Julie Payette a vu sa journée de travail écourtée hier quand l'un de ses coéquipiers a eu des problèmes avec son scaphandre. L'astronaute québécoise était aux commandes du bras robotique canadien de la Station spatiale et devait assister deux astronautes américains dans leur sortie.

Comme le scaphandre de l'astronaute Chris Cassidy ne parvenait plus à purifier l'air, la NASA a ordonné que la sortie s'arrête une heure avant la fin prévue. Ce contretemps a empêché le remplacement de quatre des six batteries de la Station spatiale.

 

À l'aide du bras canadien, Julie Payette devait déplacer ces mastodontes, grands comme un réfrigérateur, de la soute de la navette Endeavour jusqu'au bout de la poutre principale de la Station, pour que les astronautes les amènent jusqu'à leur emplacement. Les anciennes batteries, qui ont été installées en 2000 et avaient théoriquement une durée de vie de six ans et demi, devaient faire le chemin inverse.

Auparavant, les deux astronautes avaient fini une tâche entamée lundi, l'isolation des câbles électriques permettant aux navettes spatiales de se brancher sur la Station spatiale. Ils ont aussi enlevé quatre couvercles des expériences japonaises qui seront installées sur la galerie extérieure du laboratoire japonais Kibo, installé au début de la mission d'Endeavour. L'un des quatre couvercles sera ramené sur Terre pour analyses et les trois autres ont été abandonnés dans l'espace, selon le site internet Space.com.

 

Un alligator comme mascotte

La mission d'Endeavour à laquelle participe Julie Payette a une mascotte: un alligator que l'équipage a aperçu sur une route du centre spatial Kennedy. L'animal a croisé la route des sept astronautes, qui circulaient dans leur Astrovan argentée (un motorisé Airstream) sur la promenade Saturne, le 2 juin. L'Astrovan s'est arrêtée pour laisser passer l'alligator, qui a disparu dans les bois entourant le centre Kennedy, où vivent plusieurs de ses congénères. Mme Payette n'a toutefois pas baptisé sa mascotte.