L'entraîneur Marc Dos Santos nous a appris hier, du moins il me l'a appris, qu'un footballeur avait besoin de 72 heures pour récupérer après un match.

«Et nous allons en disputer deux en 36 heures.»

Superbe journée pour un entraînement de football hier au stade Saputo, alors que le club se prépare à disputer trois matchs en six jours. Celui de ce soir est une de ces rencontres bâtardes qui ne signifient pas grand-chose. Il fait partie d'une compétition que se disputent les clubs de Montréal, Toronto et Vancouver pour représenter le pays dans la Ligue des Champions de la CONCACAF.

L'Impact est pratiquement éliminé, mais les visiteurs de Toronto peuvent devancer Vancouver au fil d'arrivée s'ils l'emportent par quatre buts ce soir. Un match bâtard, qu'on vous dit.

Dos Santos nous a parlé de «plusieurs joueurs à tester», les autres nous ont servi les clichés habituels. «Nous sommes des professionnels. Nous prenons tous les matchs au sérieux.»

Bullshit. Mais je rappellerais à ces jeunes hommes qu'il y a toujours le danger d'une blessure quand on joue au ralenti ou qu'on n'est pas tout à fait alerte au milieu de l'action. Juste comme ça...

Le match de samedi, contre Vancouver justement, compte pour le classement de la USL et devrait nous montrer un club montréalais, qui se retrouve au milieu du classement, plus affamé. Plusieurs nous ont parlé d'une «équipe sur une lancée».

On verra. Talk is cheap, comme ils disent.

Son idole

Les Girondins de Bordeaux arriveront bientôt en ville et le défenseur français de l'Impact, Cédric Joqueviel, est un peu plus fébrile. C'est que l'entraîneur des Girondins, Laurent Blanc, est une grande gloire du football français. Il faisait partie de la sublime équipe de France, menée par Zinedine Zidane, qui a remporté la Coupe du Monde en 1998 et l'Euro en 2000.

Blanc est l'idole et le modèle de Joqueviel. «Il jouait à ma position, il avait le même style que moi. C'était un défenseur calme et patient. Quand j'étais petit, il passait à notre club de temps en temps et j'ai une photo de nous deux. Je devais avoir sept ou huit ans...»

Ça m'a rappelé une photo de moi, à sept ou huit ans, avec Boum Boum Geoffrion. Et celle de mon fils, à sept ou huit ans, avec son idole Kirk Muller. D'un continent à l'autre, le sport reproduit les mêmes scènes et les mêmes émotions. C'est touchant.

Et puis Joqueviel m'a parlé de ce qu'il appelle les «play-offs»...

Les quoi?

«Ben quoi, je suis un peu québécois maintenant...»

C'est ça, oui...

2-0

Ainsi donc, les deux groupes montréalais anglophones ont été réintégrés dans la fête de la Saint-Jean au parc Pélican. Et à peu près au même moment, la Ville a remis aux cyclistes de performance leur piste au parc Jean-Drapeau.

Vous direz ensuite que nous, dans les médias, on ne sert pas à grand-chose.

N'en mettez plus...

Dites donc, mon Rosemont adoré se fait bardasser de ce temps-là... Après l'incident autour de la Saint-Jean au parc Pélican, voici que ressuscite Jean-François Plante, candidat à la direction de l'ADQ. Oui, oui, il a été conseiller municipal de Rosemont de 1998 à 2005. C'était avant qu'on connaisse ses idées.

Il m'avait contacté d'ailleurs, je ne me souviens pas pourquoi, mais ce n'est pas grave parce que la vraie raison, c'était qu'il voulait faire parler de lui. Un politicien-média déjà.

«Jeff» Plante est notre Rush Limbaugh à nous. Ils ont le même look en plus. Il fait ce qu'il appelle de la radio-choc, mais d'autres parleraient plutôt de radio-poubelle. Il se dit le candidat de la «rupture», mais d'autres parleraient du candidat de la misogynie et autres vacheries de droite. Question de vocabulaire. Même à l'ADQ, on se bouche le nez en parlant de lui. C'est vous dire.

Mais il n'y a pas que des intégristes à Rosemont, rassurez-vous. Le quartier a produit le maire Jean Drapeau, entre autres, et Réal Giguère. Oui, oui, le gros Réal, il est parfait...