Voici la chronologie d'une saga médicale qui se termine bien à Cuba.

Voici la chronologie d'une saga médicale qui se termine bien à Cuba.

 

• Au printemps 2008, mon mari passe un scan : le résultat indique qu'il a une pierre au rein. L'urologue ne l'a jamais informé de ce fait. Pendant les deux années qui suivent, les douleurs insoutenables persistent.

• À l'automne 2009, mon conjoint consulte un autre urologue : la pierre a grossi. L'opération s'impose, les moyens moins invasifs sont inefficaces, considérant la grosseur de la pierre.

• Au printemps 2010, l'opération est annulée à cinq reprises.

• À la mi-mai, je fais des recherches sur le tourisme médical. Je trouve une société québécoise qui agit comme intermédiaire auprès d'une clinique située à La Havane, Cuba. Le personnel de cette société s'occupe de tout : les communications avec les médecins cubains et avec nous, le séjour à l'hôpital, le transport en avion et à la clinique, et la traduction des documents en français ou en espagnol.

• Le 24 mai dernier, départ pour La Havane à la Clinica Cira Garcia, recommandée par des amis cubains et avec laquelle la société québécoise fait affaires. Au préalable, nous avions reçu la confirmation des spécialistes cubains que l'opération pouvait être pratiquée et ils nous avaient fourni la liste des tests préopératoires, ainsi que les coûts détaillés totalisant 3593 pesos cubains convertibles, soit 3880 dollars canadiens.

• Les 25 et 26 mai, mon mari passe les tests préopératoires. Le 28 mai, il est opéré, la chirurgie sous anesthésie générale dure deux heures. Après l'intervention, le chirurgien me téléphone à la chambre pour me donner des nouvelles.

Tous les soins sont administrés par un personnel très compétent et attentionné, rien n'est négligé. L'équipement est à la fine pointe. Un médecin parlant français accompagne les spécialistes qui rencontrent mon mari, pour traduire les informations.

Le séjour à la clinique est de 15 jours. Ici, il aurait été de trois. Je partage la chambre de mon mari et prends tous mes repas avec lui moyennant 43$ par jour, moins cher qu'à l'hôtel et plus pratique.

La chambre est privée avec salle de bains particulière, télévision satellite, et trois repas par jour. La propreté est de rigueur: chaque jour, on fait le ménage, on change les draps et on lave le plancher. Les patients et accompagnateurs disposent d'un ordinateur, pouvant ainsi informer leurs proches du déroulement des événements.

Si les coûts pour les mêmes services sont moindres à Cuba qu'au Québec, pourquoi ne pas y envoyer les patients qui sont sur une liste d'attente et qui nécessitent des soins, sans compter ceux qui meurent faute d'avoir été traités à temps? Les solutions à moyen et long terme ne sont d'aucun recours pour ces patients.

Je suis même persuadée que plusieurs patients accepteraient de défrayer les frais de transport à Cuba si la RAMQ remboursait les frais de santé et de séjour hospitalier.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, pourrait-il considérer cette alternative comme solution aux longs délais et autres préjudices que subissent les patients québécois? Chacun y trouverait son compte.

Mon mari se porte maintenant très bien.