La violence au hockey, c'est un peu comme le trafic de drogue et la prostitution. Les policiers vous diront que s'il n'y avait pas de clients, il n'y aurait pas de problème. Or, pour les bagarres et les agressions sur une patinoire, il ne manque pas de clients.

Se déroule présentement dans un tribunal de la jeunesse un curieux procès où l'on juge un mineur accusé d'agression grave sur un adversaire pendant un match.

Notre collègue Caroline Touzin nous a rapporté hier les propos d'un «expert en hockey», un certain Alain Rajotte, ex-entraîneur de la LHJMQ. Bon travail, Caroline, parce que même un vieux chroniqueur de hockey avait du mal à suivre ce discours abracadabrant au sujet d'un soi-disant code entre hockeyeurs. «Un code que l'on n'enseigne pas, mais qui existe», a précisé Rajotte avec de nébuleuses explications.

Balivernes.

Ce fameux code, tout à fait flou, n'existe que dans le petit, petit monde du hockey junior, qui se croit au-dessus des lois, qui pense que la police n'a pas sa place dans le sport et que lui seul possède la vérité qui n'est pas accessible en dehors du cercle. Des gens qui se croient très importants.

Déjà dans la Ligue nationale, les bagarres deviennent une tout autre histoire, l'affaire d'une confrérie de goons qui écrivent des scénarios et font bien attention de perpétuer la race, un peu comme en lutte professionnelle.

Demandez à des joueurs européens ou universitaires si ce code existe chez eux. Ils n'en ont jamais entendu parler et pourtant, ils sont d'excellents hockeyeurs.

Il serait peut-être temps que le monde du hockey junior fasse un examen de conscience. Mais il ne le fera pas. Le milieu se complaît dans la violence qui rapporte.

Les tribunaux ont donc le devoir de s'en charger. Tant mieux s'ils le font, en attendant que cette couche d'amateurs de sport rétrogrades soit rééduquée.

Le ying et le yang

Jacques Martin, le nouvel entraîneur-chef du Canadien, a fait une apparition publique, hier, question de répondre aux innombrables questions que se posent les journalistes. Jacques Martin n'est pas flamboyant. Il n'est pas Guy Carbonneau. En fait, Martin est à peu près ce qu'il y a de plus conservateur dans un monde très conservateur.

Pour Bob Gainey et le CH, il s'agit d'un changement de direction qui ne les honore pas vraiment. On passe d'un entraîneur sans expérience à ce qu'il y a de plus stable et rassurant. Comme si on avait commis une erreur qu'on jure ne plus commettre. Comme si on s'était bêtement brûlé les doigts...

Tout ça semble un peu improvisé, comme l'embauche effrénée d'une nouvelle moitié d'équipe.

Quant à Martin, donnons la chance au coureur. Il est peut-être ce dont le Canadien avait le plus besoin dans les circonstances.

Bizarre...

Il s'agit de deux Britanniques et des deux plus importants personnages de la F1: Bernie Ecclestone et Max Mosley. Et tous deux ont trouvé le moyen de se mettre les pieds dans le plat en affichant leur sympathie pour Adolf Hitler et le nazisme.

Tout ça est étrange, vous ne trouvez pas?

Mosley a même poussé la sympathie jusqu'à se faire fouetter les fesses par des prostituées déguisées en nazis. (Je souris immanquablement en pensant à la gueule que Mosley a dû faire quand il a vu sa photo, le derrière en l'air, à la une des tabloïds britanniques. Parlez-moi d'un réveil brutal...)

Alors récapitulons... F1... citoyens anglais... nazis...

Je ne comprends toujours pas.

Colonisé

Rocket, mon vaillant poisson rouge, est déjà en train de former les trios du Canadien en vue de la prochaine saison.

N'oublie pas Pacioretty, Rocket, il pourrait devenir un joueur-clé parmi les schtroumpfs...

Dis donc, toi qui fraye dans les médias, il paraît que Chantal Lacroix veut devenir la Oprah du Québec...

Oui, Rocket, et un collègue de la radio sportive m'a déjà dit qu'il rêvait d'être le Larry King - le roi des téteux - du Québec. À Radio-Canada, on dit de Patrice Roy qu'il est notre Anderson Cooper... Un autre est un Barack Obama local... Quand j'allais à l'école, on nous apprenait que ce type de mentalité était celle du colonisé. Mais ça fait longtemps. Il semble que le message n'ait pas passé, comme ils disent dans les arénas. Pourquoi ne pas être tout simplement soi-même?

Dépêche-toi, mon journaliste préféré, nous allons rater Gilligan à TQS...