L'accélérateur de particules le plus puissant  du monde, le LHC, mis en veille depuis décembre, a été remis en marche dimanche à l'aube, a annoncé le Centre européen de recherches nucléaires (Cern).

«Le LHC est de nouveau en marche. Les premiers rayons de 2010 ont circulé dans chaque direction à 04H10,» a annoncé le Cern dimanche sur son site Internet.

Le Grand Collisionneur de Hadrons (Large Hadron Collider, LHC), destiné à percer les secrets des origines de l'univers en recréant les conditions qui ont immédiatement suivi le Big Bang, est enfoui à 100 mètres sous terre dans un tunnel de 27 km entre la France et la Suisse, dans la banlieue de Genève.

Le LHC, qui a coûté 3,9 milliards d'euros, avait été mis en veille en décembre après quelques semaines de fonctionnement. Il avait été relancé le 20 novembre 2009 après quatorze mois d'arrêt à la suite de pannes survenues seulement quelques jours après son lancement le 10 septembre 2008.

Lors de son arrêt en décembre, le Cern avait annoncé que l'accélérateur de particules redémarrerait «en février 2010 après un court arrêt technique en vue de collisions à plus haute énergie et du lancement du programme de recherche principal».

Après sa remise en route en novembre 2009, le LHC avait été poussé à un niveau jamais atteint, obtenant plus d'un million de collisions de particules et réussissant à accélerer des faisceaux de protons à un niveau d'énergie sans précédent de 2,36 téraélectronvolt (TeV).

En 2010, le Cern a pour objectif de faire monter en énergie les faisceaux, pour obtenir des collisions à 7 TeV (3,5 Tev par faisceau), afin de tenter de recréer des conditions proches de celles qui prévalaient dans les instants qui ont suivi le Big Bang, et de maintenir ce niveau pendant 18 à 24 mois.

Une autre longue mise en sommeil technique est prévue pour le deuxième semestre 2011.

Les chercheurs du Cern ambitionnent de trouver la preuve de l'existence des particules éphémères comme le boson de Higgs, surnommé «la particule de Dieu», à l'origine de la notion de masse en physique théorique. Les scientifiques espèrent aussi élucider les mystères de la «matière noire» et de «l'énergie noire», qui constitueraient 96% de l'univers.