Les astronautes d'Atlantis ont remis mardi Hubble en orbite, après cinq sorties dans l'espace depuis la semaine dernière pour réparer et moderniser le télescope spatial.

Cette mission de maintenance, destinée à prolonger de cinq à dix ans la durée de vie du télescope, est la dernière. À terme vers 2020, Hubble, actuellement à 563km d'altitude, sera désorbité et précipité dans l'atmosphère, pour s'y désintégrer.

Les cinq sorties dans l'espace ont permis d'installer, remplacer ou moderniser divers équipements et instruments scientifique du télescope mis en service en 1990: batteries, gyroscopes, caméras, spectrographes, capteur pour le système de localisation et guidage, circuits électroniques, revêtement isolant.

Selon la NASA, les nouveaux instruments devraient encore améliorer les capacités d'observation du télescope et lui permettre de remonter plus avant dans le temps, en observant des objets célestes âgés de «seulement» 500 à 600 millions d'années -distants de nous de quelque 13 milliards d'années-lumière.

Avant de rentrer sur Terre vendredi, les astronautes procèderont à une nouvelle inspection de la navette. Un premier examen le 12 mai a mis en évidence des impacts de débris, qui ne présentent pas de danger selon l'agence spatiale américaine.

Ces débris se sont apparemment détachés du réservoir de carburant externe, lors des premières minutes de vol. Des impacts peu profonds ont été relevés sur quatre à cinq tuiles thermiques, sur une longueur de 53cm du côté droit de la navette, à la jonction entre l'aile et le fuselage.

Depuis la perte de la navette Columbia en février 2003, qui a entraîné la mort des sept membres d'équipage, les astronautes inspectent systématiquement l'état de leur vaisseau, une fois en orbite après le décollage puis avant de rentrer sur Terre.

Le bouclier thermique de Columbia avait en effet été endommagé par un morceau de mousse qui s'était détaché lors du lancement, percutant le bord de l'aile gauche et provoquant une entaille. Lors de la phase de rentrée, les gaz brûlants provenant du frottement de l'atmosphère s'étaient engouffrés dans la fissure, faisant fondre la structure de l'aile et provoquant la désintégration de la navette.