Les électeurs britanniques étaient conviés aux urnes la semaine passée, afin de choisir un nouveau parlement. Le résultat électoral ressemble beaucoup aux résultats observés au Canada lors des trois dernières élections: aucun parti ne possédait de majorité. Cependant, les Britanniques auront la chance d'avoir un gouvernement stable pour les prochaines années, à l'inverse des électeurs canadiens qui peuvent se retrouver en élections à chaque budget ou vote de confiance.

Les électeurs britanniques étaient conviés aux urnes la semaine passée, afin de choisir un nouveau parlement. Le résultat électoral ressemble beaucoup aux résultats observés au Canada lors des trois dernières élections: aucun parti ne possédait de majorité. Cependant, les Britanniques auront la chance d'avoir un gouvernement stable pour les prochaines années, à l'inverse des électeurs canadiens qui peuvent se retrouver en élections à chaque budget ou vote de confiance.

La raison en est bien sûr la coalition formée entre les conservateurs de David Cameron et les libéraux-démocrates de Nick Clegg. Ces derniers, arrivés troisièmes en termes de votes et sièges après une campagne où les sondages leur prédisaient un bien meilleur sort, vont ainsi se retrouver au gouvernement. Les deux partis ont également décidé de modifier quelque peu la règle pour faire chuter le gouvernement. Il faudra maintenant 55% des députés lors d'un vote de confiance, et non plus seulement 50% +1.

Comment se fait-il qu'avec le même système politique et en particulier le même mode de scrutin, les politiciens anglais arrivent à former une coalition aussi rapidement, alors qu'il ne s'agit que du premier gouvernement minoritaire depuis des décennies? Pourquoi nos politiciens ne peuvent-ils faire preuve d'une telle maturité et du sens des responsabilités? L'absence de coalition (ou en fait d'un quelconque consensus) entre nos élites politiques semble être une particularité canadienne. Une particularité dont nous ne pouvons être fiers.

Entre un premier ministre qui voit les coalitions comme un coup d'État et un chef de l'opposition dont la première décision fut de mettre un terme à une possible coalition, nous ne pouvons qu'envier les électeurs britanniques.

Il reste à espérer que nos politiciens verront cet exemple venu de la nation qui nous a légué son système politique et saurons se comporter en conséquence. Car après tout, nous savons fort bien que les prochaines élections ne donneront probablement pas de majorité à un parti.

*Les auteurs sont respectivement étudiant au doctorat en sciences économiques à l'Université de Colombie-Britannique et étudiant à la maîtrise en histoire économique à la London School of Economics.