La Russie pourrait reporter le lancement du prochain vol habité vers la Station spatiale internationale (ISS), après l'échec du lancement d'un vaisseau cargo Progress, a indiqué vendredi une source du secteur spatial à l'agence Interfax.



«Les experts ont besoin de temps pour étudier les causes de l'échec du lancement du Progress. C'est pour cette raison qu'il vaut mieux reporter la date de l'atterrissage et du lancement des vaisseaux spatiaux», a-t-elle indiqué.

Le prochain vol habité, qui doit transporter vers l'ISS les Russes Anton Chkaplerov et Anatoli Ivanichine ainsi que l'Américain Dan Burbank, est programmé pour le 22 septembre.

Ils vont remplacer les Russes Andreï Borissenko et Alexandre Samokoutiaïev ainsi que l'Américain Ronald Garan, qui doivent, quant à eux, retourner sur Terre le 8 septembre.

«Une solution est de reporter l'atterrissage du 8 septembre au 22 septembre, et le lancement du 22 septembre au 6 octobre», a précisé la source.

Selon cette dernière, la fusée Soyouz-FG qui doit permettre de transporter les cosmonautes dans l'espace possède en effet le même moteur que la fusée Soyouz-U qui n'a pas réussi mercredi à lancer sur la bonne orbite le Progress, qui s'est écrasé sur Terre.

A la suite de cet échec, la Russie a annoncé jeudi qu'elle reportait le lancement d'un Soyouz-2 prévu cette semaine avec un satellite du système de navigation Glonass - équivalent russe du GPS américain - à la mi-septembre.

Plus tôt dans la journée, un responsable du secteur spatial russe avait également indiqué qu'il avait été «décidé de suspendre le lancement des fusées Soyouz jusqu'à ce que les causes de l'accident soient établies».

Ces décisions interviennent à un moment où la Russie occupe une place cruciale dans l'espace. Après le lancement en juillet de la dernière navette américaine, la Nasa dépend désormais des vaisseaux russes pour le transport d'astronautes jusqu'à l'apparition d'un nouveau vaisseau américain au plus tôt en 2015.