Sous l'effet du changement climatique, les tempêtes tropicales pourraient devenir moins fréquentes mais plus intenses, selon une étude publiée dimanche dans la revue scientifique britannique Nature.

Cette étude, diffusée dimanche, fait le point sur un des impacts les plus redoutés et les moins maîtrisés du réchauffement.

Baptisées ouragans en Atlantique et typhons en Asie, ces tempêtes se produisent au-dessus des mers chaudes: la question est de savoir si le réchauffement va amplifier leur fréquence et/ou leur intensité.

Une équipe de chercheurs conduite par Tom Knutson avec ses collègues de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a repris des recherches déjà validées par d'autres scientifiques (revues par les pairs) au cours des quatre dernières années.

Ainsi, dans le cas d'un scénario «A1B» - simulation médiane des modèles climatiques qui prévoit une augmentation des températures moyennes de la planète de 2,8°C pour la fin du siècle - «il est probable que la fréquence globale des cyclones baissera ou restera la même», estiment-ils.

En revanche, préviennent-ils, ces tempêtes devraient être accompagnées de vents plus forts - de +2 à +11% - et de précipitations accrues: celles-ci pourraient augmenter de 20% dans un rayon de 100 km autour de l'épicentre.

En outre, ils estiment «plus probable que non» que certains bassins subiront un nombre accru de tempêtes à fort impact.

Cette étude réclame un effort pour combler les lacunes, notamment sur la variabilité des tempêtes par le passé et sur les conséquences du réchauffement sur le comportement des cyclones dans certaines régions particulières.