Les astronautes d'Atlantis ont fait hier la dernière sortie spatiale à partir d'une navette. Ils ont notamment installé le matériel d'une expérience canado-américaine qui permettra de mettre au point la troisième génération du bras robotique canadien.

«Tout a très bien été», a dit Mathieu Caron, gestionnaire sur appel de la mission, joint à Saint-Hubert. «Tous les objectifs principaux ont été atteints. Les astronautes n'ont pas pu entamer la liste de tâches à faire si les objectifs principaux sont atteints plus rapidement que prévu, mais c'est normal.»

La mission de ravitaillement robotique qu'ont installée les astronautes est maintenant amarrée à la plateforme de rangement temporaire de Dextre, le bras canadien de la station spatiale. En août, les amarres qui retiennent des portions fragiles de l'expérience seront enlevées, mais les premiers tests n'auront pas lieu avant 2012. Il s'agit de vérifier si Dextre est capable de manipuler les valves et les pièces d'un satellite non conçu pour un ravitaillement robotique.

Si tout se passe bien, la troisième génération du bras canadien pourrait être en service dès 2013. Cela pourrait donner accès à un marché lucratif puisqu'un ravitaillement ou une réparation robotique peut prolonger la vie des satellites commerciaux et faire économiser les millions de dollars que coûte leur remplacement. Les navettes spatiales ont réparé plusieurs satellites - le télescope spatial Hubble, à lui seul, a eu cinq visites de la navette depuis son lancement, en 1990.

Atlantis suit à la lettre son calendrier. Comme aucun problème n'est apparu, la NASA a décidé lundi de prolonger la mission d'une journée pour que l'équipage puisse aider à l'installation du cargo qu'Atlantis a livré à la station. Atlantis se détachera de la station lundi prochain et doit atterrir le 21 juillet.