son quêteux et les gens qui faisait rouler l'économie à l'heure du lunch, en mangeant au restaurant et en magasinant iront dans les banlieues..

Bravo Tremblay continue

Hélène Champagne