Passer six mois à bord de la Station spatiale internationale n'a pas été une expérience très stressante, a déclaré mardi l'astronaute canadien Robert Thirsk lors de sa dernière conférence de presse depuis l'espace, diffusée aux bureaux de l'Agence spatiale canadienne à Longueuil.

«Je pensais que vivre dans un environnement isolé serait difficile sur le plan psychologique», a-t-il révélé. «Mais je me suis fait des amis spéciaux ici et ça n'a pas du tout été difficile.»

L'astronaute vit et travaille dans la station depuis le 29 mai, après être arrivé à bord d'un astronef russe Soyouz.

Son séjour de six mois a été passablement occupé puisque trois différentes navettes américaines y ont amené des nouveaux membres d'équipage et des visiteurs, et que des vaisseaux-cargos envoyés par la Russie ont aussi apporté des provisions et de l'équipement.

Il a ainsi reçu la visite de sa compatriote Julie Payette à la mi-juillet et du premier touriste de l'espace canadien, Guy Laliberté, au début d'octobre.

Robert Thirsk devrait être de retour sur Terre mardi prochain en matinée à bord d'une autre capsule Soyouz, en compagnie de deux autres résidants de la station.

L'astronaute et médecin, père de trois enfants, a confié qu'il avait hâte de revenir pour plusieurs raisons.

«Bien sûr, je m'ennuie énormément de ma famille, alors c'est le numéro 1 sur la liste», a-t-il confié. «Je rêve déjà aux premières étreintes lorsque je reverrai ma famille à Moscou dans environ une semaine.»

Il a aussi admis qu'une autre femme lui manquait: dame Nature. «Je m'ennuie du vent, de la lumière du soleil, de l'odeur des fleurs et de celle du gazon fraîchement coupé», a indiqué l'astronaute, qui a célébré ses 56 ans dans l'espace le 17 août dernier.

Alors que Robert Thirsk se prépare à retrouver les siens et la planète bleue, la navette américaine Atlantis a déjà amorcé son processus de retour après un séjour de près d'une semaine à la Station spatiale internationale.

La navette, qui doit se désamarrer de la station ce mercredi matin, ramènera notamment sur Terre l'astronaute américaine Nicole Stott, qui a passé trois mois dans l'espace. L'atterrissage est prévu pour vendredi.