Chers utilisateurs du net, il y a cinq ou six ans déjà, à ma faculté, on nous a offert une formation très utile: la nétiquette, ou les règles de courtoisie sur le net.

Chers utilisateurs du net, il y a cinq ou six ans déjà, à ma faculté, on nous a offert une formation très utile: la nétiquette, ou les règles de courtoisie sur le net.

Par exemple, lorsqu'on écrit un courriel, présenter un sujet d'en-tête; commencer par une formule de salutation, puis terminer par sa signature électronique; écrire en lettres majuscules signifie que lors d'une conversation de personne à personne, cette phrase serait criée par l'interlocuteur, etc. Simple et logique, la nétiquette, me suis-je dit.

Et pourtant, comment se fait-il que, depuis cinq ans, j'accumule sur la liste de diffusion de mon programme d'étude des courriels des dirigeants de ma faculté dont tout le contenu du message est écrit en lettres majuscules? Ou bien que leur sujet d'en-tête soit: «???????»? Ou mieux encore, qu'un employeur réponde à une de mes questions par un seul mot: «Non!»? Pas de salutations, pas de signature, un simple «non!», comme si ma question était trop insignifiante pour que cet individu prenne la peine d'y ajouter les formules de politesse usuelles.

En fait, je m'amuse toujours à imaginer ces gens me tenir le même discours, sur le même ton, en personne. Est-ce que l'adjointe au doyen me crierait par la tête, est-ce que le responsable du département de recherche me regarderait, la bouche ouverte, les yeux écarquillés, incrédule, pendant trois minutes, comme si je venais de lui parler en hindi? Est-ce que l'employeur me lancerait son «non!» sans me serrer la main, ou du moins se présenter? J'en doute, car on leur a inculqué la bienséance à un jeune âge.

Alors, pourquoi ne pas appliquer cette bienséance dans leurs courriels? Je vous le dis, simple et logique: la nétiquette...