Attaquons tout de suite les sujets brûlants et inspirants: c'est une robe griffée Tibi que Julie Snyder a enfilée dimanche sur le plateau de Star Académie. Simple, chic et très jolie. Rien à voir avec la fameuse tunique bleue de style oralien qu'elle a portée en 2005.

Contrairement aux saisons précédentes, où les robes de Julie (voyantes et agaçantes) ont éclipsé à peu près tout ce qui grouillait sur la scène des studios Mel's, la démone blonde se glisse dans des tenues plus classiques et cette sobriété vestimentaire transparaît dans son style d'animation moins foufou et plus posé qu'à l'accoutumée. Une amélioration notable et agréable. Merci Annie Horth, qui a acheté la robe Tibi, avenue Laurier, à Montréal. Reese Witherspoon, Scarlett Johansson et Drew Barrymore craquent aussi pour cette marque américaine.

 

Toujours au rayon chiffons, vous aurez remarqué que les 14 académiciens de TVA ont subi des métamorphoses complètes, des pieds à la tête (les cheveux en pics de Maxime Proulx ont même été rasés). Le styliste Patrick Vimbor, qui coordonne les looks des candidats, a ramené les cravates étroites, les escarpins vertigineux, les robes moulantes et le glamour excentrique qui manquaient cruellement au premier gala de Star Académie. Dimanche soir, c'est une émission d'une facture visuelle de gros calibre que TVA a diffusée et non pas une finale de «Cégeps en spectacle».

Sur le plan du contenu, la Star Académie de Julie a été diablement efficace. Pas mal plus que le Tout le monde en parle de Radio-Canada, qui flirte avec la léthargie affectant nos Glorieux, les deux dernières émissions de Guy A. ayant été très couci-couça. Moi, j'ai décroché après Larry Smith. Même les Invinciblettes ne m'ont pas fait rigoler. Bof.

Chez Julie Snyder, les surprises ont déboulé pendant toute la soirée. D'abord, Jean Leloup, qui n'a jamais mis le bout du gros orteil à la Star Ac, a accepté de témoigner pour le candidat en danger Jean-Philippe Audet, qui a interprété Isabelle afin d'éviter l'élimination. Belle prise.

Joli coup aussi que d'avoir recueilli le témoignage du chanteur américain Jason Mraz, l'auteur compositeur et interprète de la sympathique ritournelle I'm Yours qu'a chantée Olivier Beaulieu (dans un anglais approximatif) avant d'être retranché.

Sur les notes de Place des grands hommes, une quinzaine d'ex-académiciens, de Marie-Élaine Thibert à Marc-André Fortin, ont accompagné Patrick Bruel. Beau flash. Mais où se cachait l'angélique Annie Villeneuve, une des anciennes les plus connues de Sainte-Adèle? Mystère.

La palme de l'interprétation de la soirée revient au Beauceron Maxime Landry, qui a brillé dans son duo avec Isabelle Boulay (Ton histoire). Quant à The Box, les pièces Closer Together (sans la choriste Sass Jordan) et L'affaire Dumoutier ont levé, mais pas les deux autres, plutôt ratées.

Pendant toute la durée du gala, la caméra de Jean Lamoureux nous a souvent montré une Vanessa Duchel complètement à côté de ses pompes. Ça sent la mise en danger, non?

Voyez, j'aime bien la Star Ac. Malheureusement, les pauses publicitaires nous ramènent brutalement à la (télé) réalité: Paf!, la rousse Marie-Mai y discute des mérites du câble de Vidéotron avec le cuisinier de Roxy. Misère.

Parlant de Star Académie, la parodie de Marc Labrèche à 3600 secondes d'extase samedi soir a été délirante. La fausse Julie Snyder, alias la maîtresse de l'univers, y interviewait la candidate rejetée Marie-Jambon (un personnage repêché du Grand blond). Sa chanson fétiche? «La Capitale vendu, La Capitale vendu, point com!»

Grand ménage à TQS

Les stars québécoises n'ont qu'à bien se tenir avec l'arrivée de l'émission Monsieur Showbiz, «où toutes les nouvelles du gratin artistique seront livrées de façon quotidienne». Oups!, attendez. J'ai imprimé le communiqué de presse de l'an dernier. Désolé.

La vraie nouvelle, c'est que Monsieur Showbiz et Le retour de Benoît Gagnon, «pour des raisons économiques», quitteront les ondes du Mouton noir le vendredi 20 mars, soit trois mois avant l'expiration de leur contrat qui devait les amener jusqu'au 23 juin. Cette mauvaise - mais prévisible - nouvelle a été communiquée aux équipes d'Érick Rémy et Benoît Gagnon vendredi.

Depuis leur mise en ondes cet automne, ni Monsieur Showbiz ni Le retour n'ont caracolé en tête des sondages BBM. Loin de là. En moyenne, ces deux quotidiennes ont respectivement récolté des audiences chiffrées à 44 400 et 59 700 téléspectateurs. «Au niveau de l'écoute, oui, c'est décevant», note le porte-parole de TQS, David Crête.

Selon mes espions, Benoît Gagnon planche déjà sur un projet de talk-show quotidien que TQS logerait dans sa grille de fin de soirée à l'automne. Pensez à Bons baisers de France, pour la case horaire (21 h), pour la forme, pour le band en studio, mais avec la couleur et la personnalité de son animateur.

Hier, le Mouton noir a confirmé son intention de ramener l'ex-matinier de Salut, bonjour à son antenne, sans toutefois en préciser la nature. Et Érick Rémy? Pour l'instant, il ne cadre dans aucun projet, affirme TQS.

Le Mouton noir n'a pas encore annoncé ce qui remplacera Le retour et Monsieur Showbiz dans sa grille. C'est tout de même un gros bloc quotidien de 2h30 qui a été éradiqué, Clac! d'un seul coup. Il faudra boucher ce trou avec des reprises, des produits flambants neufs ou un bulletin d'information, pourquoi pas? «Maxime Rémillard (copropriétaire de TQS) veut que l'on prenne notre temps pour développer de nouvelles émissions», indique David Crête.

Il est vrai que Le retour et Monsieur Showbiz ont vu le jour dans des conditions difficiles et cahoteuses. Au moment du rachat de la station par Remstar, les banques d'émissions étaient vides et les catalogues de concepts, épuisés. En catastrophe, la boîte Pixcom a dû pondre et catapulter en ondes pas une, mais bien deux émissions quotidiennes. «Ça s'est fait très rapidement. Nous avons eu moins de deux mois pour monter les deux shows. Normalement, nous disposons de quatre à cinq mois», confie le producteur Pierre Tremblay de Pixcom.