À quelques jours de son retour sur Terre, c'est déjà mission accomplie pour Julie Payette. Cet après-midi, l'astronaute québécoise ainsi que ses collègues de la navette Endeavour et de la Station spatiale internationale (SSI) ont qualifié la mission STS-127 de franc succès.

Les 13 astronautes ont fait le point sur cette mission - qualifiée comme la plus complexe de l'histoire de l'exploration spatiale - lors d'une conférence de presse d'une quarantaine de minutes en direct de l'espace.

«C'était une mission très exigeante», a expliqué Julie Payette. «Une mission composée de cinq sorties dans l'espace et de beaucoup de manipulations robotiques. Nos deux bras canadiens ont été simultanément en mouvement et ce, à plusieurs reprises. Beaucoup d'opérations étaient difficiles car elles se déroulaient très près de la structure de la station. Je suis donc très contente d'avoir atteint mon objectif.»

Julie Payette s'est envolée vers la Station spatiale internationale le 15 juillet à bord de la navette spatiale Endeavour. Les sept membres de l'équipage d'Endeavor ont rejoint les six scientifiques de la Station spatiale internationale, dont le Canadien Robert Thirsk

En plus d'assister le commandant et le pilote de la navette à titre d'ingénieure de vol, l'astronaute a manipulé les commandes de trois bras robotiques: le Canadarm de la navette, le Canadarm2 de la SSI et le bras japonais du module Kibo.

«J'ai eu encore plus de responsabilités qu'à ma première mission», a souligné l'astronaute qui avait le sourire fendu jusqu'aux lèvres tout au long du point de presse.

«Ce qui m'a le plus marquée, c'est de réaliser de nouveau à quel point il faut de la minutie et de la compétence pour savoir faire fonctionner un véhicule dans l'espace. C'est tellement risqué quand on pense que la seule chose qui nous protège du vide de l'espace est un scaphandre.»

Les membres de la mission STS-127 devraient effectuer demain leur dernière de cinq sorties dans l'espace. Ils feront leurs derniers adieux mardi matin et seront de retour sur Terre vendredi.

Interrogé sur son expérience à bord de la SSI, Robert Thirsk a mentionné la beauté de la Terre vue de l'espace, mais s'est dit préoccupé par la fonte des glaciers. Le paysage «n'est pas le même que lors de ma dernière visite il y a 12 ans», a-t-il relevé.

Quant à Julie Payette - qui en était à son deuxième voyage dans l'espace - elle a dit caresser le rêve de retourner un jour à bord de la SSI.

«C'est un laboratoire extraordinaire. Même si cela fait 12 jours que je suis ici, je n'en connais pas encore la moitié. J'aurais espérer rester un peu plus longtemps, mais j'ai des petits qui m'attendent à la maison!»