L'astronaute canadienne Julie Payette était dans un bon état d'esprit, mardi, à la veille d'une nouvelle tentative de lancement d'Endeavour vers la Station spatiale internationale avec ses six équipiers américains.

La NASA tentera un nouvel envol de la navette mercredi matin, une fuite d'hydrogène qui avait fait avorter le décollage samedi dernier ayant été réparée.

L'astronaute David Saint-Jacques, l'une des deux nouvelles recrues canadiennes, a dit être resté en contact avec Julie Payette par courriel car elle est maintenue en quarantaine.

Il a rapporté que l'astronaute de 45 ans, mère de deux garçons, demeurait active et continuait de s'entraîner pour sa mission de 16 jours à la Station spatiale internationale.

Il a également affirmé que Julie Payette et ses six collègues avaient modifié leurs habitudes de travail et de sommeil. Ils «dormiront le jour et vivront la nuit», a-t-il précisé, ajoutant qu'ils vivaient selon l'heure de Russie, d'où la mission est dirigée.

Sur le site internet de l'Agence spatiale canadienne, où Julie Payette tient un journal de bord, elle se disait très impressionnée mardi par la rapidité avec laquelle les techniciens de la NASA avaient réussi à réparer la navette Endeavour.

«Avec plus d'une dizaine de millions de pièces, cinq ordinateurs de bord et un logiciel de vol unique au monde, la navette est de loin le véhicule de transport le plus complexe et le plus polyvalent qui existe sur Terre», a également écrit l'astronaute.

«Encore aujourd'hui, malgré ce que peuvent en dire certains commentateurs blasés et isolés de tout risque, il n'y a rien de banal à s'extirper de la gravité terrestre et à survivre dans l'environnement hostile de l'espace, encore moins lorsqu'il y a des personnes à bord», a-t-elle poursuivi.

Environ 500 parents et amis de Julie Payette étaient présents à Cap Canaveral, en Floride, pour assister au lancement d'Endeavour initialement prévu samedi dernier.

Depuis ce temps, plusieurs sont revenus au Québec, laissant derrière un plus petit groupe d'environ 150 enthousiastes. «Les gens ont des responsabilités et devaient retourner à la maison», a précisé David Saint-Jacques.

L'envoi d'une sonde lunaire qui était planifié pour mercredi a été repoussé pour donner une autre chance à la navette Endeavour de décoller vers la Station spatiale internationale.