Le premier ravitailleur européen ATV (Automatic Transfer Vehicle), Jules Verne, qui s'était amarré le 3 avril à la Station spatiale internationale (ISS), est rentré dans l'atmosphère lundi avant de se désintégrer au dessus de l'Océan Pacifique.

La fin des opérations a été accueillie par des applaudissements dans la salle d'observation du Centre national d'études spatiales (Cnes) de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, où étaient réunis responsables de la mission et journalistes.

Les techniciens impliqués dans cette mission ont célébré ce succès, trois d'entre eux brandissant des panneaux composant les mots «Bye, bye, Jules».

L'ATV a commencé à se désintégrer à partir de 80 km d'altitude. La désintégration s'est faite en cascade jusqu'à l'océan Pacifique, où des éléments ont plongé.

Quelque 200 débris, allant d'un centimètre à un élément de 200 kg, devraient toucher l'océan Pacifique, à quelque 2500 km à l'est de la Nouvelle-Zélande, 6000 km à l'ouest du Chili et 2500 km au sud de Tahiti, selon Mike Steinkopf, chef de la mission du retour de l'ATV pour l'Agence spatiale européenne (Esa).

À son désamarrage de l'ISS, le 9 septembre, l'ATV était chargé de 900 kilos de détritus solides et de 264 kilos d'eaux usées. A son retour dans l'atmosphère, le Jules Verne devait encore peser environ 13 tonnes, dont 2,5 récupérées sur l'ISS (incluant le poids des conteneurs des déchets).

Le Jules Verne avait livré six tonnes de matériel, de l'eau et des ergols (carburants), à la station spatiale internationale, après son amarrage, le 3 avril dernier.