La Voie Lactée, la galaxie de la Terre, tourne sur elle-même plus rapidement qu'on ne le pensait, ce qui accroît sa masse de 50% et augmente la probabilité d'une collision intergalactique, selon une recherche présentée lundi.

Une équipe internationale d'astronomes effectuant des mesures de haute précision, a pu déterminer que la Voie Lactée avait une vitesse de rotation de 161 000 kmh plus grande que ce qui était estimé jusqu'alors.

Cette vélocité accrue fait que notre galaxie est 50% plus massive, précise dans un communiqué Mark Reid, un astrophysicien au centre d'astrophysique du Harvard-Smithsonian, un des auteurs de cette communication présentée à la conférence de l'American Astronomical Society réunie cette semaine à Long Beach en Californie.

Cette plus grande masse place la Voie Lactée sur un pied d'égalité avec la galaxie voisine d'Andromède, ajoute-t-il.

«Nous ne verrons plus jamais la Voie Lactée comme la petite soeur d'Andromède dans notre groupe de galaxies avoisinantes», relève Mark Reid.

Cette plus grande masse signifie que la Voie Lactée à une force gravitationnelle plus importante, ce qui accroît la probabilité de collisions avec Andromède ou avec d'autres galaxies plus petites se trouvant à proximité, explique Mark Reid.

Notre système solaire se situe à environ 28 000 années-lumière du centre de la Voie Lactée. Une année-lumière est équivalente à 9460 milliards de km, soit la distance parcourue en un an dans le vide par la lumière.

À cette distance, les nouvelles observations et mesures indiquent une vitesse de rotation de 965 600 kmh contre une estimation précédente de 804 672 kmh, précisent les astronomes.

Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un système «VLBA» formé de dix radiotélescopes éparpillés de Hawaii à la Nouvelle-Angleterre ainsi que dans les Caraïbes.