Chocs d'égo! Guerres psychologiques! Prises de bec épiques! Chicane dans la cabane! Voilà ce que nous promet la nouvelle mouture toute étoile de Loft Story, intitulée La revanche, où d'ex-participants des cinq années précédentes se tireront les mèches afin de rafler «le plus gros prix jamais offert dans une téléréalité», dixit TQS.

Ça démarre dimanche à 18 h sur les ondes du Mouton noir. «Vous verrez que 50 000 $, c'est du petit change», claironne le producteur de la téléréalité, Daniel Cormier, de la boîte Télé-Vision, qui refuse toutefois de dévoiler le montant de la cagnotte. Omertà jusqu'à lundi. Pas question que la cuvée «all-stars» connaisse la valeur du gros lot avant de s'installer dans une des deux chambres-dortoirs.

En votant sur le site web de TQS, les téléspectateurs ont déjà repêché six anciens joueurs pour cette sixième et probablement dernière présentation de Loft Story. Il s'agit de Cynthia Sauro (la copine du DJ Arcadio), Dominique Julien (la voix rauque de Loft Story 2), Hugues Dubé (le créateur de l'infâme tente à cul), Mathieu «Big» Baron, Mathieu «Cass» Surprenant (alias Sharpy Sharp) et Sébastien «Gargamel» Tremblay, qui n'a jamais été payé pour sa victoire à Loft Story 4. Faut croire que ces moments de gloire éphémère valent plus cher que bien des chèques de 75 000 $.

Se rajouteront au groupe six ou huit autres lofteurs que sélectionnera le Maître dimanche soir. Pour les flammèches, gagez que Kevins-Kyle, Cinny et Myriam réintégreront leur ancien appartement.

La pétillante Kim Rusk, 25 ans, reprend l'animation des quotidiennes et les talk-show du dimanche (il ne faut plus employer le mot gala) ont été confiés à Pierre-Yves Lord, 30 ans, l'animateur de l'émission réveille-matin Votre beau programme diffusée par Énergie 98,9 à Québec.

L'automne dernier, Pierre-Yves Lord, surnommé PY (prononcez à l'anglaise pi-wouaille), a analysé le comportement des lofteurs aux côtés de Louise Deschâtelets lors d'une soirée d'élimination. C'est là que le producteur de Loft Story, Daniel Cormier, l'a remarqué.

PY et Kim ne s'en cachent pas: ils espèrent que leurs lofteurs se crêperont le chignon dès les premiers épisodes. Bref, une version plus trash, plus caustique et plus baveuse de Loft Story.

«Il n'y aura aucune complicité entre les lofteurs et le Maître. Moi, je veux un Maître bourreau, je veux que ça saigne. Et pas question de petits soupers romantiques ou de pique-niques en Belgique. On veut des cris et des gens qui se pitchent des barres tendres par la tête», avertit Pierre-Yves Lord.

Kim Rusk, la fille de Patrick Zabé, enchaîne: «PY dit les vraies affaires et il ne materne pas. C'est clair, nous sommes ailleurs. Et c'est parfait. C'est la revanche. Nous ne sommes pas un show de croissance personnelle.»

À quelques couleurs de murs près, les locataires de Loft Story 6 évolueront dans le même décor que ceux de Loft Story 5. TQS a aménagé son loft dans un hangar adjacent au concessionnaire Montréal Auto-Prix, boulevard Côte-de-Liesse, à deux pas de l'autoroute Décarie. Pas très glamour comme endroit, mettons. Lugubre même.

Et sage décision de la part de Maxime Rémillard, grand manitou de TQS: la boisson énergisante Cintron, distribuée au Canada par une entreprise appartenant, en partie, au motard Salvatore Cazzetta, ne commandite plus Loft Story. Labatt et Voyages à rabais ont pris le relais.

Dernier truc sur Loft Story: le collage des meilleurs moments n'a attiré que 289 000 fidèles dimanche soir. Avec 2 291 000 téléspectateurs ayant assisté au grand retour d'Éric Lapointe, Star Académie garde la première place du palmarès des émissions les plus populaires.

Devant les 1 087 000 fans de Tout le monde en parle, Michel Rivard a joué les girouettes, lui qui a vilipendé - le mot est faible - Star Académie dans les pages de La Presse en 2003, avant d'y accepter un poste de professeur six ans plus tard. «Je vais vous dire la vérité là-dessus, c'est que je vous ai bien eus. Parce que depuis le début, je suis un fan fini de Star Académie et je ne l'ai juste pas dit. Et cette année, je suis sorti du garde-robe», a-t-il avancé sur le plateau de Guy A Lepage. Pas très convaincant comme explication.

Ça ne manque plus à ma culture

Bonne nouvelle: Télé-Québec a renouvelé les émissions Belle et bum, Bazzo.tv, Les francs-tireurs, À la di Stasio, Curieux Bégin, Bluff, La joute, La vie en vert, Le code Chastenay (en version écourtée de 30 minutes cependant), Une pilule, une petite granule, Kilomètre zéro, Tactik et 24 heures chrono.

Mauvaise nouvelle pour Serge Postigo: faute de cotes d'écoute mirobolantes (33 000 téléspectateurs en moyenne), Télé-Québec tire la plogue sur sa quotidienne Ça manque à ma culture, qui n'a jamais vraiment décollé. Adieu le nez de clown, donc. Décidément, la chaîne publique québécoise peine à accoucher d'un concept d'émission culturelle qui fonctionne.

À l'automne, un magazine hebdomadaire tourné «sur le terrain» et non en studio remplacera Ça manque à ma culture. La formule reste à élaborer. «Nous ne sommes pas obsédés par les cotes d'écoute, mais il faut quand même les regarder», indique le directeur général des programmes de Télé-Québec, Martin Roy.

Le sort des Appendices et de Fais ça court n'a pas encore été décidé. Et comme vous l'a appris cette rubrique récemment, Télé-Québec a mis la patte sur la délicieuse série Mad Men, mais n'a pas déterminé sa date de diffusion. Le titre français n'a pas été déniché non plus.

Erreur de cassette

Non, nous n'avons pas halluciné collectivement dimanche soir. Dans une pause de Star Académie, TVA a bel et bien diffusé une pub en anglais pour le dernier disque de la chanteuse américaine Katy Perry. Plusieurs d'entre vous l'avaient également remarqué. Si le texte de la réclame se lisait en français à l'écran, la voix annonçait que le CD One of the Boys était «Available Everywhere». En vente partout. Qui a commis la bourde? Mystère. TVA n'a pas commenté hier. Erreur de cassette? Sans doute.