Dans un sondage CROP-La Presse mené hier, au lendemain du geste de Zdeno Chara à l'endroit de Max Pacioretty, 78% des Québécois estiment que le hockey est devenu trop violent.

Toutefois, la LNH n'a pas jugé bon de sévir contre le joueur des Bruins. En conséquence, comptez-vous malgré tout continuer à regarder ou à assister aux matchs du Canadien? Ou, au contraire, ce geste vous poussera-t-il à vous désintéresser du Tricolore et du hockey professionnel?

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Bouder n'est jamais une solution

Mieux vaut agir afin que le hockey redevienne un sport d'équipe et de performances individuelles, autre que les coups salauds. Il est certain que l'accident de Max Pacioretty aurait dû être évité. Zdeno Chara est un joueur professionnel qui doit être capable de reconnaître une situation de danger. Ce qu'il n'a pas fait. D'ailleurs, la force de son échec dans une situation d'interférence (joueur sans rondelle) était tout à fait abusive. Max Pacioretty n'a pas anticipé le coup, étant donné qu'il n'était pas en possession de la rondelle. Il y a donc eu négligence, sinon une intention vicieuse de la part de Zdeno Chara.

Fernand Lavigne

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Fin des émissions

Je suis le père d'un petit bonhomme de trois ans et demi à qui j'essaie de montrer qu'on est responsable de ses actes, accidentels ou pas. Qu'il y a des conséquences, qu'il ne peut pas faire trébucher «accidentellement» sa soeur sans au moins s'excuser, s'assurer qu'elle va bien et, surtout, réparer ses torts.

Ça fait longtemps que je trouve l'attitude de la LNH, face aux gestes entraînant des blessures, comme arriérée et stupide. Là, c'est la goutte qui fait déborder le vase. Je ne vois pas comment je pourrais inciter mes enfants à joueur au hockey ou les encourager dans leur fascination pour le CH et la Ligue, dans la mesure où cet environnement fait la promotion de valeurs qui n'ont rien à voir avec ce que l'on attend de chaque citoyen ordinaire. Le seul pourvoir que j'ai, comme individu, c'est d'agir en consommateur responsable: cesser de consommer tout produit qui vient de la LNH, de ses équipes et des médias qui en font délibérément ou pas la promotion. Le jour où la LNH forcera les joueurs à assumer pleinement la conséquence de leurs actes, vous me rappellerez. D'ici là, mon garçon et moi allons nous créer un nouveau rituel du samedi soir...

Frédéric Martin, Brossard

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Hockey sport extrême?

Est-ce que notre sport national le hockey est devenu un sport extrême qui nuira au développement normal des joueurs de talents? Nous vivons dans une société qui condamne par des sentences d'emprisonnements les actes violents dans la vie de tous les jours. Alors, pourquoi les tolère-t-on sur une patinoire? De ce fait, la mise en échec violente et préméditée de Zdeno Chara à l'endroit de Max Pacioretty devrait le mener devant la justice. Il va sans dire que les petits joueurs bourrés de talent ne pourront se développer dans ce contexte de mises en échec rudes et sournoises. Il est si agréable de voir nos joueurs effectués de belles passes, des feintes et réaliser des montées à l'emporte-pièce, sans avoir sur le dos des poids lourds, arrivant à toute vitesse, dans le but de blesser. Il ne faudrait pas revenir aux années 1930, où la violence au hockey faisait gloire, mais aussi désespoir. Les médias de l'époque avaient rapporté que le célèbre joueur des Bruins de Boston, Eddie Shore, avait mis la fin à la carrière de l'attaquant des Maple Leafs de Toronto, Ace Bailey. En effet, le crâne de Bailey avait été fracturé au contact de la glace et deux opérations au cerveau avaient suivi, laissant l'athlète entre la vie et la mort pendant une dizaine de jours. Même si le hockey est un sport de contact, ce n'est toutefois pas un sport extrême et l'image de la violence au hockey provient des bagarres et des coups vicieux qui sont présents et malheureusement hautement médiatisés.

Jocelyn Boily, Québec

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Dégueulasse

Je suis de moins en moins intéressé par le sport lucratif, parce que les attitudes des dirigeants, comme celles des prétendus joueurs, dérogent de plus en plus aux principes élémentaires d'éthique. Il n'y a plus aucun respect que ce soit du contrat signé, de la parole donnée, de la solidarité la plus tribale ou des adversaires. Le geste de Zdeno Chara, que je n'ai vu qu'en reprise, démontre clairement que cet énergumène a volontairement envoyé Max Pacioretty dans l'encoignure de la baie vitrée. Il regarde devant lui, vers cet endroit dangereux, et il poursuit son élan sans aucune retenue. Tout cela, pour une petite poussée dans le dos qui lui fut administré par Max Pacioretty il y a quelques parties. Quand on en arrive là, ce n'est plus une question de société, mais bien de civilisation. On peut se demander comment nous pourrons ramener les gorilles à un minimum de respect d'autrui et quand cela portera ses fruits? Est-ce que tout cela commence à l'aréna local, ainsi que dans notre habitude à nous opposer à tout ce qui nous interpelle, comme la rage au volant? Poser la question, c'est commencer à y répondre.



Christian Bélanger, Longueuil

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J'ai mal à mon hockey

J'ai toujours considéré le hockey comme étant le plus beau sport au monde, depuis ma tendre enfance. J'avais hâte d'être père un jour, à mon tour, pour initier mon fils à ce sport comme l'avait fait le mien. Soit pour collectionner avec lui des cartes de nos joueurs favoris, se faire des parties dans le sous-sol en s'imaginant être un Jaroslav Halak, un Sidney Crosby ou sur une console de jeu vidéo. Avec les années, mon intérêt pour ce sport a diminué de plus en plus. La base du hockey reste la même et c'est ce qui fait encore que je le considère comme le plus beau sport, mais la culture entourant ce sport a fini par me dégouter. En commençant par mon expérience personnelle, comme joueur enfant, lorsque j'avais 8 ou 9 ans ce qui remonte déjà à plus de 20 ans. Les parents et les entraîneurs hurlaient des obscénités, que des enfants n'auraient jamais dû entendre. Dans une certaine partie, contre une équipe avec laquelle nous avions une grande rivalité, lorsque la partie atteint son apogée, car nous perdions le match 8-0, l'un de nos meilleurs joueurs a utilisé son hockey comme une hache et frappa un joueur adverse au visage de toutes ses forces. Je m'en souviens encore 22 ans plus tard. Heureusement, à 8 ans, les visières sont obligatoires. J'ai choisi le hockey comme sport pour la beauté, la finesse, la rapidité et l'instinct de son jeu. Je n'ai rien contre le jeu robuste et physique, au contraire, c'est une partie importante du jeu, mais si j'avais voulu être partisan de lutte, de boxe ou de combat extrême, j'aurais choisi un autre sport. C'est une décision qui a pris des années à s'acheminer vers mon coeur, mais aujourd'hui, j'ai tellement mal à mon sport que je vis une sorte de deuil. Le deuil de ne pas pouvoir initier mon jeune garçon Ludovik au plus beau sport au monde.

Étienne Cabana, Sainte-Angèle-de-Monnoir

* * *

La lutte

Pour moi, il n'est plus question de regarder le hockey. Je ne suis pas intéressé à regarder de la violence à la télévision. Je me demande aussi si les dirigeants de la ligue n'attendent pas de voir un joueur de hockey quitter la patinoire sur une civière et ressortir de l'hôpital en fauteuil roulant pour le reste de ses jours. Depuis plusieurs années, je trouve de plus en plus que l'arbitrage au hockey et les dirigeants ressemblent à ceux de la lutte. Je vois aussi que l'exemple donné aux jeunes joueurs est inacceptable. Ce qui se passe tend à démontrer aux jeunes qu'ils peuvent être violents en jouant au hockey, car, dans la Ligue nationale, c'est permis.

Yves Tremblay Québec

* * *

Boycottons!

L'attitude de cette ligue de « goons» est inexcusable. On devrait simplement boycotter cette bande de ti-counes qui ne sont même pas aptes à se respecter et à protéger leur gagne-pain. Cela n'aura certainement pas un impact majeur, mais je ne regarderai plus de matchs de hockey, pas plus que je n'accepterai d'y assister. Continuez à vous entretuer. Et pourquoi pas une partie dans une ruelle l'an prochain!

Jacques Chevalier, Saint-Jérôme

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Dégueulasse

Je suis de moins en moins intéressé par le sport lucratif, parce que les attitudes des dirigeants, comme celles des prétendus joueurs, dérogent de plus en plus aux principes élémentaires d'éthique. Il n'y a plus aucun respect que ce soit du contrat signé, de la parole donnée, de la solidarité la plus tribale ou des adversaires. Le geste de Zdeno Chara, que je n'ai vu qu'en reprise, démontre clairement que cet énergumène a volontairement envoyé Max Pacioretty dans l'encoignure de la baie vitrée. Il regarde devant lui, vers cet endroit dangereux, et il poursuit son élan sans aucune retenue. Tout cela, pour une petite poussée dans le dos qui lui fut administré par Max Pacioretty il y a quelques parties. Quand on en arrive là, ce n'est plus une question de société, mais bien de civilisation. On peut se demander comment nous pourrons ramener les gorilles à un minimum de respect d'autrui et quand cela portera ses fruits? Est-ce que tout cela commence à l'aréna local, ainsi que dans notre habitude à nous opposer à tout ce qui nous interpelle, comme la rage au volant? Poser la question, c'est commencer à y répondre.

Christian Bélanger, Longueuil

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J'ai mal à mon hockey

J'ai toujours considéré le hockey comme étant le plus beau sport au monde, depuis ma tendre enfance. J'avais hâte d'être père un jour, à mon tour, pour initier mon fils à ce sport comme l'avait fait le mien. Soit pour collectionner avec lui des cartes de nos joueurs favoris, se faire des parties dans le sous-sol en s'imaginant être un Jaroslav Halak, un Sidney Crosby ou sur une console de jeu vidéo. Avec les années, mon intérêt pour ce sport a diminué de plus en plus. La base du hockey reste la même et c'est ce qui fait encore que je le considère comme le plus beau sport, mais la culture entourant ce sport a fini par me dégouter. En commençant par mon expérience personnelle, comme joueur enfant, lorsque j'avais 8 ou 9 ans ce qui remonte déjà à plus de 20 ans. Les parents et les entraîneurs hurlaient des obscénités, que des enfants n'auraient jamais dû entendre. Dans une certaine partie, contre une équipe avec laquelle nous avions une grande rivalité, lorsque la partie atteint son apogée, car nous perdions le match 8-0, l'un de nos meilleurs joueurs a utilisé son hockey comme une hache et frappa un joueur adverse au visage de toutes ses forces. Je m'en souviens encore 22 ans plus tard. Heureusement, à 8 ans, les visières sont obligatoires. J'ai choisi le hockey comme sport pour la beauté, la finesse, la rapidité et l'instinct de son jeu. Je n'ai rien contre le jeu robuste et physique, au contraire, c'est une partie importante du jeu, mais si j'avais voulu être partisan de lutte, de boxe ou de combat extrême, j'aurais choisi un autre sport. C'est une décision qui a pris des années à s'acheminer vers mon coeur, mais aujourd'hui, j'ai tellement mal à mon sport que je vis une sorte de deuil. Le deuil de ne pas pouvoir initier mon jeune garçon Ludovik au plus beau sport au monde.

Étienne Cabana, Sainte-Angèle-de-Monnoir

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La lutte

Pour moi, il n'est plus question de regarder le hockey. Je ne suis pas intéressé à regarder de la violence à la télévision. Je me demande aussi si les dirigeants de la ligue n'attendent pas de voir un joueur de hockey quitter la patinoire sur une civière et ressortir de l'hôpital en fauteuil roulant pour le reste de ses jours.

Depuis plusieurs années, je trouve de plus en plus que l'arbitrage au hockey et les dirigeants ressemblent à ceux de la lutte. Je vois aussi que l'exemple donné aux jeunes joueurs est inacceptable. Ce qui se passe tend à démontrer aux jeunes qu'ils peuvent être violents en jouant au hockey, car, dans la Ligue nationale, c'est permis.

Yves Tremblay Québec

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Boycottons!

L'attitude de cette ligue de « goons» est inexcusable. On devrait simplement boycotter cette bande de ti-counes qui ne sont même pas aptes à se respecter et à protéger leur gagne-pain. Cela n'aura certainement pas un impact majeur, mais je ne regarderai plus de matchs de hockey, pas plus que je n'accepterai d'y assister. Continuez à vous entretuer. Et pourquoi pas une partie dans une ruelle l'an prochain !

Jacques Chevalier, St-Jérôme