Gros pow-wow à Radio-Canada hier midi, qui trompetait le regroupement de toutes ses initiatives musicales télé, radio et web au www.radio-canada.ca/musique.

Dans le studio 43, où vrombissait la sauterie, une machine crachait même de la fumée artificielle. Wou-hou! Un show de boucane!Les faits saillants? D'abord, Monique Giroux déménage. Elle animera sa dernière émission de Fréquence libre sur la Première Chaîne le vendredi 14 novembre et atterrira au retour à la maison d'Espace Musique le lundi 17 novembre, entre 16 h et 17 h 30. «Je change de rue, je ne change pas de quartier. Et je n'organiserai pas de funérailles à Fréquence libre», précise Monique Giroux, 45 ans, qui a passé 16 ans à la Première Chaîne de Radio-Canada, où elle a longtemps piloté Les refrains d'abord.

Fréquence libre survivra au départ de son animatrice jusqu'à Noël avec Alexandre Courteau derrière le micro. Et après les Fêtes? Mystère. «En temps et lieu, nous déciderons si la case horaire de Fréquence libre restera musicale ou si elle aura une autre vocation», explique le vice-président des services français de Radio-Canada, Sylvain Lafrance.

Sur les ondes d'Espace Monique, euh, d'Espace Musique, pardon, Monique Giroux touchera à tous les styles de musique (jazz, world, classique, chanson) et ses invités pourront s'époumoner en direct avec un band. «Je déménage dans plus grand», souffle Monique Giroux, qui ne paraissait pas déçue de sa nouvelle affectation. Fin de la parenthèse.

D'un océan à l'autre, et en incluant toutes ses plateformes, la SRC diffuse environ 3500 chansons par semaine, dont 2800 différentes, note Sylvain Lafrance. «C'est le contraire de l'offre du privé. Les radios privées vont promettre que tous les hits sont chez eux. Nous, c'est l'inverse», complète-t-il, en précisant que le «libre marché» et la «logique commerçante» ne pouvaient pas tout réguler.

Vrai. C'est notamment grâce à la radio de la SRC que des artistes émergents comme Pierre Lapointe et Ariane Moffatt ont percé la forteresse des stations commerciales, plutôt hermétiques et réfractaires à la nouveauté, en général.

Radio-Canada a aussi annoncé hier que les émissions M pour Musique et Studio 12 pourront être visionnées sur sa console vidéo en pianotant le - surprise! - www.radio-canada.ca/musique.

Ce nouvel engouement pour la musique me ramène au tournant des années 2000, où il ne se jouait pratiquement plus d'instruments sur les ondes des grands réseaux de télévision. Les téléspectateurs zappent pendant les chansons, plaidaient alors patrons et producteurs. Aujourd'hui, paf! , les émissions de variétés pullulent autant à Radio-Canada qu'à TVA, qui a fouetté l'industrie du disque en faisant décoller la fusée de Star Académie en 2003.

«Moi, j'y crois à la musique à la télévision. Il faut qu'on en fasse des shows comme M pour Musique. C'est une tendance et, oui, les émissions musicales sont très à la page. Tant mieux. Et j'espère que ça va faire vendre des disques», glisse la patronne des variétés de Radio-Canada, Dominique Chaloult.



Gros dimanche de télé


Le mercure dégringole, les jours raccourcissent et les cotes d'écoute... grimpent! À peu près toutes les émissions du dimanche ont passé go! et collecté leur bonus automnal, dont Le banquier, qui a chatouillé la barre des deux millions de téléspectateurs (1 951 000). À Radio-Canada, Tout le monde en parle a intéressé 1 594 000 fidèles (pendant 2 h 20, une solide performance), tandis qu'Et dieu créa Laflaque s'approche du million magique (852 000). À TQS, le gala de Loft Story 5 a gagné 88 000 fans par rapport à la semaine dernière et décroché une audience chiffrée à 692 000 personnes. À TVA, La cour des grands a rivé 1 218 000 mordus devant leur téléviseur et Dieu, merci! a perdu un peu de vitesse avec 1 304 000 téléspectateurs.

Madonna arrive demain

Fans de Madonna, chargez vos portables et armez vos caméras: la Material Girl devrait débouler à Montréal demain, selon Groupe Spectacles Gillett, qui accueille sa tournée Sticky&Sweet au Centre Bell mercredi et jeudi. La chanteuse de Detroit, en spectacle à Toronto samedi et dimanche, a choisi de retourner à New York, sa deuxième ville de résidence avec Londres, avant de poser ses malles griffées dans la métropole.

Au luxueux hôtel Le St-James, qui a hébergé la chanteuse de 50 ans lors de son dernier séjour chez nous, en juin 2006, aucun commentaire n'a été émis sur la célèbre cliente. «Il appartient aux vedettes de dire où elles vont», tranche la porte-parole du chic établissement appartenant à la famille Rémillard, Elizabeth Boileau. Même mutisme chez Warner, la compagnie qui a lancé Hard Candy, le plus récent CD de la pop star. Rappelons que Madge a depuis largué Warner pour Live Nation.

Les 27 camions et 15 autobus de la caravane Madonn]a se gareront au Centre Bell aujourd'hui. «Il s'agit de l'une des trois plus grosses tournées que nous avons accueillies dans toute l'histoire du Centre Bell», précise la porte-parole de Groupe Spectacles Gillett, Christine Montreuil. L'interprète de 4 Minutes trimbale plus de matériel que Justin Timberlake. À elle seule, la scène de sa «Madgesté» exige entre 14 et 16 heures de montage.