Un groupe d'archéologues italiens a démarré mercredi des fouilles à Florence (centre) pour identifier les restes et reconstituer les traits de Mona Lisa, qui est supposée avoir servi de modèle à la Joconde de Léonard de Vinci au 16e siècle.



L'équipe composée notamment d'anthropologues, d'experts en ADN et d'archéologues, a commencé à sonder le sol du couvent de Sant'Orsola à Florence, pour trouver le squelette de Lisa Gherardini, la fameuse Mona Lisa, et le comparer au portrait de Léonard.

«Nous voulons trouver le crâne et reconstituer un portrait de Mona Lisa», a expliqué à l'AFP Stefania Romano, une porte-parole du groupe qui mène les fouilles dans ce couvent médiéval, au coeur de la capitale de la Toscane.

Le géoradar utilisé par cette équipe a déjà montré qu'il pourrait y avoir eu des corps enterrés à seulement 2 mètres sous la surface de ce qui fut autrefois le cloître du couvent.

Une fois le corps retrouvé, des experts en ADN pourront comparer leurs résultats aux analyses faites sur les descendants de la famille Gherardini, selon Mme Romano.

Ces fouilles ont suscité l'indignation d'une princesse qui affirme avoir des liens familiaux avec les Gherardini et a demandé de ne pas exhumer le corps de Mona Lisa.

«Ce n'est pas possible, laissez-la reposer en paix ! Qu'est-ce que la découverte de ses restes pourrait changer à la fascination qu'exerce le tableau de Léonard», a protesté Natalia Strozzi, qui est également actrice et propriétaire d'un vignoble.

Pour elle, «chercher les ossements (de son ancêtre) est sacrilège et inopportun».

Lisa Gherardini (1479-1542) connue aussi comme Lisa del Giocondo avait épousé un riche marchand de soie de Florence et est considérée par la plupart des experts comme le modèle du fameux portrait de la Joconde, exposé au Musée du Louvre à Paris.

Mais l'identité du modèle n'a jamais été établie de manière certaine et le tableau reste mystérieux notamment en raison du sourire énigmatique de la Joconde.

Selon Mme Romano, la sépulture de Lisa Gherardini si elle est retrouvée sera valorisée comme attraction touristique et les résultats des recherches seront présentés à Florence.