Souvent, les hommes aux prises avec des problèmes de violence affirment «avoir perdu le contrôle, avoir vu noir» lorsqu'ils s'en sont pris à leur femme ou à leurs enfants. Les intervenants qui leur viennent en aide essaient alors de leur faire réaliser qu'il n'y a pas de pertes de contrôle, mais bien des prises de contrôle. Qu'ils décident de laisser leur violence prendre le dessus et qu'il est possible de s'arrêter. On leur apprend à reconnaître les signes annonciateurs de leur violence et à s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.

Souvent, les hommes aux prises avec des problèmes de violence affirment «avoir perdu le contrôle, avoir vu noir» lorsqu'ils s'en sont pris à leur femme ou à leurs enfants. Les intervenants qui leur viennent en aide essaient alors de leur faire réaliser qu'il n'y a pas de pertes de contrôle, mais bien des prises de contrôle. Qu'ils décident de laisser leur violence prendre le dessus et qu'il est possible de s'arrêter. On leur apprend à reconnaître les signes annonciateurs de leur violence et à s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.

Le verdict de non-responsabilité criminelle dans le cas de Guy Turcotte me fait craindre que les hommes violents y voient une preuve qu'il est possible de réellement perdre les pédales à un point tel qu'on pose des gestes très graves et que c'est en quelque sorte excusable. Certains commentaires entendus ou lus dans les médias à l'effet que la femme du Dr Turcotte l'avait «poussé à bout» en ayant comme amant son bon ami, en souhaitant obtenir le plus d'argent possible lors du divorce, etc. me rappellent les justifications de certains hommes accusés de voies de fait lorsqu'ils affirment que leur femme «l'avait cherché, l'avait poussé à bout».

Dans les cas de verdicts de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, on a l'habitude de voir des histoires relatant des faits démontrant que le contact avec la réalité de l'accusé était altéré des jours, voire des semaines avant les gestes criminels. Durant toute la couverture médiatique, je n'ai jamais eu le sentiment qu'on me dépeignait un homme malade au point d'en perdre le contact avec la réalité et de ne plus être en mesure de distinguer le bien du mal. D'où cette dérangeante impression qu'il a «perdu le contrôle, vu noir» pendant un moment tant la colère et la douleur étaient grandes après avoir lu les échanges courriel entre sa femme et son amant. Troublant ...