Moins, c'est bien, mais plus, c'est mieux. C'est ce qui ressort des nouvelles recommandations canadiennes en matière d'activité physique qui seront annoncées bientôt. Un message encourageant pour ceux qui ont de la difficulté à s'y mettre, mais qui n'est pas sans risque. La sédentarité va-t-elle encore s'aggraver?

Moins, c'est bien, mais plus, c'est mieux. C'est ce qui ressort des nouvelles recommandations canadiennes en matière d'activité physique qui seront annoncées bientôt. Un message encourageant pour ceux qui ont de la difficulté à s'y mettre, mais qui n'est pas sans risque. La sédentarité va-t-elle encore s'aggraver?

Un enfant devrait faire au moins 90 minutes d'activité physique par jour. Un adulte, 30 à 60 minutes. Essoufflé rien que d'y penser? Attendez au 24 janvier. Les nouvelles recommandations de la Société canadienne de physiologie de l'exercice (SCPE) seront plus permissives. Soixante minutes par jour pour les enfants, 150 par semaine pour les adultes.

C'est que l'activité physique, même à plus petite dose, a des effets bénéfiques sur la santé, a constaté la SCPE après avoir épluché des centaines d'articles scientifiques. Reste à voir comment le message sera interprété.

Pour l'instant, le problème des Canadiens n'est pas l'hyperactivité, mais la sédentarité. De plus en plus. Au début des années 90, le taux de participation dans les sports atteignait presque 80% chez les 15-18 ans, et 45% chez les adultes. En moins de 15 ans, il est tombé sous les 60% chez les ados, et en bas de 30% chez les adultes.

Oublions le sport, parlons d'activité physique au sens large. Le tiers des enfants n'en font pas plus de deux heures par semaine, et 42% des adultes n'en font jamais, révélait hier la CBC en citant un sondage Léger Marketing.

Pas besoin de statistiques pour constater l'augmentation des cas de surpoids et d'obésité. Mais ce n'est que la partie la plus visible du problème. L'activité physique réduirait les risques d'une vingtaine de problèmes de santé, dont l'hypertension, le diabète de type 2, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, l'ostéoporose et certains cancers. Ne pas en faire, c'est se priver de nombreux bienfaits.

Les nouvelles recommandations allégées aideront-elles les sédentaires parce qu'elles sont plus accessibles? Ou freineront-elles ceux qui sont un peu actifs? Le défi de communication est considérable.

Les seuils minimaux ne sont qu'un indicateur. Les recommandations portent aussi sur l'intensité (à prédominance aérobique), la variété (des activités vigoureuses, d'autres pour renforcer les muscles, les os ou la flexibilité) et la fréquence.

«Un peu d'activité vaut mieux que pas du tout, mais en faire plus, c'est encore mieux», soulignaient récemment la SCPE et Participaction dans un communiqué. Faire passer l'ensemble de ce message ne sera pas une mince tâche.

Car le principal obstacle à l'activité physique n'est pas l'ignorance, mais le temps. Entre le boulot, les déplacements et les corvées domestiques, nos horaires débordent d'occupations sédentaires. Si on peut rendre l'une d'elles plus active, en allant travailler à pied par exemple, c'est une chance. Autrement, il faut se faire à l'idée: pour bouger, il faut trouver le temps de s'arrêter.

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