Les éloges au sujet de Steve Jobs ont déferlé depuis son décès. Mais Steve Jobs aurait-il eu le même succès s'il avait été adopté non pas par des parents américains mais par des parents russes et arabes?

La réponse, évidente, nous permet d'affirmer que Steve Jobs représente ce que la démocratie capitaliste a de meilleur à offrir. Contrairement aux systèmes socialistes qui engendrent des pénuries et du rationnement, le système capitaliste a permis à Steve Jobs de transformer la rareté en abondance. Steve Jobs a facilité et amélioré la qualité la vie de millions de personnes en rendant accessible des innovations telles le Apple II, le Mac et l'iPod. Il est devenu milliardaire parce que, dans une société capitaliste, l'innovation entrepreneuriale est encouragée et récompensée.

La démocratie capitaliste, c'est le système où les besoins et les désirs de la société sont les mieux rencontrés parce que dans ce système, les individus sont libres d'harnacher leur pouvoir de créativité pour fournir les biens et services qui sont les plus désirés par les autres.

Par contre, les systèmes basés sur la «justice sociale» qui exproprient les producteurs en faveur de ceux qui ne produisent pas ne peuvent se réclamer de la moralité du système de démocratie capitaliste.

La démocratie capitaliste est un système dynamique et perturbant. Tout comme Wal-Mart peut faire fermer certains commerces mais satisfait les besoins de millions de consommateurs, la créativité de Steve Jobs a détruit des milliers d'emplois. Son Mac a sans doute annihilé l'industrie du papier calque et des crayons pour dessinateurs. Ses iPod et iTunes ont décimé les vendeurs de disques et les fabricants de système de son.

Mais la destruction créatrice qui a résulté de ces innovations a créé des milliers d'autres emplois et augmenté la productivité de millions de personnes et la société ne s'en porte que mieux.

On peut remercier le système de libre marché américain d'avoir permis à Steve Jobs de développer ses talents pour combler les besoins de millions d'êtres humains sur la planète.

Steve Jobs n'aurait pas pu percer si, au lieu d'avoir été adopté par des parents américains, il avait été élevé en Chine, en URSS, à Cuba et même en Europe. Il n'a pas eu à attendre qu'un fonctionnaire lui dise: «OK mon Steve, le plan quinquennal du ministère de l'innovation technologique prévoit qu'il faut maintenant inventer un iPod». Il n'a pas eu besoin de donner du backsish à un bureaucrate pour avoir un permis d'inventer le Mac.  Il n'a pas été étouffé par des pages et des pages de réglementation byzantine. On ne lui a pas imposé de vendre ses produits exclusivement à l'Union des producteurs de gadgets technologiques. Le prix de ses produits n'était pas réglementé par la Régie des gadgets électroniques.

Le système de démocratie capitaliste n'est pas parfait. Il y a beaucoup de millionnaires décadents en Amérique, mais la quête de la perfection morale mène à la théocratie, à l'autoritarisme ou à l'anarchie.

Mais pour ceux qui sont prêts à travailler avec les failles de l'être humain et qui veulent augmenter la somme totale du bonheur individuel, le marché libre combiné à la liberté politique demeure le meilleur système, comme l'a si bien démontré Steve Jobs.