Les derniers échecs du secteur spatial russe, dont celui d'un lanceur Soyouz qui devait propulser en août un vaisseau cargo vers la Station spatiale internationale (ISS), sont dus à des «négligences», a conclu mardi le parquet général russe.

En août également, un lanceur russe Proton avait échoué à mettre en orbite un puissant satellite de télécommunications.

«Il a été établi que les deux incidents étaient dus à la négligence d'employés d'entreprises relevant de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) lors d'examens de contrôle» des lanceurs, a indiqué le parquet dans un communiqué publié sur son site.

L'enquête a également révélé «l'absence de contrôle approprié de la part de Roskosmos», selon la même source.

Le parquet recommande des «mesures disciplinaires contre les responsables des incidents».

Cette annonce intervient deux jours avant le premier lancement, jeudi, d'une fusée russe Soyouz depuis le pas de tir de Kourou (Guyane française), une coopération entre les agences spatiales russe et européenne qui doit permettre d'optimiser la charge utile du lanceur en raison de la proximité de l'équateur.

L'échec le 24 août du lanceur Soyouz avait été un revers majeur pour la Russie, dont cette fusée, forte de près de 1800 lancements comme ceux des vaisseaux pilotés vers l'ISS, est le fleuron.

Le lanceur et le vaisseau cargo Progress transportant plusieurs tonnes de matériel et de nourriture pour l'ISS, s'étaient écrasés 325 secondes après le décollage du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), à la suite d'une défaillance de moteurs.

Roskosmos avait qualifié de «fruit du hasard» un défaut technique à l'origine de cet échec.

Le premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait ordonné de procéder à des changements «radicaux» dans ce secteur, qui a connu une série d'échecs depuis la perte en décembre 2010 de satellites de son système Glonass, censé à terme concurrencer l'américain GPS.