Vous craquez pour un mignon westie, qui batifole dans la vitrine d'une animalerie propre et respectable nichant dans un centre commercial tout aussi propre et respectable.

Mais comment s'assurer que votre toutou blanc n'a pas été «fabriqué» dans une insalubre usine à chiots, où des éleveurs sans scrupule accouplent leurs femelles «en série» ?

 

La journaliste Josée Dupuis de l'émission Enquête a rapporté, grâce à l'efficace technique de la caméra cachée, des images épouvantables de ces chiennes enfermées dans de minuscules cages à poules, qui vous lèveront le coeur. Du genre: des animaux souillés d'urine et d'excréments, des vers qui grouillent dans leurs bols d'eau, un cadavre de chiot déposé dans une boîte de carton et, étalées sur un comptoir, des haches dont on peut facilement deviner l'usage.

Il y a - malheureusement - pire. L'équipe de Radio-Canada a même filmé une chienne à l'agonie tellement mal en point qu'elle commençait à se décomposer. Quelle horreur. La pauvre bête a finalement été euthanasiée.

Ce reportage choc d'Enquête, amorcé au printemps dernier, passe ce soir (20 h) à Radio-Canada. Prenez une pause d'Occupation double 5 et des commérages inutiles de Patricia, Jessica et Claudia et musclez un peu votre cerveau. C'est du sapré bon boulot journalistique.

Flanquée de la technicienne animale Mélanie Piché, Josée Dupuis a acheté cinq chiennes d'un éleveur de Saint-Norbert, qui garantissait leur bonne santé. Mensonge. Une d'entre elles portait un foetus mort, en plus de trois tumeurs cancéreuses. Les autres souffraient d'otites graves et d'infections urinaires sévères.

À Lac-Saint-Paul, près de Mont-Laurier, le duo a rescapé une Yorkshire n'ayant jamais posé la patte à l'extérieur de sa cage. Elle mettra 30 minutes à apprendre à marcher. Cruel, un éleveur explique, sans le moindre remords, «qu'un chien, au bout de cinq ans, y'est pu bon». Et au lieu d'euthanasier ses animaux malades, ce qui coûte une centaine de dollars, cet éleveur les laisse souffrir, dépérir et crever dans leurs cages. «Il y en a qui toffent, qui toffent et qui toffent longtemps», détaille-t-il. Aïe.

«Au Canada, garder un chien en cage toute sa vie n'est pas un acte de cruauté», rappelle le reportage. Et le Québec reste le paradis de ces usines canines, où seulement quatre inspecteurs de la SPCA (l'Ontario en compte 50 fois plus) s'assurent qu'elles ne se multiplient pas trop. Selon des données d'Enquête, environ 1000 «puppy mills» produiraient des chiots dans la Belle Province.

C'est déplorable, mais plusieurs animaleries s'approvisionnent encore auprès de ces manufactures. Avant d'acheter votre bichon frisé, posez des questions sur ses origines ou, encore mieux, visitez vous-même l'éleveur. C'est la seule façon d'éviter ce commerce odieux et dégoûtant.

Mario Dumont à Dieu, merci!

Non, Guy A. Lepage n'interviewera pas Mario Dumont dimanche soir (quel psycho-drame inutile). Il recevra plutôt la chef du Parti québécois, Pauline Marois, l'auteur-compositeur-interprète Daniel Bélanger, Luc Picard et Marie-Chantal Perron du film Babine, l'écrivain gallois Ken Follett (Les piliers de la terre), l'animateur du Retour à TQS, Benoît Gagnon, l'actrice montréalaise Rachelle Lefevre, qui joue dans Twilight, ainsi que la consultante en marketing internet (et transsexuelle) Michelle Blanc.

Pour admirer la perruque blonde de Mario Dumont, il faudra syntoniser Dieu, merci! ce dimanche à TVA, qui a devancé d'une semaine la diffusion de son émission, question de se coller à l'actualité. J'ai visionné hier le sketch où Mario Dumont se glisse dans la peau de Stéphane Cadorette, le boxeur-poète. Premier constat: le chef de l'ADQ se débrouille mieux comme acteur que Julie Couillard dans Surprise sur prise. Deuxième truc: il a de la répartie ce Super Mario, mais qu'il ne rêve pas trop à un Gémeaux. Dernier aparté: Mario Dumont apparaît aussi dans le numéro final de Dieu, merci!, une sorte de jeu à la Clue, aux côtés de Jocelyne Cazin, Jean-François Baril et Peter MacLoed. Suis-je le seul à éprouver un malaise?

Toujours à TVA, pas de Banquier comme tel, mais plutôt un retour dans la vie d'ex-participants du populaire jeu des valises afin de vérifier si leurs investissements ont fructifié. Les beautés Maripier Morin et David Bernard animent cette édition spéciale des Actions du banquier.

Comment ça marche?

L'émission Comment c'est fait de Jean-Luc Brassard se dédouble sur Ztélé. À partir du vendredi 28 novembre, à 19 h, place à la petite soeur Comment ça marche, qui disséquera des objets du quotidien afin d'en comprendre tous les rouages. Comment ça fonctionne un piano à queue? Une tondeuse? Un chauffe-eau? Un écran plasma? Un barbecue? Un pèse-personne? Une machine à barbotine? Un extincteur? Une tronçonneuse? Vous le saurez dans des capsules bien ficelées et narrées par James Hyndman, la voix officielle de cette nouvelle émission sans animateur.

Le tournage s'effectue dans un garage-entrepôt-lave-auto de Griffintown, converti en studio de télé. On y trouve pour 200 000 $ d'outils, qui servent à démonter, scier ou déboulonner les objets mis sous la loupe de Comment ça marche. Pour des trucs plus petits, comme le fil de tungstène d'une ampoule électrique, le réalisateur Hugues Savoie (La revanche des nerdz) se sert d'une caméra stéréoscope valant plusieurs dizaines de milliers de dollars qui grossit les images jusqu'à 200 fois. Impressionnant.

Comment c'est fait joue présentement dans 182 pays, en 32 langues. Le même sort attend la série Comment ça marche, déjà achetée par la chaîne Discovery Science aux États-Unis et dans une quarantaine d'autres pays, dont l'Angleterre et l'Allemagne.