Chaque année se déroule une des célébrations les plus colorées de toutes: le défilé de la fierté gaie. Froufrous, couleurs vives, déguisements extravagants, danses et musiques à l'excès nous amènent dans un monde parallèle où il pousse des bonbons et où il pleut des paillettes. Des centaines de personnes s'entassent dans les rues barrées afin d'assister au spectacle débordant de joie et d'excentricité, où les hommes sont soit à demi nus, soit féminins, et où les femmes sont masculines ou inexistantes. Servant à la base à promouvoir la culture homosexuelle et à enrayer l'homophobie, la fête est maintenant devenue un défilé hors du commun où la culture du sexe côtoie étrangement les chars faisant la promotion de divers instituts dits «gay friendly».

Dans un monde où l'image prend de plus en plus d'importance et où les préjugés s'enracinent de plus en plus jeune, la parade envoie une image de joie sans fin et d'extravagance à outrance au plus jeune comme au plus vieux, mais est-ce vraiment le reflet réel de l'homosexualité? Non.

Le défilé promeut une image néfaste de la communauté homosexuelle en collant exactement avec les stéréotypes et préjugés qui lui sont attribués depuis toujours: une vie sexuelle suractive et éclatée, des personnages colorés transgenres, le goût de la fête à toute heure de la journée, une petitesse d'esprit concentrée sur l'esthétique et la mode «d'avant-garde».

Est-ce vraiment la majorité des homosexuels qui se comporte ainsi? Faisant moi-même partie de cette communauté, je vous confirme que non. Avec une telle image de l'homosexualité dans les médias, il est maintenant facile de comprendre pourquoi énormément d'intimidation et de harcèlement envers les jeunes gais et lesbiennes se produit dans les écoles secondaires, parfois même primaires ou dans différents milieux de travail.

La société attribue l'étiquette de la sexualité excentrique à tous les membres de la communauté, étiquette que bien souvent ces membres refusent de porter, à laquelle ils ne s'identifient pas. Pourtant, année après année, cette même communauté, ou plutôt une fraction de celle-ci, continue à parader dans la rue de la même manière, en faisant la promotion des mêmes «valeurs», comme si c'était ça, l'idéal homosexuel.

Le défilé de la fierté n'a maintenant - s'il a même déjà eu - plus rien à voir avec la défense des droits homosexuels, au contraire. Il est maintenant devenu un événement à ne pas manquer, une grande fête colorée et surréaliste, un freak show.