Une météorite d'un poids exceptionnel de 1,3 kg et peu altérée depuis 4,5 milliards d'années a été acquise par le Muséum national d'histoire naturelle pour améliorer nos connaissances sur la formation du système solaire et les origines de la vie sur Terre.

«Les circonstances de sa chute ne sont pas connues», précise le Muséum qui estime que «sa chute a probablement été observée».

«C'est une météorite extrêmement fraîche. Sur Terre, ça s'abîme très vite», a déclaré à l'AFP Brigitte Zanda, du Laboratoire de minéralogie et cosmologie du Muséum.

Les météorites sont des bouts d'astéroïdes qui ne se sont pas agglomérées pour former des planètes au moment de la formation du système solaire, il y a environ 4,5 milliards d'années. Elles apportent des informations uniques sur les états de la matière à cette époque.

«Cette météorite, contrairement à ses soeurs, n'a pratiquement pas été altérée par une circulation d'eau liquide et n'a jamais subi d'élévation importante de température», souligne le Muséum.

Les minéraux de cette météorite sont par conséquent dans un état proche de celui qui a suivi leur condensation à partir du gaz à l'origine du soleil et des planètes.

«La qualité de cette préservation doit logiquement s'étendre aux composés organiques souvent invoqués pour l'origine moléculaire de la vie», espèrent les scientifiques du Laboratoire de minéralogie et cosmochimie du Muséum.

La plus grosse partie de la météorite «Paris» a rejoint les collections du Muséum, mais une tranche de 150 grammes a été prélevée pour les besoins de la science. Le montant de l'acquisition du Muséum n'a pas été dévoilé, mais il s'agit d'un «prix raisonnable, en-dessous du marché», a déclaré Mme Zanda.