Ce matin à l'aube, Atlantis a été la dernière navette spatiale à atterrir. Le programme, qui aura duré près de trois décennies, s'est terminé peu avant 6h à Cap Canaveral, en Floride.

«Tout a bien été pour Atlantis, dit Danielle Cormier, chef de mission à l'Agence spatiale canadienne. Par exemple, on a eu un peu de difficulté avec la vidéo de la navette en direction de la station spatiale, mais on a pu l'arranger à temps pour la sortie spatiale.»

Atlantis a déployé mardi un dernier satellite, Picosat, qui ne mesure que 25 cm et testera une nouvelle génération de panneaux solaires. On a aussi procédé à une inspection des tuiles thermoprotectrices sous la navette, par acquit de conscience.

Après leur départ de la Station spatiale internationale (SSI), lundi, les astronautes d'Atlantis ont également mené une expérience visant à assurer un meilleur ravitaillement en eau potable. Le sac d'osmose avancée (FOB selon l'acronyme anglais) récupère la sueur et l'urine et les purifie. L'osmose n'ayant jamais fonctionné en apesanteur, la technique en est à ses balbutiements. Elle pourrait éventuellement être utilisée à l'occasion de sorties spatiales prolongées.

La NASA a donné peu avant 5h ce matin le feu vert définitif à l'atterrissage de la navette. Si la météo devait se détériorer, on prévoyait retarder l'atterrissage à 7h30, voire le remettre à demain ou à samedi, à Cap Canaveral ou à la base militaire Edwards, en Californie. Atlantis devait revenir hier, mais sa mission a été prolongée pour faciliter le déchargement d'un module cargo européen contenant des pièces de rechange pour la SSI et assez de nourriture pour un an. Le module contenait plus de quatre tonnes de matériel.

Dorénavant, la station spatiale devra être ravitaillée par des capsules robotisées russes, japonaises et européennes. Quant au transport des astronautes, il est dorénavant assuré seulement par la capsule russe Soyouz.