Magazines, livres, journaux : Nathalie Collard se passionne pour l'information et a une curiosité notable pour différents sujets. Dès l’école primaire, elle s’intéressait au journalisme et avait eu l’idée de lancer un journal dans sa classe. Une ambition qu’elle a poursuivie au cégep et à l’université en collaborant aux journaux étudiants. Elle était destinée à œuvrer dans le milieu du journalisme.

« Je suis une grande lectrice de journaux et de magazines. Mon radar est toujours allumé, je suis toujours à la recherche de sujets », nous révèle Nathalie lorsqu’elle nous parle de sa démarche journalistique.

Au cours de sa carrière, elle a occupé plusieurs postes : pigiste pour des magazines dont le Voir, journaliste pour le cahier Actuel à La Presse, éditorialiste et aujourd’hui, chroniqueuse pour la section Dialogue, lancée à l’automne 2023 sur nos plateformes.

« Les gens peuvent parfois se sentir submergés par l’avalanche de mauvaises nouvelles. Dans Dialogue, on se donne l’espace pour respirer, analyser, prendre un pas de recul, soutient Nathalie. Si je me fie aux commentaires des lecteurs jusqu’ici, c’est une approche qui semble très appréciée. »

Des chroniques réfléchies

En tant que chroniqueuse, elle est amenée à partager ses réflexions et ses points de vue sur des sujets chauds de l’actualité. Ce n’est pas une tâche simple ni innée chez chacun, mais chez Nathalie, c’est sa spécialité.

« J’ai une opinion sur tout. Ça fait partie de ma personnalité. Il y a des gens qui ne ressentent pas le besoin de partager leur opinion avec le reste de l’humanité, mais on dirait que c’est plus fort que moi. J’ai des opinions et je dois les faire savoir. C’est une question aussi de personnalité. »

Elle insiste toutefois sur un point important : les opinions qui teintent les chroniques publiées sur nos écrans sont réfléchies.

« C’est une affaire que les lecteurs ne savent pas toujours. Ils pensent qu’on est derrière notre ordinateur et qu’on s’invente des opinions comme ça en se levant le matin. On parle à plein de gens, soit des experts, soit des personnes qui connaissent bien un dossier. On fait de la recherche », explique-t-elle.

C’est d’ailleurs une facette de son métier que Nathalie apprécie particulièrement : le fait d’avoir accès à des contacts ayant toutes sortes d’expertises qui prennent le temps de répondre à ses questions lorsqu’elle écrit sur un sujet précis. Ce privilège lui permet également de continuer à développer ses connaissances sur un domaine. Elle est en perpétuel apprentissage, ce qui la motive au quotidien.

Informer autrement

Durant ses 20 premières années à La Presse, Nathalie a également été témoin du virage numérique qu’a entrepris l’organisation en 2013 avec le lancement de La Presse+. Elle a d’ailleurs mis à contribution son expertise en faisant partie d’une équipe qui avait pour objectif de revoir certains formats d’article.

« On a été amenés à nous interroger sur la façon de raconter nos histoires, à trouver des manières différentes de les mettre en page, de les présenter. Ce n’était plus la manière traditionnelle; on pouvait maintenant faire éclater la forme. »

C’est un projet qui l’avait particulièrement emballée à l’époque, alors que l’univers du numérique est un vaste terrain de jeu qui permet d’exploiter diverses possibilités rédactionnelles. Les lecteurs peuvent ainsi profiter d’une façon unique de consommer l’information sur nos plateformes au quotidien, tant dans le fond que dans la forme.

Le côté humain du métier

Dans son rôle, Nathalie a la chance de faire ce qu’elle aime le plus : des rencontres humaines. Parmi celles qui l’ont le plus marquée, elle mentionne notamment une entrevue avec l’ancien joueur du Canadien de Montréal, Serge Savard, que son grand-père admirait beaucoup. Elle souligne également ses entrevues avec certains de ses écrivains préférés, dont Emmanuel Carrère et Annie Ernaux.

L’aspect humain ne se limite toutefois pas seulement aux rencontres qu’elle fait dans le cadre d’un article. C’est aussi auprès des lecteurs, avec qui elle crée des liens.

« Je lis tous les courriels que je reçois. Il y a des points de vue super intéressants. Quand je vois que la personne s’est forcée pour me donner son commentaire, je vais lui répondre. Quelqu’un qui va amener une idée différente, je suis complètement ouverte à ça. »

Tous ces éléments contribuent grandement à son travail, qui est d’offrir une information de qualité.

« Je ne prétends pas changer le monde, mais si quelqu’un m’écrit pour me dire que mon texte l’a fait réfléchir ou changer d’idée sur un sujet, ça fait ma journée », conclut humblement Nathalie.