Le bonhomme était encore plus bizarre que je ne le pensais. Pour souligner l'anniversaire de naissance de ses amis, il leur achetait une maison...
J'avoue que je suis devenu accro de tout ce qui se dit et s'écrit sur Michael Jackson depuis sa mort. Les chaînes de télé américaines en donnent plus que le client en demande, mais j'en veux encore plus et je n'en suis pas fier.
Un commentaire m'a intrigué. Il vient de l'avocat qui a défendu M.J. lors de son procès pour pédophilie: «Michael Jackson est la personne la plus douce et bonne que j'aie rencontrée dans ma vie. Il voulait vraiment sauver la terre entière avec sa musique. Mais il avait un problème: il était incapable de réaliser qu'il s'entourait de requins. Il éloignait les gens qui lui voulaient du bien et qui lui disaient la vérité...»
L'avocat, Tom Mesereau, a aussi utilisé le mot «innocent», et il ne parlait pas du procès.
Tout ça pour vous dire que Michael Jackson a aussi marqué le monde du sport. Son apparition à la mi-temps du Super Bowl de 1993 a ébranlé l'univers des communications.
Le New York Times nous rappelle qu'avant 1993, les spectacles de la mi-temps du Super Bowl étaient tout à fait ringuards, comme ils disent à Ménilmontant. Des fanfares, des personages de Disney, Carol Channing, Pete Fountain, Up with People... Toutes des choses pas hip du tout.
Quand Jackson est apparu, les cotes d'écoute ont immédiatement explosé et les dollars ont inondé le Super Bowl. Après Jackson ont suivi Stevie Wonder, U2, Christina Aguilera, Paul McCartney, les Rolling Stones, Prince, Bruce Springsteen... Le Super Bowl venait passer à l'ère moderne.
Le producteur du spectacle de Jackson rappelle qu'il avait fallu lui expliquer ce qu'était le Super Bowl et qui jouait là-dedans.
Le monsieur raconte que Jackson avait finalement cliqué quand on lui avait expliqué qu'il pouvait rejoindre des millions de nouveaux fans potentiels dans le monde.
Enfin, un autre commentateur demande: «Qui n'a jamais essayé le moon walk, même en cachette, seul à la maison?»
Encore là, j'avoue.
Go! Mauro! Go!
Le match de l'Impact, dimanche dernier au stade Saputo, ne passera pas à l'histoire. Surtout que notre club a perdu une partie cruciale qui a cruellement remis les pendules à l'heure.
Une consolation: le plus vieux joueur du club montréalais, Mauro Biello, 37 ans, a été choisi, avec raison, le joueur par excellence du match chez les perdants. Biello revenait au jeu après trois semaines d'inactivité due à une blessure, une des nombreuses de sa longue carrière. Biello est un peu le Koivu de l'Impact, petit de taille, immense de coeur.
Le vieux capitaine a produit la plus belle occasion de marquer en première demie, mais il n'a trouvé personne pour lui remettre le ballon comme il faut. (Où es-tu, Zinédine Zidane, quand on a besoin de toi?)
Classons tout de même la performance de Biello parmi les petites victoires de nous autres, les anciens athlètes devenus plus anciens qu'athlètes.
Enfin, un message aux jeunes loups de l'Impact: si vous rêvez de jouer un jour dans la MLS, il va falloir travailler très, très fort...
Une journée perdue
L'internet ne rend pas plus intelligent, m'avait averti un des braves qui m'ont initié aux mystères du web. On en a eu un malheureux exemple dimanche, alors que quelques centaines de fans du Canadien ont manifesté devant le Centre Bell pour que Bob Gainey embauche Alex Kovalev. Des milliers d'autres ont signé une pétition sur le web, justement.
Ces gens-là ont gaspillé leur journée. Il était trop tard. Finito. Il suffisait de s'informer pour le savoir. Le CH n'avait plus d'argent pour Alex Kovalev.
Les fans ont eu beau déverser leurs tripes sur le trottoir, c'était en vain. Et surtout en retard. Kovalev était sur le point de devenir un Sénateur à ce même moment.
Quelques lecteurs éclairés me soulignent qu'Alex Kovalev jouait un bon match sur trois, alors pourquoi tant d'admiration à son endroit? Il reste que Kovalev à Ottawa et Chris Pronger à Philadelphie... voilà des nouvelles inquiétantes pour le CH.
Je n'aime plus le hockey comme avant. Et vous?