L'astronaute canadienne Julie Payette trouvera la Station spatiale internationale (SSI) beaucoup plus grande et grouillante que lors de sa précédente visite, il y a 10 ans.

En 1999, Mme Payette devenait la première Canadienne à visiter la station. Le laboratoire spatial a depuis pris de l'expansion et est devenu aussi gros que l'équivalent de deux terrains de football.

La mère de deux garçons devrait décoller samedi matin, de Floride, à bord de la navette spatiale américaine Endeavour en compagnie de six autres membres d'équipage.

L'astronaute de 45 ans sera, pour la première fois, ingénieure de vol à bord de la navette et aura, selon elle, «le meilleur siège» comme membre de l'équipe de pilotage.

«C'est très rare qu'une personne qui n'est pas américaine occupe ce siège», a-t-elle affirmé lors d'une récente entrevue à La Presse Canadienne. Mais cela pourrait être la dernière fois qu'un Canadien monte à bord d'une navette américaine puisque ces dernières devraient être mises hors service en octobre 2010.

Après un voyage de deux jours, Julie Payette et ses collègues retrouveront à bord de la station un autre astronaute canadien, Bob Thirsk, ainsi que cinq autres membres d'équipage. Ce sera la première fois que deux Canadiens se trouveront à bord de la station en même temps.

M. Thirsk est arrivé à la station le 29 mai, à bord de la navette russe Soyouz, en compagnie d'un Russe et d'un Belge, ce qui a porté à six le nombre de personnes présentes à la station.

Pour la première fois, 13 personnes se trouveront au laboratoire spatial, et Julie Payette sera la seule femme. Celle qui affirme se sentir «très privilégiée» est l'une des seules astronautes à avoir eu la chance de voir la station à la fois au tout début ainsi qu'à la toute fin de sa construction.

Il n'y avait personne lorsqu'elle s'y est rendue pour la première fois en 1999 à bord de la navette spatiale Discovery.

Lors de sa mission de 16 jours, l'astronaute sera très occupée puisqu'elle manoeuvrera trois bras télémanipulateurs, dont deux canadiens et l'un japonais.

Elle amènera dans ses bagages des échantillons de musique d'à travers la pays ainsi que deux bandes sonores du Cirque du Soleil. Elle pourra également enfiler le chandail abordant le numéro 9 du célèbre hockeyeur Maurice Richard, qui l'avait autographié.