Tout indique que Julie Payette pourra rentrer sans encombre sur Terre. Les premières inspections des tuiles thermoprotectrices de la navette Endeavour, hier, n'ont pas montré de dommages importants causés par des débris au moment du décollage mercredi. Des égratignures seront tout de même réparées au cours de sorties spatiales.

L'astronaute québécoise, qui en est à son deuxième séjour en orbite, a manipulé le bras canadien, au bout duquel se trouvait un appareil laser d'inspection des tuiles, situées sur le ventre de la navette. Aujourd'hui, avant son arrimage à la Station spatiale, Endeavour fera en outre une manoeuvre pour exposer ses tuiles aux caméras de la Station; ces images seront analysées en profondeur durant les prochains jours. Une dernière inspection aura lieu avant le retour sur Terre. Ces inspections ont lieu depuis qu'un trou dans la couche de tuiles thermoprotectrices a causé la désintégration de la navette Columbia, en 2003.

 

Mercredi soir, des caméras placées sur les fusées d'appoint de la navette ont capté des images d'une dizaine de morceaux d'isolant se détachant du réservoir externe pour frapper le ventre d'Endeavour. Certains des impacts ont eu lieu dans les premières minutes du vol, lorsque la vitesse est la plus grande et que les dommages que font les morceaux d'isolant sont les plus importants.

La NASA a immédiatement révélé que des égratignures au revêtement externe des tuiles avaient été détectées. Les plus petites seront réparées à l'aide d'une pâte lisse et les plus profondes, avec une pâte dont la texture est plus proche du bois plastique, indique le site internet Space.com.

Le nombre de morceaux d'isolant dont l'impact sur le ventre a été enregistré est plus élevé qu'à l'habitude, mais la NASA estime que les conditions météorologiques particulièrement sereines rendaient leur détection plus facile. Le lancement d'Endeavour a été reporté à cinq reprises depuis un mois, deux fois à cause d'une fuite d'hydrogène et trois fois en raison des intempéries. Ces cinq reports ont coûté 5 millionsUS, dont la moitié en coûts de carburant, ce qui augmente de 1% le coût total du lancement.

Rappelons que Julie Payette passera 16 jours en orbite à bord de la navette Endeavour. L'un des objectifs de cette mission, l'une des plus longues à ce jour, sera de terminer l'assemblage du laboratoire japonais Kibo.

Ce sera également la première fois que deux Canadiens se trouveront dans l'espace en même temps. L'astronaute canadien Robert Thirsk vient de décoller de Baïkonour, au Kazakhstan, à bord d'une capsule Soyouz, pour un séjour de six mois dans la Station spatiale.

C'est la deuxième fois que Julie Payette, 45 ans, séjourne dans l'espace. Au moment de son premier voyage, qui a eu lieu il y a 10 ans, l'astronaute québécoise avait assisté aux balbutiements de la Station spatiale.